Osez le changement : Le Plan Démocratie du mouvement Colibri

En février dernier, nous publiions une vidéo sur le lancement de ce mouvement. Voici noir sur blanc les grands axes de cette action.

GRANDE DIRECTION

Une véritable démocratie, garantissant que les décisions politiques sont toujours conformes à l’intérêt général, aux équilibres écologiques et sont l’émanation d’une vraie volonté populaire, élaborée à travers de nombreux, intenses et authentiques débats entre les membres de la société.

AXE #1 : Nous doter d’une vraie constitution, au service de l’intérêt général

Faire réécrire notre constitution par une assemblée constituante populaire, tirée au sort et dont les
membres seront inéligibles aux mandats qu’ils définiront. Inscrire dans cette constitution les principes permettant aux citoyens les plus actifs d’engager et de garantir une transition écologique, sociale, économique, au service de l’intérêt général, respectant l’équité entre tous et les équilibres naturels. Faire en sorte que les règles du pouvoir ne soient pas écrites par les hommes ou femmes au pouvoir.

AXE #2 : Repenser le rôle et les mandats des élus

Organiser le fait que les élus rendent des comptes en fin de mandat, devant des jurys citoyens tirés au sort. Permettre que les représentants élus puissent être révoqués à tout moment, par initiative populaire. Mettre en place des mandats uniques, non cumulables, mais allongés pour permettre une action véritable, et peu (ou non) renouvelables, pour éviter la professionnalisation de la politique.

AXE #3 : Réinventer nos processus électifs et représentatifs

Choisir nos représentants par des modalités qui n’entraînent pas une confiscation du pouvoir par des professionnels de la politique. Introduire, pour certains mandats, de nouvelles procédures de désignation comme le tirage au sort ou les élections sans candidat, et donner une force significative aux votes blancs dans toutes les consultations électorales.

AXE #4 : Développer la responsabilité de tous / Décentraliser le pouvoir

  • Donner le plus de pouvoir possible aux plus petits échelons de la société, notamment par l’institution de jurys citoyens tirés au sort, avec pouvoir décisionnaire, et pas seulement consultatif. Ces jurys seront une école universelle permanente de civisme : chacun, tiré par le sort hors de ses préoccupations individuelles, et voyant le spectacle de ses semblables dévoués au bien commun, apprendra en pratique à faire de même.
  • Appliquer partout la subsidiarité c’est-à-dire qu’une compétence ne soit déléguée (sous contrôle) à un échelon supérieur que lorsqu’elle ne peut être traitée à l’échelon inférieur.
  • Développer l’éducation populaire, afin de permettre à chacun de s’impliquer plus activement dans la vie de la Cité, au sens large. Enseigner – et faire pratiquer – la philosophie, la politique et le droit constitutionnel, outils majeurs d’émancipation intellectuelle, depuis la plus petite école jusqu’aux classes supérieures.

AXE #5 : Construire une gouvernance partagée dans les organisations

Partager le pouvoir dans les organisations. Permettre à chaque personne (citoyen, salarié, collaborateur) de participer aux décisions qui auront un impact sur lui et, plus largement, sur les orientations de la structure à laquelle il participe.

LEVIERS

Actions des élus nationaux / européens

  • Déclencher un processus constituant à l’échelle de chaque commune (à l’instar de la Suisse) ou création d’une assemblée tirée au sort en contact permanent avec le reste de la population via des voies numériques (à l’instar de l’Islande) chargée d’écrire une constitution qui garantisse une transition écologique, sociale, économique au service de l’intérêt général, respectant l’équité entre tous et les équilibres naturels.
  • Vérifier la bonne tenue du processus constituant en diffusant, au fur et à mesure, les travaux en cours et recueillir les réactions, suggestions, bonifications venant des communes et de comités populaires constitués pour l’occasion.
  • Instaurer un référendum d’initiative populaire à partir de 130 000 signatures de citoyens (ce qui correspond à la proportion dans l’Union Européenne d’un million de citoyens rapportés aux 500 millions d’habitants : 0,2%).
  • Développer le référendum d’initiative populaire à tous les niveaux, local, régional et national, et en toutes matières : législatif, abrogatoire, révocatoire et constituant.
  • Créer une chambre tirée au sort chargée d’examiner des propositions citoyennes possibles à soumettre à référendum qui reccueillent moins des 130 000 signatures.
  • Doubler les chambres d’élus professionnels d’élus citoyens tirés au sort, à pouvoir égal.
  • Mettre en place des mandats uniques, non cumulables, mais allongés pour permettre une action véritable, et peu (ou non) renouvelables, pour éviter la professionnalisation de la politique.

