Eliminons le Phytolaque : le raisin d’Amérique

Lylibre:  Cette plante  est nocive pour la faune et la flore , elle peut faire des dégats dans les forêts ( voir article ci dessous) . Je mets donc en alerte toutes personnes qui trouveraient dans leurs jardins ce raisin d’Amérique  car il s’en est trouvé dans l’Aude à Pauligne près de Limoux. La personne m’avait demandée si je connnaissais cette plante, je lui ai dit que cela ressemblait à du sureau, mais pour en savoir un peu plus, elle a fait des recherches et m’a prévenu immédiatement . Si vous avez un Phytolaque, il faut l’éliminer et avertir l ‘ONF  de votre département. Coupez les baies en premier, porteuse de graines, faites les sécher et brûlez les.

 

Le « Phytolacca Americana » (appelé aussi « Raisin d’Amérique« ) est une belle plante à tiges creuses de couleur pourpre, à grappes de fruits noirs luisants, qui atteint 2 à 3 m de hauteur, mais c’est unePLANTE INVASIVE ET TOXIQUE.

Le Phytolaque étrangle les plantules de chênes, repousse les insectes et la plupart des oiseaux, étouffe le sol, empêche la pousse des fleurs et des champignons.

Il envahit nos forêts, notamment celles de Fontainebleau et de Nemours, et d’autres forêts à l’entour. Il est classé PESTE VÉGÉTALE par l’UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature), c’est une grande MENACE pour la BIODIVERSITÉ.

La LUTTE CONTRE CETTE INVASION AUTOUR DE FONTAINEBLEAU, par des coupes et des arrachages à la pioche et surtout par des parrainages de parcelles, est devenue URGENTE, car il faut gagner de vitesse la propagation. 

DESCRIPTION :
Le Phytolaque est un élégant végétal, à fleurs blanchâtres au printemps, dont vous avez certainement remarqué les fruits en forme de raisin noir en plein été, et qui atteint 2 à 3 m de hauteur. Il se distingue par ses tiges creuses de couleur pourpre. Il constitue actuellement (2010) sur la région de Fontainebleau des populations globales qui sont difficilement calculables, de l’ordre du million de pieds.
 
Classé parmi les pestes végétales par l’UICN (Union mondiale pour la Nature), le Phytolaque fut introduit au XVIIème siècle dans le Bordelais, où le jus de ses baies, apparemment pas trop toxique, servit alors à divers usages alimentaires et comme pigment. Aujourd’hui, l’invasion a atteint la Turquie. La propagation à distance est due aux fientes des oiseaux qui mangent les fruits. Cependant la plante ne se développerait apparemment pas à plus de 500m d’altitude.Une description plus technique est disponible sur une page du site jardin-secret (association des jardins botaniques de France).En forêt de Fontainebleau et dans la forêt voisine du Coquibus, environ 170 parcelles (en 2010) sont plus ou moins gravement envahies, soit une parcelle sur cinq, et ceci en une trentaine d’années seulement. A la Commanderie et aux Grands Avaux, à 20 km de Fontainebleau, l’invasion est aussi présente. La plante a un pivot qui est une réserve pleine d’énergie. Chaque fruit contient 10 graines.

Le Phytolaque ne tolère guère que les ronces, détruit la microfaune et la microflore du sol, et le sol est asphyxié. Il empêche la régénération naturelle de la forêtréduit la biodiversité (adieu les champignons !) et prive d’herbages cerfs et chevreuils. Les vers de terres, acteurs majeurs de la fertilité des sols, disparaissent. Quasiment plus rien ne vit à son pied. Hormis quelques diptères (mouches), il n’y a pas d’insectes sur les fleurs. Des oiseaux peuvent consommer les fruits à la fin de l’été, et leurs fientes deviennent des semences qui propagent l’invasion à distance.

Toute la plante est toxique (voir Question Fréquente 13), racines, feuilles âgées, fruits. La consommation de feuillage peut faire avorter les vaches, indispose gravement les chiens et peut tuer les chevaux. 

Comme pour d’autres plantes toxiques, cela n’empêche pas d’en tirer des molécules utilisées en pharmacologie, notamment en homéopathie. Il contient une protéine anti-virale, étudiée pour lutter contre le sida. Ses applications médicales en justifient la culture, mais il convient alors d’empêcher, par des filets ou autres moyens, la dispersion de ses graines.

Le Phytolaque apprécie la lumière, en particulier après la chute ou la coupe d’un arbre. Il s’adapte en fait à de nombreux milieux, tels les sous-bois sombres, les chaos de grès et les platières. Si certains secteurs semblent indemnes, on peut néanmoins souvent y trouver des plantes isolées, semées dans les fientes d’oiseaux (non intoxiqués).
MÉTHODES : QUE FAIRE POUR ARRÊTER L’INVASION ?
Nous proposons des chantiers d’arrachage été comme hiver, vous pouvez vous joindre pour une journée ou une demie-journée. Notre mode d’action a reçu l’aval de l’Office National de Forêts (ONF). Nous avons rédigé un document à télécharger : protocole d’arrachage.
Le mieux : vous pouvez (CO-)parrainer une ou plusieurs parcelles, seul ou à plusieurs (voir l’état des parcelles dans la page « forêt-de-Fontainebleau ») où vous irez arracher ou couper les Phytolaques selon vos forces et votre disponibilité. Ceci signifie que vous travaillez sur une parcelle puis en surveillez régulièrement l’état. Prévoyez une dizaine de jours par parcelle et par an.
L’arrachage est la plus sûre des méthodes et peut se faire toute l’année, y compris durant l’hiver à condition d’avoir prévu de laisser des moignons visibles. Il faut arracher sous le pivot (le rizhome). Le meilleur outil est la serfouette ou la pioche de cantonnier, à lame large, pas trop lourde. Avec les plantes abattues, faites des tas que vous mettez à sécher sur place (évitez l’ombre) et mourir, si possible hors terre sur des souches par exemple. Evitez les tas trop près des chemins (2m conseillés), des chiens peuvent être tentés de lécher et devenir malades. Attention surtout aux raisins qui propagent les graines.
En chemin, on peut pratiquer la coupe, pour sectionner les plantes (au ras du sol jusqu’en juillet, mais dès la mi-juillet, laissez 40 cm de tige pour permettre de repérer les Phytolaques en hiver lors des séances d’arrachage). Un coup sec avec un bâton ou mieux une machette suffit. Repassez quelques semaines plus tard pour vérifier quand même le résultat. L’arrachage des plantules (très jeunes plantes) se fait sans grand effort ni outils (attention à arracher la racine pivot), mais prend du temps.

Toute la plante est toxique,  PORTEZ DES GANTS pour la manipuler (voir les questions-fréquentes) !

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