L’huile de palme : pourquoi et comment s’en passer…

Extraite des fruits du palmier à huile, elle est utilisée depuis bien longtemps dans la cuisine traditionnelle de nombreux pays d’Afrique occidentale. Mais aujourd’hui, l’industrie alimentaire s’en est emparée massivement, tout comme les fabricants de cosmétiques. Elle peut également entrer dans la composition d’agro-carburants. Elle coûte peu à produire, le rendement des palmiers à l’hectare étant particulièrement élevé par rapport à ses concurrents.

Compte tenu des enjeux financiers considérables, la déforestation s’est accélérée dans de nombreux pays de l’hémisphère sud pour planter des palmiers. L’Indonésie est devenue le premier producteur mondial, avec des conséquences dramatiques sur la survie des orangs-outangs. Résultat : l’environnement est menacé et la biodiversité souffre. De nombreuses associations ont tiré le signal d’alarme pour dénoncer la disparition de millions d’hectares de forêt pour le seul bénéfice de quelques grands propriétaires et industriels, la création d’emplois étant par ailleurs relativement modeste, et inférieure en tous cas à celle générée par les cultures traditionnelles.

Même si les études scientifiques ne sont pas encore formelles, l’huile de palme est fortement suspectée de favoriser les maladies cardio-vasculaires chez les consommateurs de nos pays. Elle serait nettement plus néfaste que l’huile de tournesol notamment.

Même si elle n’apparaît pas toujours sous son vrai nom sur les produits d’emballage, l’huile de palme est présente dans un grand nombre des aliments que nous achetons : chips, pâtes à tartiner, biscuits, mayonnaise, sauce tomate, chocolat, glaces, fromage râpé, crèmes fraiches, plats préparés, biscottes, biscuits, céréales, et même lait pour bébé…

De nombreux industriels se sont engagés à n’utiliser que de « l’huile de palme durable » dès 2015. L’huile de palme dite durable est une certification qui entraîne l’interdiction du déboisement de « certaines forêts »….  Autant dire que ce « label » est peu engageant. En vigueur depuis 2008, il n’aurait d’ailleurs même pas été respecté par un certain nombre de producteurs, à en croire des ONG qui ne manquent pas de les dénoncer, mais sans grand effet jusqu’à présent.

En lisant bien entendu attentivement les étiquettes. Mais comme jusqu’à présent, elle pouvait être appelée « huile végétale » sur les emballages, il n’était pas facile de s’y retrouver. Un certain nombre d’industriels, compte tenu du débat et de ses incidences sur les ventes, n’hésitent plus maintenant à inscrire clairement « sans huile de palme » sur leurs packagings. C’est évidemment plus clair… L’huile de tournesol est une alternative intéressante, car elle a des propriétés assez proches, même si elle coûte aujourd’hui plus cher aux industriels. La preuve tout de même que nous, consommateurs, conscients et mobilisés, sommes à même de faire changer les choses pour de meilleures pratiques.

Source : newmanity.com

L’huile de palme-ce qu’il faut savoir

• En 2008, chaque Français aurait consommé près de 2kg d’huile de palme selon le Ministère de l’alimentation.

• L’huile de palme est l’huile la plus consommée dans le monde (25%), devant l’huile de soja et l’huile de tournesol.

• A l’heure actuelle, 1 produit sur 2 contiendrait de l’huile de palme.

Petite liste des produits habituellement consommés qui en contiennent : http://terresacree.org/palme.html