Fukushima : y a t-il eut liquéfaction partielle du sol ?

Cette cassure serait elle un conséquence d’une liquéfaction du sol ?

Bien plus dangereux qu’une faille la présence de roches susceptibles d’engendrer une liquéfaction sous ou à proximité d’une  centrale nucléaire en cas de séisme sont rarement évoquée.

En effet lors  d’un tremblement de terre de forte amplitude, il existe un phénomène dit de liquéfaction des sols sablonneux. Les ondes de choc compriment le sol plus vite que l’eau qui ne peut s’échapper faisant ainsi grimper la pression de cette dernière. Plus la pression de l’eau augmente, plus l’eau supporte la charge et moins le sable la supporte. C’est alors que le sol perd sa cohésion et commence à couler comme un liquide.

Ce phénomène s’est produit par exemple lors du tremblement de terre de Niigata au Japon en 1964 ou celui de Sendai en 1978.

Lors du séisme du 11 Mars 2011 des liquéfactions se sont produites au japon comme on peut le voir sur cette vidéo.

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Mais revenons à la centrale de Fukushima et examinons les photos publiées par Tepco sur les dommages provoqués par le séisme lui même.

Une autre photo montre également une fissuration horizontale : fissuration horizontale dans un puits en béton armé

Maintenant faisons un petit retour en arrière sur l’excellent article de Pierre Fetet du blog de Fukushima sur la géologie de Fukushima   et son méticuleux travail sur la coupe géologique au niveau de la centrale de Fukushima .

Et maintenant le tableau des stratifications rencontrées sous la centrale :

Pierre Fetet écrit dans son article : La centrale est donc construite sur une roche sédimentaire de type « mudrock » (couleur jaune dans la coupe), c’est-à-dire une roche boueuse composée d’argile et de silt (sable très fin). Mais le terme « boueuse » ne signifie pas pour autant que la roche est molle. Cela veut dire simplement que c’est une roche dont la matrice est argileuse ; on l’appelle aussi « argilite ».

Argile et sable fin comme sur cette vidéo :




Argilite le mot est lâché . Nous avons donc sous la  centrale une strate composée de sable fin argile et de tuf volcanique fréquente  au Japon , le tout au pied d’une colline comportant une importante nappe phréatique   comme on peut le voir sur des documents de Tepco qui s’apprête précisément à la pomper , en procédant à des  travaux de forages de puits de pompage de ces eaux souterraines qui se déversent dans les bâtiments  réacteur.

Ces travaux de «dérivation des eaux souterraines» commenceront au début de Septembre 2012, pour être complètement opérationnels fin Novembre . La quantité d’eau souterraine atteint environ 400 tonnes par jour.

Dans la première vidéo on peut constater qu’ une liquéfaction du sol ne provoque pas forcément l’ écroulement  des immeubles , mais pourrait expliquer l’importante  présence d’eau dans tous les sous sol des bâtiments réacteurs , ce qui au départ pouvait s’expliquer par l’inondation consécutive du tsunami , ne tient plus au bout d’un an .  Les sous sol des 4 réacteurs de la Centrale de Fukushima  N°1 ont été construit sous le niveau de la mer , sur un terrain qui pourrait être propice à une liquéfaction du sol en cas de violent séisme . Si tel est le cas les travaux de «dérivation des eaux souterraines» sont sérieusement compromis …

Source : http://fukushima-informations.fr/?p=3025

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