Pour Beppe Grillo, l’Italie est déjà hors de la zone euro

« L’Italie peut déjà être considérée comme étant sortie de la zone euro, a affirmé Beppe Grillo, le leader du Mouvement 5 Etoiles (M5S), dans un entretien publié mercredi en Allemagne. « L’Italie est de facto déjà sortie de la zone euro », a déclaré M. Grillo au quotidien économique allemand Handelsblatt. « Le pays est K.-O. debout », poursuit-il. Dans le même entretien, il prédit que « l’Italie ne va pas connaître de croissance dans les cinq à dix ans à venir ».

Le nouvelle figure politique italienne, qui a cristallisé le vote contestataire aux législatives, se défend d’être anti-européen. « J’ai simplement dit que je voulais un plan B pour l’Europe, dit-il. Nous devons nous demander : qu’est-il advenu de l’Europe ? Pourquoi n’avons-nous pas de politique d’information commune ? Pas de politique fiscale commune ? Pas de politique commune d’immigration ? Pourquoi seule l’Allemagne s’est enrichie ? »

 

« L’EUROPE DU NORD VA NOUS LAISSER TOMBER »

Il indique également vouloir incorporer davantage les citoyens européens dans le processus de décision sur l’Europe : « Je ferais un référendum en ligne sur l’euro, sur la directive Bolkenstein, sur le traité de Lisbonne – tous ces sujets où notre Constitution a été laissée de côté. » Beppe Grillo se dit convaincu que l’Europe du Nord soutiendrait l’Italie le temps qu’il faudrait « pour récupérer les investissements de leurs banques dans les obligations italiennes ». « Après, ils vont nous laisser tomber », prédit-il.

Pendant la campagne électorale avant les élections des 24 et 25 février, le mouvement de Beppe Grillo prônait notamment la sortie de l’euro, s’attirant des critiques de « démagogie et [de] populisme ».

Le M5S est finalement arrivé en troisième position en termes de nombre d’élus, derrière la coalition de gauche guidée par Pier Luigi Bersani et celle de droite menée par Silvio Berlusconi.

Devant le blocage politique, le M5S a proposé de prendre la direction du prochaine gouvernement. Il est toutefois peu probable que les autres partis acceptent la formule d’un gouvernement piloté par le mouvement de Beppe Grillo. D’abord en raison de divergences sur les programmes mais aussi parce que le M5S dispose au final de moins de sièges au Parlement que les alliances de centre gauche et de centre droit ».

Source : Le Monde.fr via olivierdemeulenaere.wordpress.com

 Merci Pierre.