La révolution OGM est vraiment en marche! La preuve :

Transgénèse, clonage, exogreffe… les manipulations génétiques sont en train d’envahir nos vies. Pendant que certains arrachent des épis de maïs OGM sous les feux des caméras, des chercheurs développent dans leurs labos de nouvelles espèces animales, végétales, humaines ou hybrides. Alors, à quoi ressemblera la vie en 2050 ?

« 2050, 7h30. Je suis réveillé par le  »cocorico » de mon chat. Un super minou cloné, garanti un an, modifié grâce à l’ajout d’un gêne de coq dans son ADN. Les chercheurs ont même pensé à lui ajouter des gènes de fruit pour lui faire pisser du jus d’orange. Idéal au réveil. Je réchauffe au micro-ondes mon bol de chocolat au lait directement sorti du pis d’une vache de synthèse contenant le gêne du cacaotier. Pendant ce temps, mon regard s’arrête sur le petit cactus posé sur la fenêtre, il est tout fluo grâce à son gêne de méduse qui réagit lorsqu’il manque d’eau. J’ouvre le journal en buvant mon  »cacaogm », le record du monde du 100 m a encore été battu : 4,5 secondes ! »

Science-fiction ? Pas si sûr si l’on regarde de près les expérimentations en cours et les statistiques fournies par l’ISAAA (International Service for the Acquisition of Agri-Biotech Applications). Selon cet institut de promotion des OGM, les surfaces cultivées avec des plantes transgéniques ont augmenté l’an passé de 20% dans le monde pour atteindre 81 millions d’hectares, soit une fois et demi la superficie de la France. A elle seule, l’Inde a augmenté de 400% ses superficies consacrées au coton. La révolution OGM est déjà en marche. Marianne Lefort, chercheuse au département génétique et amélioration des plantes de l’INRA, travaille actuellement sur la création d’une nouvelle tomate OGM « avec un meilleur gout ». Selon elle, d’ici 50 ans, « on devrait être capable d’introduire n’importe quel type de gêne d’une espèce dans une autre. » Autrement dit, théoriquement, tout sera possible avec l’ADN : des animaux modifiés pour produire des médicaments, de la laitue directement croisée avec des gènes de tomate, de maïs et de thon pour manger en salade, des muscles de kangourou pour les sportifs, une crinière de cheval pour les chauves, une chimère mi-chèvre/mi-choux…
GrospoissonrougeDes lapins OGM à Paris

Aujourd’hui, à côté de Paris, l’entreprise française Bioprotein Technologies élève déjà 500 lapines transgéniques qui produisent des protéines humaines dans leur lait. Par exemple, explique Alexandre Fouassier, responsable marketing de Bioprotein, « si l’on veut faire fabriquer de l’insuline pour soigner les diabétiques, il suffit de prendre le gêne humain codant l’insuline humain puis de l’intégrer dans le génôme du lapin. » Des millions de protéines sont ainsi fabriquées chaque jour, en France ou ailleurs. De l’EPO pour les cyclistes du Tour de France, au fameux collagène pour gonfler les lèvres des filles, en passant par la sérum-albumine pour produire du sang humain. Dans 50 ans, poursuit Alexandre Fouassier, « on soignera plus et mieux, notamment le cancer, même si de nouvelle maladies ne seront pas à exclure ».

« Il y a mensonge sur les expérimentations », répond en écho Gérard Liebskind, de l’association OGM Dangers, opposé par principe aux organismes génétiquement modifiés. Pour ce disciple de José Bové, toute manipulation « amène forcément à des contaminations, à des résistances et, à terme, à des catastrophes écologiques mondiales». Une opinion que ne partage pas la directrice de recherches de l’INRA, qui souligne « l’intérêt d’étudier toute innovation au cas par cas ». « S’il n’y a pas une vraie réflexion, reconnaît-elle, on risque par exemple, dans les pays en voie de développement, d’aller vers une intensification de l’agriculture qui provoquera dans certains endroits l’épuisement des sols, des épidémies et d’importantes catastrophes écologiques ». La question n’est plus de savoir si l’on est  »pour » ou  »contre » les OGM, mais plutôt de définir la ligne jaune à ne pas franchir.

Frankenfish_2« La science va tellement vite que les chercheurs ont tendance à s’emballer », remarque Joël de Rosnay, conseiller à la Cité des sciences et de l’indutrie et président exécutif de la société de conseils Biotics. « Il faut mettre des garde-fous car nous ne nous sommes pas posés toutes les questions dès le départ », poursuit-il, « il est bon que les autorités morales, religieuses, philosophiques et politiques réfléchissent aux retombées des découvertes pour l’intérêt de la société ». Deux domaines de recherche provoquent plus particulièrement la méfiance de l’ancien chercheur en biologie et en informatique, réputé pour sa clairvoyance : « le premier, ce sont les biopuces implantables à l’intérieur du corps humain qui peuvent modifier le métabolisme ou permettre de localiser les personnes; le second, c’est ce qu’on appelle la biologie de synthèse qui consiste à modifier des ensembles de gènes dans un organisme vivant, ceci pouvant conduire à le reprogrammer complètement, pour le meilleur ou pour le pire. » Il ne faut pas pour autant avoir peur du progrès, assure-t-il, mais plutôt craindre « que des applications ne servent pas les intérêts de l’humanité. »

Bruno Fay pour : http://investigation.blog.lemonde.fr/2005/06/07/2005_06_le_monde_estil_/

DERNIERS MONSTRES DÉVELOPPÉS PAR L’INDUSTRIE DE L’ÉLEVAGE :

 

Site de BBB producteurs de ces animaux : http://www.netbbg.com/netbbg/commun/corps/nouveaux_tx.php

 

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