Luttes et résistances mondiale contre les lois semencières de l’a~gro~ biz~ness ..

SIC !

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TIRPAA – Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture.

C’est le seul texte international qui reconnaît les droits fondamentaux des agriculteurs de conserver, d’utiliser, d’échanger et de vendre leurs semences de ferme, ainsi que leurs droits à la protection de leurs connaissances, au partage des avantages, à la participation aux décisions nationales sur les semences. La mise en œuvre du Traité est soumise aux législations nationales, mais la majorité des 130 États qui l’ont ratifié ne le respectent pas. La mission première du Traité est de mettre en place un système multilatéral d’échange qui permet à l’industrie d’accéder à toutes les semences collectées dans tous les champs des paysans du monde et conservées dans les grandes banques de semences mondiales en échange d’un prétendu « partage des avantages » qu’il ne paye jamais.

Les paysans achetant des semences brevetées sont aussi tenus de satisfaire à une série de conditions : ils s’engagent à ne pas ressemer les semences issues de leurs récoltes lors de la saison suivante, à ne pas réaliser d’essais sur ces semences, à ne pas les vendre et à ne pas les donner. Le géant Monsanto demande même aux paysans d’espionner leurs voisins et de signaler à la police toute personne se prêtant à ces pratiques avec des « semences Monsanto ». À l’heure actuelle, le brevet est la norme pour les OGM.

Aujourd’hui, 10 entreprises, à elles seules, détiennent 55 % du marché mondial des semences. Et le pouvoir de lobbying de ces géants – Monsanto, Dow ou Syngenta, pour n’en citer que quelques-uns – est très important. Ainsi, ces grands groupes sont parvenus à imposer des mesures restrictives leur accordant un monopole.

~L’expérience le démontre : chaque fois que la désinformation et le secret employés pour faire adopter ces lois ont été contrebalancés par des campagnes d’information et une mobilisation des organisations sociales, le public s’est opposé à ces lois. Ce dernier rejette en effet, en grand partie, l’idée qu’une entreprise puisse faire main basse sur une variété végétale et interdire aux agriculteurs de reproduire leurs semences. Ces législations sont de fait complètement absurdes. De plus, le public ne souhaite généralement pas voir le travail réalisé par les paysans pour nourrir le monde être soudainement considéré comme un délit. Partout où la résistance s’est affirmée avec suffisamment de force, la « spoliation légale » visée par ces lois a été stoppée.

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