Le patron de la BCE a parlé ! Ces actes vont suivre…j’en doute ! Et les investisseurs suivent comme des moutons bien tondus…

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« La BCE est prête à faire tout ce qu’il faudra pour préserver l’euro ». Voilà la phrase du jour. prononcée par Mario Draghi, le patron de la BCE, elle permet aux marchés financiers de sortir de leur déprime et de détendre les taux obligataires italiens et espagnols. Vers 16 heures 20, le Cac 40 gagne 3,77 %, à 3.198 points, emmené par les valeurs bancaires. BNP, Société Générale et Crédit Agricole s’envolent.

« Super Mario» à la rescousse des marchés financiers. Quelques mots du patron de la Banque centrale européenne (BCE) ont suffi à rassurer les opérateurs boursiers et à doper la tendance. « Dans la mesure où l’ampleur des primes souveraines handicape le fonctionnement des canaux de transmission de la politique monétaire, elles entrent dans le cadre de notre mandat » a très clairement déclaré Mario Draghi lors d’une conférence organisée à Londres à la veille du coup d’envoi des Jeux Olympiques. Avant d’ajouter : « Dans le cadre de notre mandat (…), la BCE est prête à faire tout ce qu’il faudra pour préserver l’euro. (…) Et croyez moi, ce sera suffisant ». Si Mario Draghi a déjà par le passé assuré qu’il ferait tout son possible, cette fois-ci, «il est plus résolu et utilise des termes plus provocateurs», selon Peter Cardillo, économiste chez Rockwell Global Capital. «Finalement, les marchés ont forcé la BCE et les dirigeants de la zone euro à commencer à faire des déclarations que les marchés ont vraiment envie d’entendre».

Ces propos ont provoqué une envolée des marchés financiers, jusqu’alors atones, et une détente des taux obligataires italiens et espagnols, à 6,924 % et 6,099 % respectivement. A Paris, le Cac 40 bondit de 3,77 %, à 3.198 points, à 16 heures 20. Le volume de transactions s’élève à 2,8 milliards d’euros. Le Daxallemand gagne 2,45 %, le Footsie londonien 1,55 %, l’Ibex madrilène 4,50 % et le FTSE Mib milanais 5 %. A New York, la tendance est aussi franchement haussière. Le Dow Jones progresse de 1,86 % et leNasdaq Composite de 1,6 %. Les investisseurs mettent de côté, pour l’heure, les nouveaux chiffres décevants de l’immobilier américain. Alors que les ventes de logements neufs ont reculé de 8,4 % en juin, l’indice des promesses de ventes a plié de 1,4 % alors que le consensus tablait sur une hausse de 0,2 %. Les deux autres indicateurs américains du jour, les inscriptions hebdomadaires au chômage et commandes de biens durables, ont en revanche été meilleurs que prévu.

En Europe, ce sont les craintes sur la Grèce qui sont – temporairement – oubliées. Les nouvelles ne sont pourtant pas bonnes. Dans une note, Citigroup estime qu’il y a désormais 90 % de chance qu’Athènes quitte la zone euro au cours des deux à trois prochains trimestres, contre 50 à 75 % auparavant. Dans le même temps, les particuliers ont continué en juin à retirer leurs liquidités des banques en juin (- 5 %, une baisse comparable à celle de mai), selon les données de la BCE, qui démentent les chiffres de la Banque centrale grecque selon lesquels les dépôts avaient augmenté.

Sur le plan des changes, l’euro en profite des propos de Mario Draghi pour repasser au-delà de 1,23 dollar (1,2302).

Les banques, chahutées ces derniers jours, reprennent des couleurs et trustent les premières places du Cac 40. Crédit Agricole bondit de 9,19 %, BNP Paribas de 8,92 % et Société Générale s’adjuge 8,47 %.

Capgemini arrive en quatrième position avec un gain de6,91 % à 29. La SSII a enregistré 5,15 milliards d’euros de chiffre d’affaires au premier semestre, en hausse de 8,3 %, pour une marge opérationnelle de 6,4 %, contre 6,1 % un an plus tôt. Le profit net s’élève à 143 millions d’euros, contre 127 millions. Capgemini relève sa prévision de croissance annuelle à plus de 1 % en données comparables, contre une stabilité auparavant. En revanche, l’indien Infosys a fait état d’un bénéfice net trimestriel moins bon que prévu. La SSII abaisse ses prévisions de chiffre d’affaires annuel dans un contexte d’incertitude pesant sur le climat économique mondial.

