Un mec qui quitte ce système…
Mon parcours
Je m’appelle Anthony, j’ai bientôt 24 ans, j’habite une cité HLM à Clermont-Ferrand dans le Puy-De-Dôme, j’ai arrêté mes études en 1ère année de BTS Informatique fin mai 2011 après avoir fait un BAC STG (informatique de gestion) et un BEP Compta. Ensuite je me suis mis à chercher du travail, j’ai fais du déménagement, du ménage et tout récemment j’ai été équipier chez mcDo. Aujourd’hui je suis hébergé chez un ami, je n’ai volontairement plus d’activité et je vais bientôt me faire domicilier au CCAS de ma ville pour y recevoir mon courrier et être officiellement reconnu comme SDF. A savoir également que je n’ai jamais voulu passer le permis et que je n’ai aucun véhicule.
Mon projet
Tout est dans le titre… Je vais commencer par vivre dans les montagnes aux abords de la ville afin de m’habituer progressivement et ne pas perdre tous mes repères d’un seul coup, ensuite je m’éloignerais un peu plus profondément dans la chaîne des Puys. D’ici un an et demi environ je partirais planter ma tente dans le Jura, une amie devrait me rejoindre à ce moment là, peut être que d’autres de mes amis se joindront également à la troupe.
Pourquoi une telle folie(?) ?
L’argent, c’est la première raison qui motive chaque personne à se lever la tête dans ses pantoufles tous les matins avant même le réveil des oiseaux, certains n’hésite même plus à dealer, voler, braquer, tuer pour en avoir. Mais pourquoi une telle dépendance ? Simplement parce que sans argent on ne peut pas vivre confortablement dans le système travail -> épargne -> consommation. Le confort ne m’intéresse pas spécialement, et par conséquent l’argent ne m’intéresse pas vraiment non plus, je vois ce qu’il fait aux autres et je vois ce qu’il m’a fait, il ne satisfait pas les besoins il en créer des nouveaux, c’est comme une drogue dure, plus on en a, plus on en veux et plus on en veux et plus on est triste de ne pas en avoir assez, au final on est constamment triste sans vraiment savoir pourquoi puisqu’en réalité on ne manque de rien.
C’est donc en partie le dégout profond que je ressent pour le système qui me pousse à partir vivre à l’écart, sans rien ou presque, car moins on en à et moins on viens nous faire ch*** (impôts, taxes, loyer, assurance…), je veux voir le système mourir et la meilleure façon d’y parvenir lorsqu’on est pacifiste comme moi c’est simplement de ne plus l’alimenter en travaillant pour lui.
Ma philosophie du risque
Vivre ainsi comporte de nombreux risques, mais vivre en cité comporte tout autant de risques voir bien plus car dans la nature une fois que le froid et la faim sont vaincu il ne reste plus tellement de dangers, j’ai toujours considéré l’homme comme étant le pire ennemis de l’homme. Enfin, pour ce qui est de la mort je préfère mourir seul de causes naturelles en homme libre que d’une balle perdue ou d’un accident de la route en travailleur soumis à des pourritures qui ne regretteront pas ma mort mais ma productivité (à l’instar d’une pile usagée que l’on jette sans remords).
Conclusion
Puisqu’il est hors de question que jécoule de tristes jours dans cette société maudite pour finir par mourir pleins de regrets avec les larmes aux yeux jécoute mon instinct et je pars la semaine prochaine si tout va bien, j’essaierais de vous tenir au courant autant que faire ce peut !
Ps pour les moralistes de comptoir :
Laissez tomber les « tu préfèrerais pas reprendre tes études ? Tu pourrai avoir des aides pour le logement, le permis et la voiture ? » on me l’as rabâché 36 000 fois et à chaque fois j’entends la même chose dans ma tête : « j’ai fais des études, j’ai un travail, une voiture et une maison mais je me fais chi** et je suis sous antidépresseurs parce que je suis obligé travailler avec des gens que j’aime pas pour payer les crédits de ma voiture et de ma maison, si toi aussi tu avais une vie de merde comme moi ça me réconforterai et je pourrais me sentir supérieur à toi en te regardant en chier comme j’en ai chier à ton âge tout en te disant « hé ouais c’est la vie, c’est dur mais c’est comme ça on y peut rien, salauds de patrons, salauds du gouvernement, il faut une révolution ! » *dit-il tout en buvant un café produit par des pauvres mecs surexploités* « .
Je ne suis pas psychologue donc je vous remercie d’avance de m’épargner ce genre de discours pathétiques et inutiles.
Cordialement.
Trouvé sur : http://www.onpeutlefaire.com/forum/topic/12544-je-quitte-tout-pour-vivre-dans-une-tente/