L’Union européenne autorise la culture d’un nouveau maïs transgénique
Après la publication de l’article publié le 11 février 2014 ( OGM : la majorité des Etats européens vote contre l’autorisation à la culture du maïs transgénique – mais la Commission pourrait l’autoriser) , voilà qu’aujourd’hui , Leparisien.fr annonce que l’UE autorise la culture du nouveau maïs OGM 1507.
Cet OGM, modifié génétiquement pour produire un insecticide ciblant la pyrale du maïs (un insecte) et résister à des herbicides à base de glufosinate d’ammonium, est déjà autorisé dans l’alimentation animale et, depuis mars 2006, dans l’alimentation humaine à l’intérieur de l’UE.
Après le MON810 de Monsanto qui peut lui aussi lutter contre la pyrale du maïs, il s’agit du 2e maïs transgénique autorisé à la culture dans l’UE.
«Il n’y a pas de majorité qualifiée contre cette autorisation de culture», a annoncé mardi la présidence grecque de l’UE à l’issue d’un débat public entre les ministres des Affaires européennes à Bruxelles. «La règle veut que si le Conseil des Etats ne prend pas de décision, la Commission européenne devra approuver la culture dans les prochaines 24 heures», a ajouté le service juridique du Conseil.
Une proposition de loi PS anti-OGM devant le Parlement en avril
Même si chaque pays aura le droit par la suite d’interdire dans son territoire la production de cet OGM, la France était en pointe pour mener la fronde contre ce maïs en estimant qu’une autorisation ouvrirait la porte aux OGM dans l’UE. Les Etats opposés au TC1507 n’ont rassemblé que 176 voix alors qu’il faut atteindre 260 voix pour obtenir la majorité. L’Allemagne, divisé sur cette question à l’intérieur du pays, a préféré s’abstenir.
En France, la culture du maïs transgénique fait l’objet d’un moratoire malgré la décision du Conseil d’Etat de suspendre l’interdiction de culture du MON810. Dès le 10 avril, le Parlement français devrait également adopter une proposition de loi PS pour affirmer l’interdiction de la culture des maïs transgéniques dans l’hexagone.
Ce texte, déposé le 4 février par le sénateur socialiste de l’Aveyron Alain Fauconnier, est soutenu par le gouvernement. Selon le sénateur, l’adoption rapide de ce texte s’impose «compte tenu de l’urgence liée à l’approche de la période des semis de maïs et du risque important mettant en péril de façon manifeste l’environnement.»
LeParisien.fr
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