Une cliente découvre un appel au secours cousu sur la robe qu’elle venait d’acheter

Les conditions de travail des ouvrières de l’industrie textile dans les pays en voie de développement sont souvent soumises au feu de la critique. Cette fois, c’est un appel au secours cousu sur une robe vendue en Angleterre qui met le feu aux poudres…

Ouvrières de l'industrie textile

La marque de vêtements irlandaise Primark a lancé une enquête interne après qu’une cliente a découvert une étiquette cousue à la main sur une robe à 10 livres (12,50 euros) qu’elle venait d’acheter dans un magasin de Swansea, en Angleterre. Cette seconde étiquette, cousue au-dessus de celle de la marque, affiche le message de détresse suivant : « Nous sommes forcées à travailler des heures épuisantes ».

La cliente a déclaré au quotidien local que le message ressemblait fort à un « appel au secours pour alerter le peuple britannique sur ce qui se passe là-bas ». Elle a appelé le siège de Primark afin de savoir de quoi il retournait, mais n’a pas obtenu satisfaction : le standard l’a mise en attente pendant un quart d’heure avant de couper purement et simplement la communication…

Des principes éthiques sur la sellette ?

Selon Vogue, la société affirme n’avoir aucune idée de la raison pour laquelle l’étiquette s’est retrouvée sur cette robe. Elle explore deux pistes : la possibilité qu’elle ait été ajoutée à l’arrivée de la robe en Angleterre, ou bien qu’elle ait été cousue par une des ouvrières de l’usine avant son expédition vers l’Europe.

Le porte-parole de la marque a déclaré trouver l’incident « étrange » en raison de son caractère isolé : c’est la première fois qu’une telle chose se produit sur une des robes de la collection.

Le code de conduite édicté par Primark établit la liste des principes éthiques fondamentaux que les fournisseurs et les usines travaillant pour la marque doivent respecter afin de s’assurer que les vêtements sont fabriqués dans de bonnes conditions de travail, et que les ouvrières (la grande majorité des personnes employées dans ces usines sont des femmes) sont traitées et payées correctement.

Une compensation financière pour les victimes

Ce n’est pourtant pas la première fois que Primark tombe sous le feu des projecteurs : en 2011, l’effondrement d’une usine de vêtements au Bangladesh a causé la mort de 1 000 personnes, dont 580 étaient employées par un fournisseur de la marque.

Cette dernière a récemment annoncé qu’elle paierait une compensation aux blessés et aux familles des personnes décédées dans la catastrophe, principalement de jeunes ouvrières. Au total, elle s’est engagée à verser 7 millions d’euros.

Et vous, suivez-vous des principes éthiques quand vous faites du shopping ?

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