En voilà une capable de vaincre Monsanto !!!
Cette info n’est pas nouvelle, mais elle mérite que l’on y revienne un instant …
Depuis très longtemps, diverses espèces d’amarantes sont cultivées pour l’alimentation en Asie, en Amérique et en Afrique. Ainsi, elles jouèrent un rôle alimentaire important dans les civilisations Mayas, Aztèques et Incas.
Depuis plusieurs millénaires, les graines ont été consommées grillées (comme le pop-corn) ou sous forme de farine tandis que les feuilles étaient cuisinées comme légumes verts.
Ainsi que l’explique D. Guillet : « La culture de l’Amaranthe fut à son apogée durant l’Empire Aztèque. Pour le peuple Aztèque, l’Amarante possédait une valeur nutritionnelle, thérapeutique et rituelle. »
Après la conquête espagnole du Mexique, leurs cultures furent interdites car elles servaient dans divers offices religieux Aztèques.
Du fait de cette interdiction et de la violente répression qui sévissait durant plusieurs siècles à l’encontre des jardiniers qui continuaient à cultiver cette plante, l’Amarante a depuis le XXe siècle, presque totalement disparue de l’alimentation mexicaine, alors même qu’elle entrait dans la constitution de très nombreux plats aztèques.
Cette plante fait reparler d’elle, et en bien en ce moment puisque de nombreux cas de récupération de gènes de résistance à l’herbicide Roundup venu de maïs OGM ont été recensés aux États-Unis d’Amérique.
La plante s’y est adaptée et s’est démultipliée grâce à ce gène dans les champs traités avec cet herbicide made in Monsanto !
Aux États-Unis, cinq mille hectares de culture de soja transgénique ont du être abandonnés par les agriculteurs et cinquante mille autres sont gravement menacés. Cette panique est due à l’Amarante qui a décidé de s’opposer au géant Monsanto, connu pour être le plus grand prédateur de la Terre.
Insolente, cette plante mutante prolifère et défie le Roundup, l’herbicide total à base de glyphosphate, auquel nulle «mauvaise herbe ne résiste… »
Il y aurait eu un transfert de gènes entre la plante OGM et certaines herbes indésirables, comme l’amarante. Ce constat contredit les affirmations péremptoires et optimistes des défenseurs des OGM qui prétendaient et qui persistent toujours à affirmer qu’une hybridation entre une plante génétiquement modifiée et une plante non-modifiée est tout simplement « impossible ».
Pour le généticien britannique Brian Johnson, spécialisé dans les problèmes liés à l’agriculture :
« Il suffit d’un seul croisement réussi sur plusieurs millions de possibilités. Dès qu’elle est créée, la nouvelle plante possède un avantage sélectif énorme, et elle se multiplie rapidement. L’herbicide puissant utilisé ici, à base de glyphosphate et d’ammonium, a exercé sur les plantes une pression énorme qui a encore accru la vitesse d’adaptation. »
Ainsi, un gène de résistance aux herbicides a, semble-t-il, donné naissance à une plante hybride issue d’un saut entre la graine qu’il est censé protéger et l’amarante, devenue impossible à éliminer.
Et ceci n’est absolument pas pour nous déplaire bien entendu.
En ces temps difficiles, où les famines nombreuses frappent nos frères humains, (pour info nous venons de passer le cap du milliard d’êtres humains qui souffrent de la faim en 2009), et le nombre de morts chaque année dû à la faim, voir ici : Plus de 6 millions de personnes mortes de faim en 2007 … avec le blé etc., qui affrontent un redoutable champignon qui pourrait conduire à une famine mondiale
La solution nous vient étrangement d’une plante que les Incas nous indiquaient depuis longtemps, et aussi et surtout cette réponse de la nature, prend un chemin complétement inattendu en défiant le plus grand pourvoyeur de mort de la planète à savoir : Monsanto.
Pour le moment la nature mène le combat, et je l’espère le KO n’est pas loin, jugez plutôt : la seule solution pour se débarrasser de l’amarante considérée comme une mauvaise herbe, est de l’arracher à la main, comme on le faisait autrefois, mais ce n’est pas possible étant donné l’étendue des cultures.
