La fin 2012 s’annonce bien triste d’après l’Insee

Windshift : Le 28 septembre, je postais un article sur l’effort de rigueur budgétaire historique, et vous déclarais que les 0.8% de croissance sur laquelle tablait le gouvernement pour les impôts était de la fiction.. Une semaine plus tard: Surprise!! L’insee prévoit 0.2 %.. je vous laisse imaginer le manque à gagner !  Si vous vous demandez si ils vont monter la TVA et le CSG (ils nous laissent encore cette petite période de suspense habituelle, celle ou ils font semblant de se préoccuper des intérêts du peuple), la réponse est : Oui. Sentez vous la température monter ? Quoi qu’il en soit, vu les difficultés à manifester ensemble notre désaccord en France (et en Belgique), je ne  saurais que trop vous conseillez à commencer à réfléchir à un plan B : Et si le futur demandeur d’emploi bénéficiaire d’allocations de misère c’était vous ? Mon but n’est pas de vous « plomber » le moral avant le week end, mais de vous conjurer à « assurer vos arrières », ne serait ce que par un potager…Qu’avez vous à y perdre ? Dans le « pire des cas », vous saurez ce que vous manger 😉 

La France semble s’installer durablement dans une période de stagnation économique, avec un enchaînement inédit de cinq trimestres consécutifs de croissance zéro et un chômage qui continue de s’envoler, selon l’Insee, qui a révisé jeudi à la baisse sa prévision pour 2012.

Une stagnation historique en prévision

L’Institut national de la statistique et des études économiques table désormais sur une croissance de 0,2% sur l’ensemble de l’année, contre 0,4% dans ses précédentes prévisions publiées fin juin. C’est moins bien que les 0,3% escomptés par le gouvernement pour ramener le déficit public de la France à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) à la fin de l’année.

L’économie française est «à l’arrêt», a résumé le chef du département de la conjoncture de l’Insee, Cédric Audenis. Cela signifie, a-t-il précisé à la presse, que «ce n’est pas “en avant” comme aux Etats-Unis, mais ce n’est pas non plus “en arrière” comme l’ensemble de la zone euro», entrée en récession.

2013 pourrait commencer sans élan

Dans le détail en effet, la France continuerait d’échapper à la récession. Le PIB continuerait de stagner aux troisième et quatrième trimestres (contre +0,1% puis +0,2% prévus en juin), ce qui porterait à cinq le nombre de trimestres consécutifs de croissance zéro, une situation totalement inédite depuis l’après-guerre.

Si ce scénario se confirme, l’économie française commencerait l’année suivante sans aucun élan. «Il faudrait par exemple 0,3% de croissance trimestrielle pendant toute l’année 2013 pour arriver à une croissance annuelle de 0,8%» comme l’espère le gouvernement, a calculé Cédric Audenis.

En attendant, en 2012, l’économie va continuer de détruire des emplois: 67.000 emplois marchands non agricoles en moins au second semestre. C’est beaucoup, même si «l’emploi privé se comporte mieux que ce qu’on pourrait prévoir compte tenu de la situation économique», assure Cédric Audenis.

Le chômage passerait le cap des 10%

Le taux de chômage va donc franchir le cap symbolique des 10% de la population active en France métropolitaine pour la première fois depuis mi-1999. Il passera de 9,7% au deuxième trimestre à 10% au troisième puis 10,2% en fin d’année (de 10,2% à 10,4% puis 10,6% en intégrant l’Outre-Mer).

La dégradation sur le front de l’emploi, conjuguée à la flambée des prix energétiques et aux hausses d’impôts décidées pour cette année par l’ancienne et l’actuelle majorité vont amputer le pouvoir d’achat des ménages. Calculé par unités de consommation, c’est-à-dire au plus près du ressenti des Français, le pouvoir d’achat va fléchir de 1,1% en 2012, après une légère baisse de 0,1% en 2011. Et ce, malgré le coup de pouce au smic et l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire.

Toutefois, les ménages devraient compenser cette baisse du pouvoir d’achat en réduisant leur taux d’épargne, de 16,4% au deuxième trimestre à 15,1% en fin d’année. Cela devrait permettre à la consommation de résister tant bien que mal.

Source : http://www.20minutes.fr/economie/1016477-fin-2012-annonce-bien-triste-apres-insee#xtor=RSS-145

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