DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE LÉMURIENS DÉCOUVERTES À MADAGASCAR

Des biologistes allemands ont identifié dans les forêts de Madagascar deux nouvelles espèces de lémuriens du genre Microcèbe. Ces animaux, qui pèsent moins d’une centaine de grammes chacun, ont été découverts lors de campagnes menées sur l’île en 2003 et 2007. Il aura fallu toute une batterie de tests sur l’ADN maternel et paternel des échantillons récoltés pour s’assurer que les primates appartenaient à deux nouvelles espèces distinctes.

Leurs noms ont été dévoilés dans une étude publiée mardi 26 janvier par la revue International Journal of Primatology. « Microcebus tanosi », repérable à sa tête rousse, est relativement plus grand que les autres « lémuriens souris » du même genre. Quant à « Microcebus marohita », il se distingue par sa la longue queue touffue et ses grands pieds. Comme tous leurs cousins, ces primates de Madagascar figurent aujourd’hui parmi les plus menacés de la planète, en raison de la destruction de leur habitat et du braconnage.

Madagascar a perdu quelque 11 millions d’hectares de forêts au cours des vingt dernières années, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Dans un rapport publié l’an dernier, l’organisme soulignait que le plus rare lémurien au monde, le « Lépilémur septentrional », ne comptait plus que 19 spécimens vivants.

En raison de leur isolement géographique, la totalité des primates de Madagascar sont des espèces endémiques, de même que 90 % de ses plantes et 80 % de ses amphibiens et reptiles. Les scientifiques y découvrent encore périodiquement de nouveaux animaux, et le nombre d’espèces de lémuriens identifiés a plus que triplé au cours de la dernière décennie.

Un article publié par lemonde.fr et relayé par SOS-planete