Comment éviter les OGM ?
Il est encore aujourd’hui difficile de se faire une idée précise sur la dangerosité des organismes génétiquement modifiés (OGM). Du coup, nombreux sont ceux qui souhaitent ne pas en consommer. Mais peut-on toujours les éviter ? Ne sont-ils pas déjà plus présents dans nos assiettes que nous ne le pensons ?
Un organisme génétiquement modifié, comme son nom l’indique, est un organisme vivant qui a été transformé par une intervention humaine. Les raisons de cette modification sont sujet à polémique. Mieux nourrir la planète en créant des semences plus résistantes aux maladies et aux insectes, et performantes, notamment pour les pays où le climat et la terre rendent les cultures plus difficiles ? Ou volonté de multinationales agroalimentaires de faire des bénéfices croissants en vendant des plantes qui ne peuvent plus se reproduire par elles-mêmes ? Mais la question centrale est aujourd’hui surtout de savoir si ces OGM peuvent nuire à la santé.
Des doutes persistants
Des études scientifiques ont semé le doute sur les conséquences de la consommation de maïs transgénique ou d’autres organismes en termes de santé. Mais de leur côté, les firmes à l’origine de la création de ces semences, comme le géant américain Monsanto, n’ont pas hésité à dépenser des millions de dollars pour financer des études aux conclusions contraires. Reste que jouer les apprentis-sorciers en matière d’alimentation et de santé n’est pas fait pour donner confiance aux consommateurs, qui n’ont pas forcément envie d’être des cobayes, ou que leurs enfants le soient…
Les principales cultures OGM
- Les principales plantes génétiquement modifiées actuellement cultivées sont :
- Le maïs
- Le riz
- Le coton
- Le colza
- La betterave
- La pomme de terre
- Le soja
Plus marginalement sont aussi cultivées des variétés génétiquement modifiées de :
- Tomates
- Œillets
- Chicorée
- Tabac
- Lin
- Fraises
- Bananes
- Choux
- Choux fleurs
La contamination des cultures proches
Dans de nombreux pays où les OGM ne peuvent être commercialisés, des autorisations de cultures expérimentales ont tout de même été accordées sur des parcelles limitées. Mais les opposants à ces expériences insistent sur le fait que, même si des distances de sécurité doivent être respectées avec les cultures traditionnelles, les risques existent que des semences modifiées « atterrissent » dans d’autres champs, et donc finalement au bout du compte dans nos assiettes…
Des « traces » dans nos aliments
Si dans les pays européens et au Canada, les consommateurs que nous sommes sont relativement bien protégés encore aujourd’hui face à la présence d’OGM dans l’alimentation, cette protection est loin d’être totale ou parfaite. La réglementation européenne, adoptée en 2004, non seulement n’interdit pas totalement la présence d’OGM dans nos produits alimentaires, mais n’oblige à la signaler sur les étiquettes qu’à partir de 0,9% de leur composition. Donc, en-dessous de ce seuil, nous ne sommes pas informés.
Une consommation indirecte
Le bétail est dans bien des cas nourri avec des céréales génétiquement modifiées, et nous consommons ensuite cette viande. De même, dans les produits « finis », comme les tartes prêtes à cuire par exemple, il est pratiquement impossible de retracer l’origine des composants. Nous consommons donc certainement plus d’OGM que nous ne le pensons.
Trouver des produits « sûrs »
Pour ne pas consommer d’OGM, vous pouvez vous fier :
Au thé : il n’y a pas de thé génétiquement modifié aujourd’hui en vente
Les produits étiquetés avec le label AB : ils garantissent qu’ils ne contiennent pas de composants génétiquement modifiés et que les animaux n’ont pas été nourris avec de tels produits.
« Label rouge » s’est également publiquement engagé à ne pas nourrir ses animaux avec des OGM.
Vous pouvez également vous référer au site de l’association Notéo, qui répertorie tous les produits exempts d’OGM (1).
Lorsque vous voyagez
De nombreux pays ont des législations beaucoup moins restrictives que les pays européens ou le Canada en ce qui concerne les OGM. Dans bien des cas, il n’est même pas fait mention sur les étiquettes de la présence de ces organismes dans les produits concernés, sans parler des plats que vous pouvez être amenés à consommer au restaurant. Quelques guides peuvent cependant vous aider, comme celui de Greenpeace (2).
En savoir plus :
Sites : (1) « Noteo.info »
Sites : (2) « Greepeace »
Sites : « Ministère de l’agriculture »
Sites : « efsa : autorité européenne de sécurité des aliments »
Sites : « Ministère de l’agriculture »
Sites : « efsa : autorité européenne de sécurité des aliments »
Source : newmanity.com