La république des pourris : Kadhafi est vengé.

Claude Guéant, le « présumé coupable » est en mis en examen. En ce qui me concerne, je suis assez satisfaite que cette enquête sur le  financement de la campagne de Sarkozy par Kadhafi aboutisse enfin. A l’époque de la guerre en Libye, il avait été suggéré que l’empressement de Sarkozy à engager la France n’était pas étranger à son désir de faire disparaître un témoin gênant. Bien sûr, ce n’était que du complotisme, de l’acharnement contre le chef de l’État…  Lorsque l’on se souviendra des raisons démocratiques qui ont servi comme d’habitude à justifier ce conflit, lorsque l’on se rappellera que Kadhafi fut sodomisé en public avec une baïonnette, avant d’être supprimé sans jugement et lorsque l’on voit dans quel état est la Lybie maintenant après que les vautours se soient abattus sur elle, lui aient volé son or et annexé ses puits de pétrole au profit de multinationales, un peu de justice fait du bien.

Galadriel

Le bras droit de Sarkozy, Claude Guéant, mis en examen

Le préfet Claude Guéant, 70 ans, ancien n° 2 de l’Élysée et ancien ministre de l’intérieur, est désormais, pour les juges, le suspect n° 1. Il a été mis en examen, samedi 7 mars, pour « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée », « faux » et « usage de faux », par les juges Serge Tournaire et René Grouman, dans un volet de l’affaire des financements libyens de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. À travers lui, c’est bien sûr le bras droit de l’ancien président de la République qui est poursuivi.

Claude Guéant avait été placé en garde à vue, dès vendredi matin, dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption, à Nanterre.

Haut fonctionnaire, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy pendant cinq ans avant d’être propulsé secrétaire général de l’Élysée, puis ministre de l’intérieur, Claude Guéant est apparu progressivement dans plusieurs procédures comme l’interlocuteur des intermédiaires occultes et des collecteurs de fonds lors de la campagne présidentielle de 2007. On l’a un peu oublié, mais Guéant a aussi été, cette année-là, le directeur de campagne du candidat Sarkozy.

Claude Guéant, Mouammar Kadhafi et Nicolas Sarkozy à Tripoli, en 2007.Claude Guéant, Mouammar Kadhafi et Nicolas Sarkozy à Tripoli, en 2007. © Reuters

En mars 2011, à quelques jours de l’offensive militaire occidentale en Libye, Mouammar Kadhafi avait affirmé qu’un « grave secret » allait « entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale ». Quelques jours après, son fils Saif al-Islam Kadhafi avait enfoncé le clou : « Il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C’est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. »

La guerre, très rapidement déclarée, allait faire table rase de ces allégations. Provisoirement. Les archives informatiques de Ziad Takieddine, l’intermédiaire privilégié du clan Sarkozy en Libye, rendues publiques par Mediapart en juillet et août 2011 dans la série des « Documents Takieddine », allaient dévoiler au grand jour les tractations secrètes du ministre de l’intérieur et de son équipe, dès 2005, à Tripoli.

Claude Guéant y apparaissait partout, le plus souvent par les initiales « CG ». Ainsi, le préfet ne se contentait pas d’organiser les visites de Nicolas Sarkozy et de ses émissaires en Libye, mais il s’impliquait personnellement dans plusieurs affaires commerciales : ventes d’armes ou gisement gazier pour le groupe Total. Il fut aussi l’homme clé de la tentative de blanchiment judiciaire d’Abdallah Senoussi, patron des services spéciaux libyens et beau-frère de Kadhafi, condamné en 1999 à une peine de perpétuité en France dans l’affaire de l’attentat contre le DC10 d’UTA et visé depuis lors par un mandat d’arrêt international.

Suite sur : http://www.mediapart.fr/journal/international/070315/le-bras-droit-de-sarkozy-claude-gueant-mis-en-examen

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