Les signes inquiétants d’une future bulle d’actifs prête à éclater

L’article date du 20 août dernier, mais lorsqu’il s’agit de finance internationale on est pas à quelques semaines près…  En tout cas, si les menaces géopolitiques tiennent le devant de la scène, les incertitudes économiques perdurent, et comme nous l’a appris l’histoire, l’un et l’autre sont liés…

« L’agence de presse financière Bloomberg News a publié hier un article intitulé « Obama contemple le risque qu’une nouvelle bulle ne vienne saper la reprise générale » (« Obama Focuses on Risk of New Bubble Undermining Broad Recovery »), apportant des précisions utiles sur la nature de la bulle financière en cours, et documentant les signes d’une explosion à venir. L’agence prend toutefois soin de citer des « experts » affirmant qu’une telle explosion « n’est pas imminente ».

Certaines sources proches de l’administration Obama consultées par Executive Intelligence Review (EIR), ont indiqué qu’en dépit de ses incantations convenues au cours des derniers jours sur le danger des « bulles artificielles », le président reste toujours aussi ignorant ou insouciant à l’égard des véritables conséquences de sa politique de renflouement des banques. Plusieurs conseillers économiques actuels et anciens de la Maison Blanche commencent toutefois à s’inquiéter sérieusement par rapport à l’émergence de certaines réalités :

  • L’émission de Junk bonds (obligations à très haut risque) par les grandes entreprises américains (à l’origine des krach d’octobre 1987 et de 2007) a atteint cette année un total de 241 milliards de dollars, plus du double du montant atteint à la même période en 2007, au moment où a éclaté la grande crise financière de 2007-2008.
  • Le recours des « investisseurs » à de l’argent emprunté pour acheter des actions a augmenté de 33 % au cours des douze derniers mois, pour atteindre un nouveau record.
  • L’émission de titres garantis par des créances et des swaps sur défaillance (collateralized debt obligations ou CDO) a atteint un niveau record en 2013. Ce sont ces titres, dont une grande partie contenait des crédits hypothécaires subprime, qui ont déclenché la crise de 2007-2008.

Pendant ce temps, l’incapacité de la Réserve fédérale à mettre fin à son programme d’assouplissement quantitatif, alors qu’elle avait sans cesse affirmé qu’elle avait dans ses cartes une « stratégie de sortie » dès qu’apparaîtraient les premiers signes de croissance (ou de bulle ?) continue à provoquer des pertes substantielles à son immense porte-feuille d’obligations. Le taux d’intérêt sur les bons du Trésor à 30 ans ne cesse de croître, atteignant les 2,9 % ce lundi, provoquant une baisse de la valeur nominale des titres qu’elle détient. Bloomberg rapporte que les pertes globales sur le marché des obligations pour mai et juin combinés ont été de 3 %, plus que la perte accumulée au cours de septembre et octobre 2008, au temps fort de la dernière crise financière. Après une accalmie en juillet, les marchés obligataires sont repartis à la baisse en août.

Bloomberg rapporte également (sans en préciser les modalités) que la circulation monétaire est à son plus bas niveau depuis 50 ans, ce qui n’est pas surprenant étant donnée la forte réticence des banques à prêter de l’argent aux ménages et aux entreprises, préférant miser les liquidités que leur fournissent les banques centrales sur les circuits financiers spéculatifs non régulés et à forts rendements. Primes et bonus obligent… »

Source : Solidarité et Progrès

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Nota : la source de l’information est celle d’un parti politique et ne signifie nullement que les brins soutiennent ou promeuvent particulièrement ce mouvement.

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