On a pas fini de se battre !

Gaz de schiste: Hollande a multiplié les rendez-vous aux États-Unis

Face au boom du gaz de schiste aux États-Unis, source d’énergie abondante et peu coûteuse, François Hollande en a profité pour se renseigner lors de sa visite officielle. La nouvelle ne réjouira pas les écologistes, membres de la majorité, qui subissent une nouvelle fois le manque de clarté du président sur ce sujet explosif.

Son BFM Business, François Hollande aurait évoqué le dossier énergétique français mardi, au siège de la Chambre de commerce américaine. Face à des représentants de Fedex ou Mastercard, le chef de l’Etat aurait tenté, à huis clos, de rassurer ces acteurs de la « vieille économie » sur les capacités de la France à restaurer sa compétitivité par rapport aux Etats-Unis. Il faut dire que ces derniers sont très avantagés par un coût de l’énergie plus faible grâce à l’énergie de schiste.

Le chef de l’Etat aurait ainsi déclaré: « Nous réfléchissons à chercher des technologies autres que la fracturation hydraulique pour l’exploitation des gaz de schiste en France », selon un participant cité par la chaîne de télévision. Une fuite qui tranche avec les précédentes sorties du président sur le sujet. Le 14 juillet dernier, il avait assuré qu’il n’y aurait pas d’exploration en France sous son mandat. Un constat fragilisé en novembre dernier, lorsqu’il avait précisé que cette interdiction touchait la fracturation hydraulique, ce qui « n’empêche pas la recherche dans d’autres domaines ». Il semble donc que l’idée a fait du chemin.

Obama, le conseiller en gaz de schiste pour Hollande

François Hollande semble en tous cas avide de conseils. Selon Libération, il aurait demandé à Barack Obama de lui faire un point sur l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis. Et, d’après un conseiller de l’Elysée, le bilan du président américain aurait été excellent. « Non seulement il n’a pas fait mention de problèmes écologiques, mais il a assuré qu’il en avait pour cent ans de réserve devant lui et que c’était aujourd’hui un élément important de la compétitivité américaine », aurait confié au quotidien un membre de la délégation française.

La question de l’énergie de schiste est chaque jour plus brûlante. Le 10 février, c’est Bernard Accoyer, l’ancien président de l’Assemblée nationale, qui a appelé le gouvernement à « clarifier enfin » sa position, après des déclarations de Laurent Fabius dans la même ligne qu’Arnaud Montebourg.

Le ministre des Affaires étrangères s’était dit favorable à des recherches pour exploiter les gaz de schiste sans dégât sur l’environnement, par un système autre que la fracturation hydraulique. Quant au ministre du Redressement productif, il a déclaré le 5 février devant l’Association des journalistes parlementaires qu' »il ne faut pas s’interdire de réfléchir » à de nouvelles techniques s' »il n’y a pas de pollution en sous-sol ou en surface ».

Montebourg et les industriels dans les starting-blocks

Selon le Canard Enchaîné, Arnaud Montebourg préparerait un rapport défendant une nouvelle technique d’extraction au fluoropropane. Cette solution permettrait de faire remonter le pétrole à la surface, sans eau si produits chimiques. Problème, il existerait un risque d' »incident » entraînant la libération du fluoropropane dans l’atmosphère, selon une étude de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opesct). Ce que les écologistes ne manquent pas de rappeler.

Décider de les exploiter constituerait de la part du gouvernement un « casus belli », a confirmé le 1er février Cécile Duflot. « Ce n’est pas une affaire politicienne ou entre partis: décider d’exploiter les gaz de schiste c’est mettre en péril une partie de notre sous-sol, tout ça parce qu’on ne veut pas engager la vraie transition énergétique qui vise à développer les énergies renouvelables et les économies d’énergie », a déclaré la ministre Verts chargée du Logement.

Face à ces cas de divergences au gouvernement, le secteur pétrolier en a profité pour en remettre une couche. Sa principale organisation professionnelle, l’Ufip, a indiqué qu’elle ne stopperait pas sa campagne en faveur de l’exploitation des hydrocarbures de schiste en France. « C’est une longue saga, mais nous n’abandonnerons pas », a insisté Jean-Louis Schilansky, le président de l’Union française des industries pétrolières. « Nous pensons que ce serait une erreur pour notre pays ».

Source : Huffington Post

 

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ…

Un puits de gaz de schiste explose en Pennsylvanie

http://www.rtl.be/videos/video/476033.aspx

Merci Eaglefather !

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