Société : Mais où va-t-on ? Les élites paniquent Hollande est désespéré

Je suis tout à fait d’accord avec cette analyse de BB, qui outre sa fonction d’analyste financier réfléchit à la société.  L’économie est un outil essentiel pour comprendre notre monde et ses fluctuations, d’excellents points de repère pour en déduire l’état de santé.

Lisez ce qui suit, vous y trouverez la description des événements actuels remis dans un contexte plus global.

Pour lui, le système se fissure. Doit-on se réjouir ? Certes, si nous étions certains de ce qui pourrait le remplacer. Malheureusement l’avenir est flou et ce qui nous est proposé pour le moment n’est pas un changement en profondeur mais des mensonges et des manipulations pour nous promettre que demain on rasera gratis et surtout que nous serons protégés, que dis-je sauvés !   Monde de contrôles, de flicage et de la peur de l’autre. Quelle douce perspective ! 

Peu de programmes salvateurs en vue et ceux qui imaginent et défendent une autre société sont ridiculisés et mis à l’index par une élite aux abois.  Nous sommes inexorablement poussé vers l’abattoir et ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour changer de route. Ça ne sera pas aisé. Au moins pouvons-nous essayer.

Les élites paniquent, Hollande est désespéré

Il y a deux façons de lire le monde, une superficielle et une fondamentale.

Seule la fondamentale présente un intérêt car la superficielle est le reflet non pas de la vérité, mais la combinaison de la vérité et des efforts pour la dissimuler. Vous connaissez cette histoire du paysan qui va à la ville pour la première fois? On lui demande alors vous avez vu la ville? Il répond, non je n’ai vu que des maisons! Eh bien le superficiel c’est cela, on ne voit que les maisons et elles cachent la ville.

Si vous lisez ou écoutez les sornettes MSM vous pouvez croire que tout va bien Obama est un génie, Hollande a réussi , Yellen est une fée, etc.Si vous portez attention non pas à ce qu’ils disent pour vous mais à ce qu’ils se disent entre eux, vous en tirez une impression toute différente: les choses vont mal ils ont échoué dans tous les domaines sauf l’enrichissement accru des ploutocrates et ils ne savent plus à quels saints se vouer.

En fait la réalité est que les élites sont dans  une terrible impasse et qu’elles sont dos au mur. Pourquoi dos au mur, parce que la crise et l’échec des remèdes ont fait leur oeuvre de destruction : les deux conjugués ont commencé de miner les sociétés civiles, brisé les consensus, disloqué les arrangements politiques bipartisans. Les aventures sociétales conçues comme fuites en  avant ou diversions telles que les guerres, le remplacisme ou l’immigration et autres modernismes  manquent à leur fonction, au lieu de détourner l’attention, elles concourent au mécontentement et au rejet des élites et de leurs alliés. Des groupes sociaux que l’on croyaient éloignés les uns des autres , adversaires irréductibles, se rapprochent s’unissent  au point, on l’a vu lors du vote Brexit et dans les sondages aux USA, de former des majorités anti- establishment. L’impossible devient possible.

Le système craque, se fissure et pour l’instant les élites n’ont aucun remède. La seule parade qu’elles ont trouvée à ce stade, c’est la diabolisation. Elle consiste à faire la sourde oreille aux clameurs populaires, à les rejeter comme inacceptables politiquement et enfin à les marquer du fer rouge de l’infamie comme manifestation d’une dérive extrémiste droitière. Clinton par exemple en est réduite à insulter carrément les gens qui envisagent de voter pour Trump, nous disons bien insulter.

Diaboliser, c’est désigner comme ennemi, on se souvient de la façon dont Bush avait diabolisé l’Axe du Mal afin de le désigner comme ennemi. Un ennemi, cela se fabrique, il faut le « produire » par certaines techniques de propagande et de manipulation  afin de légitimer une guerre. Cela se peint en rouge ou en noir afin que l’inconscient collectif simpliste, primaire, reptilien puisse fonctionner. Il faut massifier, binariser, polariser. La seule parade de ces élites est donc de rejeter hors du jeu démocratique, de désigner un ennemi, de le peindre de couleurs menaçantes pour qu’on le reconnaisse.

C’est une entreprise  de division et donc une étape de guerre civile. Vous n’y avez pas prêté attention car personne ne vous l’a fait remarquer, mais Hollande s’inscrit dans  ce schéma: face à l’échec de sa gestion, face à l’absence de résultats, il veut se représenter car son narcissisme l’exige, alors il se trouve une autre raison un autre rôle: il se présente comme chef de guerre, pour nous défendre contre des dangers … qu’il crée et monte en  épingle lui même. Il se donne pour mission de nous protéger, … de quoi, si ce n’est d’un ennemi qu’il invente ? C’est une entreprise désespérée de sabotage du corps social que celle de le diviser, de monter les uns contre les autres,  et de se poser comme rempart, comme chef de guerre pour affronter l’ennemi que l’on est en train de fabriquer de toutes pièces.

Bruno Berthez

https://brunobertez.com/2016/09/12/les-elites-paniquent-hollande-est-desespere/

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