Sanofi progresse de 2,69 % à 63,32 euros. Le résultat net consolidé du laboratoire a augmenté de 15,8 % au deuxième trimestre, pour s’établir à 1,17 milliard, à partir d’un chiffre d’affaires de 8,87 milliards (+ 6,2 %, dont + 0,4 % à changes constants). Le résultat des activités a reculé de 9,6 %, à 1,94 milliard d’euros (- 17,6 % à changes constants), mieux que prévu par les analystes.

France Télécom gagne 5,46 % à 10,825 euros. L’opérateur tricolore, qui a confirmé ses objectifs, qualifiés de « rassurants » selon Goldman Sachs, a annoncé une baisse de 2,1 % de son chiffre d’affaires à données comparables au deuxième trimestre, à 10,9 milliards d’euros. L’excédent brut d’exploitation retraité ressort à 3,57 milliards, en repli de 6,5 %, toujours à données comparables. L’opérateur télécom indique avoir perdu 155.000 clients dans sa branche mobile, contre 615.000 pour les trois premiers mois de l’année. Il maintient son objectif de cash flow opérationnel proche de 8 milliards d’euros pour 2012.

Technip gagne 2,39 % à 87,28 euros. Le groupe a dégagé un profit net de 134 millions d’euros au deuxième trimestre, en légère augmentation de 1,3 %, pour une progression de 16,1 % de son résultat opérationnel courant, à 204 millions. Le chiffre d’affaires de la société parapétrolière s’inscrit en augmentation de 23,3 % à 2,05 milliards d’euros. Le groupe dit ne pas percevoir à ce jour d’impact lié aux incertitudes sur la situation économique de l’Europe. Il confirme ses prévisions pour 2012.

Alcatel-Lucent chute encore de 5,94 %, à 0,823 euro. Pour un chiffre d’affaires de 3,54 milliards d’euros (- 7,1 %), l’équipementier télécoms a dégagé au cours du deuxième trimestre une perte nette de 254 millions euros, contre un bénéfice de 43 millions un an plus tôt. Il annonce la suppression d’environ 5.000 postes supplémentaires à l’échelle du groupe et un nouveau plan d’économies de 750 millions d’euros, qui sera porté à 1,25 milliard d’euros d’ici à la fin 2013.

Peugeot recule de 1 % à 6,017 euros. Moody’s a dégradé la note de crédit du constructeur d’un cran à Ba2. Renault prend 1,67 % à 33,545 euros. Son partenaire Nissan a dégagé au premier trimestre de son exercice décalé un bénéfice d’exploitation de 120,7 milliards de yens (1,2 milliard d’euros), en forte baisse de 19,7 %. Dans le même secteur, Volkswagen, qui a également publié ses résultats trimestriels, recule de 3,4 %.

Sur le SRD, CFAO progresse de 0,38 % à 37,965 euros. PPR (+3,55 % à 112,40 euros) a annoncé qu’il allait vendre une participation de 29,8 % dans le groupe de distribution au japonais Toyota Tsusho au prix de 37,50 euros par action.

Ipsos bondit de 8,39 %, à 23,195 euros. Le sondeur a pourtant averti sur ses résultats annuels, mais la direction a tenu des propos rassurants sur l’intégration de Synovate.

TF1 est en hausse de 7,41 % à 6,929 euros. Le groupe audiovisuel a pourtant accusé une baisse de 28,2 % de son résultat opérationnel au premier semestre, à 133,9 millions d’euros, les recettes publicitaires ayant diminué de 5,9 % à 713,2 millions d’euros. Il a confirmé viser une stabilité de ses facturations sur l’ensemble de l’année (+ 1,8 % au premier semestre) ainsi que son objectif de 930 millions d’euros de coût de grille de la chaîne TF1 en moyenne sur 2012 et 2013. Les réductions de coûts vont se poursuivre et TF1 envisage de lancer une revue de ses processus et de son organisation.

Casino monte de 7,57 % à 67,08 euros. Le distributeur a vu son résultat opérationnel courant augmenter de 11,6 % au premier semestre, à 638 millions d’euros. L’international a vu sa contribution augmenter de 28,7 %, tandis que la France a vu la sienne reculer de 7,3 %. Le chiffre d’affaires s’élève à 17,45 milliards d’euros. Il confirme l’ensemble de ses objectifs financiers de 2012.

Dassault Systèmes (+ 4,07 % à 79,31 euros) a relevé ses prévisions de résultats annuels. L’éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur vise une marge opérationnelle non-IFRS d’environ 31 % et un bénéfice net par action compris entre 3,20 et 3,30 euros, en hausse de 10 % à 13 %. Au deuxième trimestre, le chiffre d’affaires s’est élevé à 502,9 millions d’euros (+ 10 % à taux de change constants) pour un profit par action en progrès de 29 % à 0,67 euro.

Source : LesEchos