La Joyeuse Noel

Et Surtout Continuez à Révez Et DérangeZ !

Tout a commencé bien avant l’électricité
Du temps de jadis, naguère, où personne ne pouvait tweeter.
Les hommes pour s’occuper mataient le soleil, les étoiles.
Pas de JT pour les distraire, aucune polémique sur le voile.
Alors observateurs et plus perspicaces qu’aujourd’hui
Certains d’entre eux constatèrent que plus tôt arrivait la nuit.
Le phénomène s’accentuait mais dès le 25 Décembre.
Le jour reprenait souffle et il se faisait entendre.
« Vous avez cru que j’étais mort », envoyant les décibels.
Le jour se la raconter, en faisait des caisses sur son duel.
« La nuit laisse-moi rire. Je te jure je la plie en deux ».
« Je lui fais croire que je suis à bout. Puis je la kicke entre les deux yeux ».
« Vivement la prochaine rencontre, vous pouvez miser sur moi ».
Et chaque année les païens célébrez le céleste combat.
Ils se réunissaient et ensemble ils faisaient la fête.
Après les textes ne sont pas très clairs, faisaient-ils tourner les serviettes ?

Un jour des mecs de l’Eglise. Pas des anges avec des ailes.
Etaient partis en soirée, je crois que c’est pour la saint Noël.
Ils avaient grave picolé, se promener dans la campagne.
Ils faisaient les marioles et cherchaient un peu la castagne.
Soudain, ils entendent des chants et résonner des percussions.
Et ils virent squatter une table sans demander la permission.
S’en suivit un dialogue de sourd entre les mecs, les autochtones.
L’un avec un forfait voyelle, l’autre avec un accent de l’Yonne.
« t’es d’cheux nous vient t’brandiller »

Ce fut alors la fête que personne jamais n’oublia.
Les compères déchaînés plus excités qu’à une feria.
Ils ripaillèrent sous les étoiles en célébrant leur entente.
Et les liquides disparaissaient sous l’effet de leur gueule en pente.
Au beau milieu de la nuit à l’apogée de leur amitié.
Après les étreintes fraternelles, les confidences partagées.
Un mec de l’Eglise offrit sa croix à son compère.
Ce dernier très ému, lui offrit un soleil en terre.
Les autres individus attendris par la scène touchante.
Imitèrent leurs frères en échangeant des offrandes.
C’était du jamais vu, un réel moment de ferveur.
Chacun d’un petit geste participait à sa grandeur.
Les convives s’adonnèrent au plus vieux rite de la vie.
Et partagèrent ensemble le reste de la nuit.
Avant de se quitter ils se firent tous la promesse.
Celle de récidiver chaque année après la messe.
Bientôt 2000 après, la tradition a perduré.
La nuit du 24 au 25, on fait la fête à une dinde.
Nos cadeaux dans des paquets, qu’on pose sous un sapin dressé.
A la vie, on trinque. Oubliant ce rythme de dingue.
A chacun son opinion sur cette antique tradition.
Qui revient pour le plaisir ou parfois un peu à regret.
La famille en réunion pour un unique réveillon.
Avec celui ou bien celle, à vous tous un joyeux Noël.