Démocratie toujours : Le Sénat vote « la police du droit de regarder ! »

Encore un pas de plus vers la dictature ? Cela signifie-t-il que tout site non aligné est susceptible un jour ou l’autre d’être surveillé et qu’à chaque fois que vous cliquerez ici ou là-  (selon une liste établie par qui ?) – votre entrée sera enregistrée dans le Data ?

C’est un déni de  droit humain : Cette loi établit tout simplement qu’il est

Interdit de lire ce que vous voulez !

Je le répète, ne croyez pas naïvement que cela ne peut toucher que les sites prêchant le Djihad. Ce but justifié pourrait n’être que l’arbre qui cache la forêt Orwellienne que nous voyons s’épanouir dans le terreau soigneusement entretenu de la peur.

Comme le disait Coluche avec un image parlante : « C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres »

Il suffit que des troubles sociaux aient lieu en France pour que chaque meneur soit considéré comme un terroriste en puissance (nous le savons, c’est bien ainsi que Manuel Vals considère les zadistes). Quelques voitures incendiées par des provocateurs, quelques vitrines brisées par des « homme cagoulés » et voilà les Michu tremblant dans leur canapé approuvant d’un air reconnaissant, toutes le bonnes mesures que papa Schulz-Valls va mettre en place pour faire cesser ce scandale « anti-républicain »

(Vous l’aurez noté, tout ce qui contrarie le gouvernement est à présent « anti-républicain » puisque la République, ce n’est plus nous, c’est EUX)

Comme vous le lirez, le gouvernement est opposé à l’extension de loi demandée par le Sénat.

Tiens donc ! Immédiatement une petite lampe s’allume dans ma tête et mon imaginaire se met en marche :

Je vous propose un scénario de fiction politique paranoïaque, impossible du fait que nous n’avons jamais assisté à une collusion au plus haut niveau des pouvoirs pour se soutenir entre eux si besoin est. Non !… Si !… Ooooh ! … Vous savez, ces organisations où il se retrouvent tous et dont tous les membres sont solidaires quelques soient leur actes ou leurs engagements ?

  1. Attentats
  2. Patriot Act à la Française
  3. Des voix commencent à s’élever pour dénoncer la dérive anti-démocratique inquiétante  du pouvoir
  4. Problème : Que faire  pour  lisser l’image du gouvernement ? Les élections approchent et il ne faudrait pas que le bon peuple naïf et un peu bête remarque que le PARTI SOCIALISTE  marche allègrement sur les plates-bandes du FN qui à l’air d’un bisounours à côté !
  5. On en débat entre services de com, amis et faux amis et on trouve une solution : On est les pyromanes, faisons semblant d’être les pompiers !
  6. Le Sénat alourdit encore cette loi ? Une aubaine !  Profitons-en !
  7. Le Gouvernement se fait une image de défenseur de la démocratie en s’élevant contre.
  8. Cette loi est rediscutée au Parlement : Qu’importe le résultat, au niveau de l’image c’est gagné :

Notre gouvernement de gôche défend la démocratie  CQFD

Ouf ! se disent les moutons nous sommes rassurés :  « Nous commencions à avoir des doutes. dit Georgette en se levant pour aller chercher les yaourts anti-cholestérol dans le frigo.  » Les hommes politiques ne sont pas si tordus, tu vois bien Robert ! » Huum, t’as raison » marmonne  le mari en replongeant le nez dans tiercé tandis que Max et Kevin qui n’ont rien mangé ni entendu, pianotent frénétiquement sur leur Galaxy..

J’ai un énorme soupçon : On nous prendrait pas pour des débiles ?

Galadriel

.RSF : Carte mondiale 2012 de la cyber-censure

[Et les US ? Aucun américain n’est surveillé sur le net alors que le Patriot Act n’a pas été aboli ? Ah oui, j’avais oublié : pour RSF l’Amérique est le pays des LIBERTÉS ]

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Les sénateurs ont imposé mardi le délit de consultation habituelle de sites faisant l’apologie du terrorisme, contre l’avis du gouvernement qui estimait que la lecture seule ne pouvait pas être un délit pénal.

marianne

Les sénateurs ont adopté mardi un article 10 à la proposition de loi antiterrorisme présentée par plusieurs sénateurs, qui vise à sanctionner pénalement le fait de consulter régulièrement des sites réputés d’apologie du terrorisme, peu importe l’adhésion ou non aux thèses exprimées. Il s’agissait d’une proposition devenue une obsession de Nicolas Sarkozy, malgré sa conformité tout à fait douteuse aux engagements internationaux de la France en matière de droits de l’homme, et en particulier de liberté d’expression et de communication — qui comprend le droit d’accéder à des informations.

« Sur le fond, il est évident que depuis des années, le législateur réfléchit à la manière d’être efficace par rapport à ce que l’on constate sur Internet. Mais il me semble que depuis 2012, le législateur a fait tout ce qu’il pouvait faire dans ce domaine », a estimé en séance le nouveau ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas. « Ce qui est ici proposé, de créer un délit habituel de visite… ça ne peut pas être le seul fondement à une incrimination », a-t-il ajouté, en vain.

Opposition du gouvernement

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Urvoas reprenait ainsi la doctrine d’ores et déjà établie par Bernard Cazeneuve, mais le Sénat a estimé qu’il fallait aller plus loin que la loi actuelle. La consultation de sites internet de sites terroristes est déjà une infraction prévue dans le code pénal, mais il ne s’agit pas encore d’une infraction autonome. Elle ne peut être condamnée que si elle est fait en lien avec un projet terroriste, ce qui n’est pas le cas du simple citoyen qui se contente de s’informer sur des sites édités par un ennemi, ou supposé tel.

Avec l’article 10 tel qu’adopté, la seule lecture de sites internet deviendrait un

délit en soi, selon le contenu de ces sites.

Une police de ce que l’on a le droit de regarder

«  On entre dans une police de ce que l’on a le droit de regarder, et ce que l’on a pas le droit de regarder », s’est indigné le sénateur Jean-Louis Masson. « Tant qu’on est chez nous et qu’on regarde chez soi, je ne vois pas pourquoi on irait y mettre du pénal ».

L’article 10 prévoit par ailleurs de condamner de 5 ans de prison le fait de créer des sites miroirs de sites internet bloqués. « Il est évident que le blocage judiciaire est la solution qu’il faut espérer voir se développer. On sait que ça a un effet d’éteindre le site », s’est félicité sur ce point M. Urvoas.

Plus tôt, le ministre avait également échoué à faire échec aux chevaux de Troie que pourraient imposer les juges d’instruction.

http://www.numerama.com/politique/142821-la-condamnation-de-la-visite-de-sites-terroristes-adoptee-au-senat.html

Merci Lespheres

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