Actions des élus locaux

  • Financer et trouver des citoyen(e)s pour favoriser la multiplication d’ateliers constituants partout dans le pays. Faire connaître aux autres citoyens l’évolution de ces travaux et leurs résultats.
  • Reccueillir honnêtement des cahiers de propositions/protestations. Les publier à grande échelle : affichage, numérique, papier.
  • Partager le pouvoir avec ses électeurs : organiser (et respecter) des référendums sur tous les sujets un tant soit peu importants.
  • Construire ou aménager un espace dans chaque village ou quartier, pour y réunir en assemblée les habitants (tous ceux qui veulent venir) pour y discuter ensemble et décider ce qui est important, ce qu’il faut faire et comment le faire. Puis, utiliser tous les pouvoirs donnés par la République à l’élu local pour donner vie à ces décisions populaires.
  • Organiser des campagnes d’information et/ou des sessions de formations sur les grands sujets concernant la vie du territoire à destination des citoyens impliqués dans les prises de décision.
  • Mettre en place des cercles de 30 personnes maximum où chacun est amené à participer aux prises de décision qui le concernent.
  • Développer les prises de décision par consentement (absence d’objection des personnes qui participent à la décision).

Actions des entrepreneurs

  • Former les membres de l’organisation à des techniques relationnelles aidant à l’instauration de la bienveillance et à la compréhension mutuelle (comme la Communication Non Violente, coopération, médiation).
  • Recentrer les membres de l’organisation autour de sa « raison d’être », son sens, sa finalité, le service qu’elle rend à la société et au vivant.
  • Mettre en place de cercles dans les organisations où chacun est amené à participer aux prises de décision qui le concernent, en développant de la co-responsabilité.
  • Inclure ses parties-prenantes internes et externes dans les prises de décisions stratégiques afin d’en mesurer et réguler les impacts.
  • Développer les prises de décision par consentement (enrichissement commun des propositions et absence d’objection des personnes qui participent à la décision)
  • Mettre en place des pratiques d’autorité alternée ou sectorielle qui permettent à chacun de vivre le rôle de responsable, selon les moments ou selon les compétences requises.
  • Amorcer l’évolution avec des initiatives modestes et mesurées, pas à pas, plutôt que de prétendre réformer toute l’organisation d’un seul coup.
  • Limiter de 1 à 10 les écarts de rémunération dans l’entreprise.

Actions des citoyens

  • Participer à – ou mieux, organiser – des ateliers constituants.
  • Se former à des techniques relationnelles (Communication Non Violente…) ou de gouvernance participatives (Sociocratie, Holacratie…).
  • Proposer ces modes de gouvernance dans son organisation ou dans ses ateliers.
  • Se réapproprier individuellement le geste constituant : réfléchir dans son coin aux articles les plus importants d’une bonne constitution. Réfléchir en son âme et conscience à un nouveau (et bon) contrat social, et en écrire les règles, concrètement.
  • Réfléchir aux abus de pouvoir et aux moyens de les empêcher, en prenant les problèmes à leur source première, et de façon réaliste. Pour expliquer les injustices sociales (et y remédier), chercher la cause des causes.
  • Participer à des cafés philos, des ciné-débats, des rencontres avec des personnes qui s’impliquent dans des sujets de sociétés.
  • Lire et faire partager ses lectures. Apprendre, creuser les sujets qui font l’actualité ou qui nous concernent directement dans nos vies. Se former et s’informer auprès de sources diverses, conventionnelles ou non-conventionnelles. Entretenir le goût de l’Histoire et la constante recherche de notre vérité.
  • Trouver notre juste place dans la société. Où nous sommes en mesure d’exprimer nos talents et notre sensibilité, tout en étant utile aux autres. Trouver le chemin menant à notre propre joie et à notre épanouissement.
  • Travailler à nous connaître, à nous améliorer personnellement, à faire grandir nos qualités d’empathie, de générosité, d’altruisme, de solidarité, de coopération.

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