En outre, ces herbes, profondément enracinées sont très difficiles à arracher et 5 000 hectares ont été tout simplement abandonnés, et 50 000 autres hectares sont menacés d’abandon également.
Nombre de cultivateurs envisagent de renoncer aux OGM et de revenir à une agriculture traditionnelle, d’autant que les plants OGM coûtent de plus en plus cher et la rentabilité est primordiale pour ce genre d’agriculture, et cette rentabilité semble faire défaut également.
En effet des agriculteurs sud-africains ont essuyé des pertes de plusieurs millions de dollars. 82 000 hectares de maïs génétiquement modifié n’ont pratiquement donné aucune graine !
Il est amusant de constater que cette plante, « diabolique » aux yeux de l’agriculture génétique, et de Monsanto, est une plante sacrée pour les Incas. Elle fait partie des aliments les plus anciens du monde. Chaque plante produit en moyenne 12 000 graines par an, et les feuilles, plus riches en protéines que le soja, pourtant champion du monde, contiennent des vitamines A et C et des sels minéraux.
Ainsi ce boomerang, renvoyé par la nature sur Monsanto, non seulement neutralise ce prédateur, mais installe dans des lieux une plante qui pourra nourrir l’humanité en cas de famine. Elle supporte la plupart des climats, aussi bien les régions sèches que les zones de mousson et les hautes terres tropicales et n’a de problèmes ni avec les insectes ni avec les maladies, donc n’aura jamais besoin de produits chimiques.
Ainsi, «la marante» affronte le très puissant Monsanto, comme David s’opposa à Goliath. Et tout le monde sait comment se termina le combat, pourtant bien inégal !
Si ces phénomènes se reproduisent en quantité suffisante, ce qui semble programmé, Monsanto n’aura bientôt plus qu’à mettre la clé sous la porte. À part ses salariés, qui plaindra vraiment cette entreprise (de pompe) funèbre ?
Pour ce qui est des graines comme vu plus haut, elle est même plus riche en protéine que le soja, pourtant considéré comme champion en la matière.
Les diététiciens affirment que la protéine de l’amarante est de qualité supérieure à celle du lait de vache. Ils conseillent d’utiliser les graines moulues d’amarante, mélangées à celle du blé pour faire du pain à qui elles donnent un délicieux goût de noisette.
Voici d’ailleurs un lien vers un blog qui nous donne quelques recettes composées d’Amarante : http://www.blog- appetit.com/t/amaranthe/
Il existe en outre une soixantaine d’espèces d’amarante.
MAIS, car il y a toujours un mais, espérons que les dirigeants auront la sagesse de la cultiver à nouveau afin d’inverser cette spirale de la faim et de la mort qui frappe l’humanité, espérons que le combat de cette petite plante contre le géant Monsanto ne soit pas vain, et que toute l’humanité en profite rapidement, et à bon escient.
A elle seule, l’amarante peut vaincre et Monsanto, et la faim du monde, la nature se décarcasse pour nous montrer la bonne voie à prendre, saurons-nous suivre cette voie, et être assez intelligents pour reconnaître que cette voie est peut-être la seule qui pourra enfin permettre à chaque être humain ici bas de pouvoir manger à sa faim, et d’être rassasié enfin.
Aurons-nous cette sagesse ?
Allez soyons optimistes, disons pour reprendre les termes d’un président bien connu : Yes We Can…
Bienfaits
L’Amarante est riche en fer et en lysine.
Utilisations culinaires
Les feuilles d’Amarante se cuisinent comme les épinards. On en utilise également les graines que l’on cuisine comme le quinoa nature cuit à l’eau ou cuit comme un risotto.
Au même titre que le maïs et les haricots, l’amarante était une plante sacrée pour les Aztèques, qui en faisaient leur aliment principal. Bien qu’utilisée comme telle, l’amarante n’est pas vraiment une céréale : c’est une plante herbacée annuelle dont les feuilles larges et les graines minuscules sont comestibles.
