France : Faire du feu dans sa cheminée sera bientôt interdit !
Et hop, encore un droit qui saute et qui va directement impacter les plus pauvres sous des prétextes fallacieux ! Les nombreux foyers munis d’une cheminée, et qui pouvaient jusqu’ici court-circuiter le réseau électrique (dont les tarifs ne cessent d’augmenter) pour se chauffer, seront bientôt hors la loi. Une nouvelle preuve s’il en est besoin, pour constater l’établissement d’un état totalitaire ou les moins riches n’ont plus leur place… Le veilleur
Un whisky pur malt. Un cigare. Le chat qui ronronne. Un bon livre. Un disque de jazz aux cuivres bien moelleux. Un vieux fauteuil, fatigué juste ce qu’il faut. Et le feu qui crépite dans la cheminée. Une certaine idée du bonheur, non ? Et encore, on vous passe la peau de bête, le seau à champagne et la sublime créature dont le seul costume se résume à une vertu promise à chanceler ; autant dire que la réchauffer participe de la plus élémentaires des charités chrétiennes.
Bon, c’est le moment d’y penser bien fort : au moins, ça vous fera des souvenirs pour plus tard. Car tout ça est désormais bien fini. Déjà, whisky, cigarettes et petites pépées, c’était bon du temps d’Eddie Constantine. Aujourd’hui, l’État a pris en charge foie et poumons ; et même le reste, lutte antisexiste oblige. La brigade du calbut ne connaît pas le repos ; fût-il celui du guerrier. Le feu de cheminée, on ne nous l’avait pas encore retiré. Rassurez-vous, ce sera chose faite d’ici 2015.
Pour Paris, c’est plié. Au nom de la lutte contre la pollution et ces particules fines dont on nous rebat les oreilles depuis maintenant des mois. Dans le seul département des Yvelines, cinquante municipalités ont devancé l’appel. Ce qui signifie que dans la vallée de Chevreuse ou aux proches abords de la forêt de Rambouillet, là où se chauffer au bois évite au moins aux pauvres d’avoir trop froid, les seules bûches autorisées seront celles de Noël.
La loi, pourquoi pas, mais la faire appliquer, c’est une autre paire de manches. On imagine le tableau. Nos pauvres gendarmes, déjà bien débordés par l’exubérance culturelle des gens du voyage, vont devoir se coltiner la tournée des popotes.
« Bonjour monsieur, c’est bien chez vous ?
– Jusqu’à preuve du contraire, oui. Mais par les temps qui courent, on ne sait plus trop…
– Elle est à vous, cette cheminée ?
– Ben oui, elle était là quand j’ai acheté la maison…
– Et ce bois qui brûle dans votre cheminée, il est à vous aussi ?
– Plus pour longtemps, vu la flambée. Mais du bois qui brûle dans une cheminée, vous m’accorderez, cher ami de la maréchaussée, que le concept n’a rien de révolutionnaire et que même les plus lointains de nos ancêtres le maîtrisaient déjà… »
Après, on vous passe le coup de la commission rogatoire signée par un juge et permettant aux argousins de pénétrer indûment chez le clampin ; bref, les magistrats ne vont pas chômer.
Dans ce même registre d’acharnement bestial, consistant à pourrir la vie du citoyen, on notera encore que brûler les restes d’une haie après taille de printemps est déjà prohibé depuis belle lurette. Il semblerait que le rite barbare du barbecue dominical soit prochainement dans la ligne de mire. On tient déjà la teneur du slogan gouvernemental à venir : faire rôtir une merguez ne serait-il pas un acte raciste métaphorique ? Eh oui, c’est la bataille d’Alger qui recommence et Jamel Debbouze qu’on assassine.
Après, il est toujours licite de fuir. Mais pas trop vite et surtout pas en direction de Paris. Là où, sur le périphérique, la vitesse devrait bientôt être limitée à 70. Pour le coup, c’est mesquin. 15 kilomètres à l’heure sur le périph’ et 30 sur autoroute, là, au moins, les statistiques de la mortalité routière baisseraient pour de bon.
Tout cela étant écrit de la campagne, là où, ces temps derniers, on se les pèle velu, je m’en vais allumer le feu, comme dirait Jean-Philippe Smet, notre poète national, dont le nom rime avec allumette, ce qui tombe bien. Et tout en m’acquittant de ces tâches ancillaires qui ne sont pas sans noblesse, j’aurai encore le temps de méditer sur le monde de demain, pas vraiment parti pour nous forger une nation de samouraïs.
Provenance bvoltaire.fr (confirmé)
Ce qui va changer à partir du 1er janvier 2015
A Paris :
La combustion du bois sera strictement interdite dans la capitale, même pour l’appoint et l’agrément. C’est ce que stipule l’article 31 de l’Arrêté inter-préfectoral du 25 mars 2013, No 2013-084 0002, reproduit ci-dessous :
« Article 31
A Paris, l’utilisation de biomasse comme combustible dans des appareils de combustion est interdite. »
En-dehors de Paris, dans la « zone sensible » :
Les feux de cheminée seront aussi interdits en-dehors de Paris, même pour l’appoint ou l’agrément, sur l’ensemble d’une « zone sensible pour la qualité de l’air », comprenant 435 communes, listées dans l’annexe 2 de l’arrêté. Ces communes sont situées en Seine-et-Marne, dans les Yvelines, l’Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val-d’Oise. Voici ce que dit l’article 30 :
« Article 30
A l’intérieur de la zone sensible pour la qualité de l’air, hors Paris :
• à partir du 1er janvier 2015, l’utilisation des foyers ouverts est interdite, même en cas de chauffage d’appoint ou de flambée d’agrément ;
• tout nouvel appareil individuel de combustion du bois installé doit être performant. »
Un appareil « performant » dispose soit d’un rendement supérieur ou égal à 70% et d’un taux de CO inférieur ou égal à 0,12% ; soit du label Flamme verte 5 étoiles. Une cheminée à foyer fermé par un insert peut, dans ces conditions, en faire partie. L’installation d’un insert dans un foyer ouvert coûte environ 2500 euros.
En-dehors de Paris et de la « zone sensible » :
Sur cette partie du territoire de l’Ile-de-France, qui comporte 865 communes, il sera aussi interdit de faire flamber du bois, sauf pour le chauffage d’appoint ou d’agrément :
« Article 32
Sur le territoire de la région d’Ile-de-France située hors de la zone sensible pour la qualité de l’air, l’utilisation de la biomasse comme combustible dans des installations de combustion à foyer ouvert est interdite, sauf dans des cheminées uniquement utilisées en appoint ou à des fins d’agrément et dans les installations de combustion à foyer ouvert d’une puissance thermique nominale inférieure ou égale à 100 kW utilisées dans l’artisanat, lorsque cette combustion est liée au respect de certaines qualités de production. »
Source sosconso.blog – Document officiel (pdf – prefecturedepolice.interieur.gouv.fr)
Sources :
• bvoltaire.fr
• leparisien.fr
• sosconso.blog.lemonde.fr
• prefecturedepolice.interieur.gouv.fr
Via notre partenaire le Veilleur.com