Un amas d’étoiles fonce vers nous à 1000km par seconde

Un amas d’étoiles arrive vers nous à la vitesse étonnante de plus de 1000 kilomètres par seconde. Catastrophique ? Inquiétant ? Pas vraiment, car l’astronomie à l’art de jongler avec les très grandes distances.

L’amas d’étoiles a été découvert par une équipe américano-suisse et se situe près de la galaxie elliptique géante M87 qui se trouve à 54 millions d’années-lumière de nous. La découverte a été relatée dans une étude non encore publiée dans une revue, mais soumise à The Astrophysical Journal Letters.

M87 est un élément important de l’amas de la Vierge, un grand conglomérat de plus d’un millier de galaxies. Les chercheurs s’intéressent aux amas globulaires, des paquets de plusieurs milliers d’étoiles qui se trouvent dans la périphérie d’une galaxie et qui tournent autour de son centre.

M87 est richement entourée de ces groupes d’étoiles : il en compte plus de 12 000. Des astrophysiciens ont, grâce à un programme de détection de ces paquets stellaires installé sur deux observatoires américains (le Keck d’Hawaï et le MMT), repéré cet amas d’étoiles très rapide. Ils ont ensuite pu déterminer si celui-ci s’approchait de nous ou s’en éloignait grâce à l’analyse des ondes lumineuses.

L’effet est le même que celui du son d’une sirène d’ambulance qui parait plus aigüe quand le véhicule vient vers nous et plus grave lorsqu’il nous a dépassés. La conclusion fut incroyable : l’amas d’étoiles avance à une vitesse jamais observée pour une étoile ou un groupement d’étoiles. Il se déplace dans notre direction à 1 026 kilomètres par seconde, soit 3,7 millions de km/h. Pour se faire une idée, cela correspond à la vitesse qu’il faudrait pour parcourir la distance Terre-Lune en 6 minutes.

Le problème des scientifiques a été ensuite d’expliquer cette curiosité. Pourquoi un amas d’étoiles censé tourner autour d’une galaxie s’en sauverait-il ainsi ? Et comment ? Pour y répondre, les astrophysiciens se sont penchés sur M87 elle-même. La galaxie possède en son centre un trou noir énorme dont la masse équivaut à 6 ou 7 milliards de fois celle de notre Soleil. Les scientifiques ont émis l’hypothèse suivante : l’amas globulaire est entré en interaction gravitationnelle avec ce trou noir et lui a volé de l’énergie au point d’être expulsé de M87. Le groupe d’étoiles aurait échappé à l’attraction de la galaxie grâce à sa vitesse, telle une fusée qui échappe à l’attraction terrestre.

Que ceux que cet amas inquiète soient rassurés. D’une part, il se peut parfaitement que ces étoiles passent à côté de nous, car on ne peut indiquer la direction précise du mouvement. D’autre part, si l’on se livre à un calcul, on constate qu’il faudra 16 milliards d’années à cet amas pour arriver jusqu’à la Terre. D’ici là, le soleil se sera éteint et la Terre aura sans doute disparu. Nous pouvons donc dormir sur nos deux oreilles.

Source : Le Vif.be

EN ASTRONOMIE TOUJOURS :

Une étoile gigantesque dans l’immensité de l’espace

Une étoile gigantesque dans l'immensité de l'espace

La plus grande étoile jaune jamais découverte a été observée par le Très grand télescope de l’Observatoire européen austral (ESO) à 12 000 années-lumière de la Terre. Cette étoile hypergéante est également l’une des dix plus grandes étoiles à avoir été découverte.

Le diamètre de l’étoile HR 5171 A mesure plus de 1300 fois le diamètre du Soleil et est près d’un million de fois plus brillante que celui-ci. Elle est également 50 % plus large que l’étoile rouge hypergéante Bételgeuse.

La HR 5171 A fait de plus partie d’un système formé de deux étoiles, la deuxième semblant être en orbite autour de la première et en étant si près qu’elles se touchent.

« Cette compagne que nous venons de découvrir semble avoir une influence sur le destin de HR 5171 A. […] Par exemple, on pense qu’elle pourrait modifier son évolution. Le système ressemble à une arachide gigantesque », indique Olivier Chesneau, de l’Observatoire de la Côte d’Azur.

Les nouvelles observations faites sur HR 5171 A ont amené les scientifiques à examiner minutieusement les données recueillies sur elle depuis 60 ans, certaines provenant d’astronomes amateurs. Ils en ont conclu que l’hypergéante avait grossi au cours des 40 dernières années, tout en refroidissant. Soulignons que peu d’étoiles peuvent être observées dans leur phase évolutive.

Le saviez-vous?

Les hypergéantes jaunes sont très rares. Seulement une douzaine sont connues dans notre galaxie. Elles font partie des plus grosses et des plus brillantes étoiles, et sont à un stade de leur évolution où elles sont instables et changent rapidement. En raison de leur instabilité, les hypergéantes jaunes expulsent de la matière, ce qui forme une large nuée autour d’elles.

Source : Yahoo.fr

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