Afghanistan. La CIA accusée de corruption à grande échelle

Comme quoi, les rumeurs qui circulent sur internet ne sont pas toujours aussi folles que certains voudraient le laisser penser avec l’accusation de « complotisme »!

La CIA a livré aux services du président afghan Hamid Karzaï des dizaines de millions de dollars en liquide dans des valises, des sacs à dos et même des sacs en plastique, écrit le New York Times, qui cite des conseillers du chef de l’Etat afghan.

« Nous appelions cela l’argent fantôme », a confié au journal Khalil Roman, directeur de cabinet d’Hamid Karzaï de 2002 à 2005. « Il arrivait en secret, et il repartait en secret. »

La CIA aurait procédé à de tels versements chaque mois pendant une décennie. Rien n’indique que le président afghan en a bénéficié personnellement, l’argent étant versé au conseil de sécurité nationale.

« Les Etats-Unis, plus grande source de corruption en Afghanistan »

Cet « argent fantôme » visait à asseoir l’influence des services de renseignement américains, mais il a surtout alimenté la corruption et les chefs de guerre locaux, liés pour certains au trafic de drogue, voire aux taliban, minant la stratégie de retrait d’Afghanistan décidée à Washington, ajoute le New York Times, qui cite des sources officielles américaines.

« Les Etats-Unis ont été la plus grande source de corruption en Afghanistan », selon un responsable américain interrogé par le journal.

La CIA n’a pas souhaité commenter ces affirmations et le Département d’Etat n’a pas réagi.

Source : Ouest-France

LA SORTIE DE CETTE INFO AURAIT-ELLE QUELQUE CHOSE A VOIR AVEC ÇA ? PEUT-ÊTRE, PEUT-ÊTRE PAS….

AFGHANISTAN. Joly envoyée par l’Onu pour combattre la corruption

 

L’ancienne magistrate Eva Joly s’est vu confier une mission anti-corruption en Afghanistan dans le cadre de l’ONU et effectuera dans cet objectif un premier séjour à Kaboul du 7 au 20 juillet, a-t-elle annoncé lundi 25 juin.

La mission, au côté de deux autres experts internationaux et trois spécialistes afghans, se déroulera à Kaboul, à raison de 15 jours tous les trois mois, a priori pour une période de deux ans renouvelable, a affirmé l’ex-juge anti-corruption.

Notre rôle sera de donner des conseils et vérifier l’avancement dans la création d’institutions capables de lutter contre la corruption », a expliqué l’eurodéputée Europe Ecologie-les Verts, qui rencontrera des dirigeants afghans sur place.

Un rapport sur « l’état d’avancement des recommandations » sera établi tous les trois mois par l’équipe d’experts.

« Créer des îlots d’intégrité »

La Franco-Norvégienne, qui a par le passé conseillé le gouvernement de son pays natal dans sa lutte contre la corruption internationale après s’être fait un nom dans l’affaire Elf en France, a souligné que « tout l’enjeu était de créer des îlots d’intégrité » en Afghanistan, que ce soit dans la justice ou la police, car sans cela, « il n’y a pas d’avenir démocratique ».

Interrogée sur sa sécurité lors de ses séjours là-bas, l’ex-candidate à la présidentielle a répondu : « Nous serons très protégés » avec une « vingtaine de garde du corps ». Pendant sa campagne électorale, Eva Joly, 68 ans, avait notamment estimé qu’il n’y avait « pas de sens de vouloir construire une démocratie sur un régime qui est complètement corrompu », s’en prenant notamment au président afghan Hamid Karzai « et sa famille ».

article du 26/06/2012

Source : le nouvel obs