Trésor aztèque :
Quand on compare cette minuscule petite graine avec d’autres céréales, sa richesse nutritionnelle la place loin devant, tant quantitativement que qualitativement. En effet, l’amarante contient plus de protéines que la plupart des céréales – notamment la lysine, la méthionine et le tryptophane – et celles-ci sont de meilleure qualité car ses acides aminés sont plus équilibrés. L’amarante est une excellente source de magnésium, de fer, de phosphore, de cuivre et de zinc ; elle est une bonne source de potassium et d’acide folique, et elle contient de l’acide pantothénique, du calcium, de la riboflavine, de la vitamine B6, de la vitamine C, de la thiamine et de la niacine. Elle contient deux fois plus de fer et quatre fois plus de calcium que le blé dur. Et …elle est totalement exempte de gluten ! (Intéressant pour les allergiques)
Sa haute teneur en lysine lui confère en outre des vertus médicinales vérifiées dans le cadre d’un traitement HIV/Sida et autres maladies débilitantes, en permettant aux patients de récupérer leur énergie.
Un plaisir à cuisiner :
Cette petite graine n’exige pas que nous soyons des cuisiniers hors pairs ! Pour une cuisson « al dente », il suffit de verser un volume d’amarante dans deux volumes d’eau, sans saler, et de la cuire de la même manière que le riz. En refroidissant, les petits grains se lient tout en étant légèrement croquants, et l’on peut comparer leur texture à une sorte de semoule. Cette texture particulière la rend particulièrement intéressante à utiliser pour des préparations où l’on a besoin d’amalgamer [galettes végétales ou bouchées sucrées par ex]. Comme sa cuisson ne dure qu’entre 20 et 30 minutes, il est tout à fait indiqué de l’ajouter à la cuisson des légumineuses ou d’une autre céréale à mi-cuisson, pour en dopper les apports nutritionnels.
Signalons encore que les grains d’amarante ne collent ni n’éclatent à la cuisson, et que leur saveur est légèrement épicée. On peut aussi les souffler, les faire germer ou les moudre en farine. Les feuilles d’amarante sont, elles aussi, excellentes pour la santé. Riches en nitrates de potassium, elles sont diététiques, rafraîchissantes, galactogènes [augmentant la sécrétion lactée], et légèrement astringentes. Utilisées en décoction, elles sont extrêmement efficaces. Les feuilles sont utilisées comme l’épinard, qu’elles remplacent d’ailleurs agréablement.
L’avenir du Tiers Monde :
Considérée pendant longtemps comme le légume du pauvre, l’amarante est digne de cette appellation qui pourrait bien la servir aujourd’hui dans le tiers monde…Linus Ndonga de la SPAS [Kenya], affirme en effet que l’amarante est une vrai bombe nutritionnelle. Il est convaincu que l’amarante pourrait améliorer efficacement la nutrition dans les zones sèches et ce, de manière durable, et elle pourrait nourrir deux fois plus de personnes par unité de surface qu’une céréale traditionnelle. Selon lui, cette plante constitue une percée dans la lutte contre l’insécurité alimentaire du tiers monde. Jugez plutôt : l’amarante génère des rendements plus importants que d’autres plantes à graines. Elle pousse sur le sol le plus pauvre et résiste à la sécheresse, aux parasites et aux maladies. Sa culture exige donc moins de temps et d’argent, et s’avère plus écologique que celle des plantes nécessitant des pesticides. D’autre part, sa période de maturation n’est que de 45 à 75 jours, et elle ne nécessite qu’un tiers de l’eau utilisée pour d’autres plantes à graines dans des conditions de culture similaires…Qu’attend donc l’OMS pour en encourager la culture ?
Sources : Agenda plus n°198 Juin 2008 – Article de Ioanna Del Sol
Références : « Cuisiner bio mode d’emploi » de Valérie Cupillard chez La Plage, « L’encyclopédie visuelle des aliments » aux Chariots d’Or & lepotentiel.com
Source : actuwiki.fr