LES VRAIES « FASHION VICTIMS » OU LES DRAMES DE LA MONDIALISATION

Des ONG dénoncent l’attitude des multinationales du textile au Bangladesh

1852669_7_0fa5_happening-la-mode-s-enflamme-mene-jeudi-a_fa388cd03e22087f7afe482b9d46e671

 

Les ONG Peuples solidaires et le Collectif éthique sur l’étiquette ont organisé jeudi 21 mars un simulacre de défilé de mode, place Saint-Opportune dans le centre de Paris, pour demander aux multinationales du textile de prendre des « mesures concrètes » pour lutter contre les incendies mortels d’usines au Bangladesh.

« Nous interpellons les marques françaises et internationales de l’habillement qui se fournissent dans ce pays et qui ne permettent pas aux usines d’assumer la sécurité de leurs employés à cause de leurs pratiques d’achat, marquées par des délais toujours plus courts et des tarifs toujours plus bas, a expliqué Katia Roux, membre de Peuples solidaires. Certaines marques mettent en place des programmes d’inspection dans les usines, mais cela ne suffit pas. »

FASHION VICTIMS

La dizaine de mannequins sollicités pour l’occasion arboraient des vêtements brûlés. Les ONG ont notamment mis en cause plusieurs marques, dont H&M, Gémo ou Zara. « Les marques jouent avec le feu », « Justice pour les victimes de la mode », « Qui sont vraiment les fashion victims ? », pouvait-on lire sur des pancartes.

Selon la Clean Clothes Campaign, une association de défense des travailleurs du textile dont le siège se trouve à Amsterdam, plus de 700 employés de la confection sont morts depuis 2006 dans des incendies au Bangladesh, le deuxième exportateur au monde de vêtements. En décembre, un incendie dans une usine textile avait tué 110 personnes.

Fin janvier 2013, l’incendie de l’usine Smart Export Garments Ltd a tué huit ouvrières, dont six âgées de 16 à 20 ans, étouffées par la fumée ou piétinées dans le mouvement de panique. Selon les pompiers, l’incendie serait dû à un court-circuit électrique. Les survivants affirment que les portes étaient fermées à clé au moment où le feu a pris.

« Le gouvernement, les fabricants et les marques donneuses d’ordre qui connaissent les risques, doivent assumer leurs responsabilités respectives et prendre les mesures nécessaires pour d’une part répondre aux besoins des victimes, et d’autre part mettre un terme à ces drames récurrents en s’attaquant à leurs causes structurelles », estiment les organisations dans un communiqué.

Source : Le Monde.fr

Commentaires sont clos