Laboratoire P4 Chine ,Wuhan , lien avec la France , Lyon .

Apparté : la pandémie du truc 19 est : apparue le 16 – 11 – 2019 .

L’Institut de virologie de Wuhan (chinois : 中国科学院武汉病毒研究所 ; pinyin : Zhōngguó Kēxuéyuàn Wǔhàn Bìngdú Yánjiūsuǒ) est un institut de recherche en virologie administré par l’Académie chinoise des sciences et situé dans le district de Jiangxia à Wuhan, capitale de la province du Hubei. En 2015, l’institut ouvre un laboratoire P4, le premier en Chine.

Le laboratoire de microbiologie de Wuhan est fondé en 1956 par le virologiste Gao Shangyin et le microbiologiste Chen Huagui, sous l’administration de l’Académie chinoise des sciences. En 1962, il est renommé Institut de microbiologie de Wuhan. En 1970, en passant sous l’administration de la commission des sciences et de la technologie du Hubei, il est renommé Institut de microbiologie du Hubei. En 1978, il repasse sous l’administration de l’Académie chinoise des sciences et adopte son nom actuel, à savoir Institut de virologie de Wuhan1.

L’Institut de virologie de Wuhan n’est pas le premier, en Chine, à posséder une plate-forme de recherche avancée en virologie. L’Institut de recherche vétérinaire de Harbin en possède déjà un depuis de nombreuses années , qui acquiert le label P4 en 2018. Officiellement, en 2015, l’institut ouvre le premier laboratoire P4 de Chine, pour un coût de 300 millions de yuans (44 millions de dollars). Sa conception, démarrée en 2003, s’est faite en collaboration avec la France. Une partie du personnel s’est notamment formée au laboratoire P4 Jean Mérieux à Lyon2,3,4,5,6. Selon Le Figaro, les relations entre la France et la Chine ont connu des problèmes sur ce projet à partir de 2014. En 2014, lors d’une visite officielle, le président chinois au lieu d’atterrir à Paris pour rencontrer son homologue atterrit à Lyon pour rendre visite à la société BioMerieux7. Les entreprises chinoises ont tenu, d’abord, à assurer l’essentiel de la construction du P4 alors qu’elles n’en avaient a priori pas les compétences. En 2015, déçu que la coopération franco-chinoise ne se concrétise pas, Alain Mérieux quitte la présidence de la commission bilatérale[Quoi ?]. Les 50 chercheurs français qui devaient travailler au P4 de Wuhan pendant 5 ans ne sont jamais partis8. La société Technip a refusé de certifier le laboratoire9.

BioMérieux s’est implanté à Shanghai en 2004. 14 ans plus tard, BioMérieux Greater China est devenu sa deuxième filiale la plus lucrative, avec un essor dans les deux dernières années et en particulier une croissance de deux chiffres réalisée en 2018.10 Avoir aidé la Chine à construire un P4 a pu lui ouvrir les portes de ce marché.

En février 2017, le Premier ministre français Bernard Cazeneuve, accompagné de la ministre française des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine, ainsi que d’Yves Lévy, président de l’INSERM, participe à la cérémonie d’accréditation du laboratoire11,12. L’ambassade de France en Chine rappelle alors que ce projet doit permettre « à la Chine, en partenariat pionnier avec la France, de mieux comprendre et prévenir les épidémies et les pandémies y compris les plus dangereuses comme la grippe aviaire, pour protéger la population chinoise et la santé mondiale »13.

Une spécialité du laboratoire P4 de l’établissement est la recherche sur les coronavirus transmis par les chauves-souris14,15. En 2017, il est accrédité pour étudier le virus Ebola et l’Henipavirus13. Le laboratoire entretient par ailleurs des liens étroits avec le Laboratoire National de Galveston (en) de l’Université du Texas14.

Selon l’anthropologue Frédéric Keck, ce laboratoire « permet de repérer précocement de nouvelles pandémies passant des animaux aux humains », et « joue ainsi pour le SRAS le rôle qu’a joué Hong Kong pour la grippe aviaire »5. Selon le biologiste moléculaire américain Richard H. Ebright (en), « l’Institut de virologie de Wuhan est un institut de recherche de classe mondiale qui effectue des recherches de renommée mondiale en virologie et en immunologie »14.

Antoine Izambard, journaliste de Challenges, s’interroge sur le délai de réalisation du projet, lancé au lendemain de l’épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère de 2003, ce qu’il explique par les soupçons des services de renseignement français et américains à l’égard du manque de transparence de la Chine et de leur crainte que la Chine ne vise à créer des armes biologiques13. Il est notamment établi que la Chine a caché la construction d’autres laboratoires P4 sur son territoire, notamment un laboratoire spécialisé dans l’étude des virus qui se transmettent au sein du règne animal, à Harbin, alors qu’elle s’était engagée à ne construire que celui de Wuhan13.

Jésuite Mérieux :

Alain Mérieux naît le 10 juillet 1938 à Lyon de l’union de Charles Mérieux et de Simone Perréard. Appartenant à la famille Mérieux, une riche famille de soyeux lyonnais2, il est le petit-fils de Marcel Mérieux. Après avoir effectué une partie de sa scolarité au collège jésuite Saint-Joseph de Lyon, il commencera plus tard des études à Sciences Po, qu’il abandonnera en 1963 pour terminer son internat de pharmacie à Lyon3.

En 1960, il est diplômé de la faculté de pharmacie de l’université de Lyon et poursuit ses études à la Harvard Business School (Program for Management Development)4. Il épouse Chantal Berliet, la fille de Paul Berliet, constructeur automobile français de la marque Berliet5. Il est l’héritier de l’Institut fondé par son grand-père Marcel Mérieux6.

En 1963, Alain Mérieux crée la société BD Mérieux7 avec Becton Dickinson qui reprendra certaines activités de l’Institut fondé par son grand-père et deviendra BioMérieux en 1974. BD Mérieux devient Biomérieux et s’introduit en Bourse trente ans plus tard, en 20048.

En 1975, son fils Christophe Mérieux est enlevé par le gang des Lyonnais, il est finalement rendu à ses parents contre une rançon de 20 millions de francs9.

Alain Mérieux a exercé les fonctions de président de Transgene dans les années 1990.

En 2008, il est nommé à la tête du comité de pilotage du laboratoire de type P4 à l’institut de virologie de Wuhan. En 2015, il quitte la coprésidence de la Commission mixte qui supervisait le projet10.

En décembre 2017, son fils Alexandre Mérieux lui succède en devenant président-directeur général de bioMérieux11.

En 2019, il est mis en cause pour évasion fiscale par Mediacités qui révèle l’existence d’une société d’investissement de bioMérieux basée au Luxembourg. Ce montage fiscal lui a permis de prendre une participation dans une société de soins à domicile, sans que l’entreprise paye les impôts associés en France12. Sa fortune est alors estimée entre 4,4 et 5,2 milliards d’euros par Forbes et Challenges13,14. En 2020, elle grimpe à environ 8 milliards d’euros.