Expulsion imminente des opposants à Notre-Dame-des-Landes ( mise à jour 18h34)

NANTES (Reuters) – L’expulsion des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) regroupés près de Nantes a été ordonnée par la justice, entraînant mercredi des violences qualifiées d’ »inouïes » par les autorités.

Le préfet de la région Pays-de-la-Loire, Christian de Lavernée, a indiqué que les forces de l’ordre pouvaient intervenir à tout moment si les occupants ne quittaient pas les lieux d’eux-mêmes.

« La décision d’intervenir par la force n’est pas prise à ce stade. Mais elle peut-être prise à tout instant », a-t-il déclaré sur BFM-TV.

La décision du tribunal de grande instance de Saint-Nazaire a été prise mardi quelques heures après celle autorisant la démolition de leurs cabanes, construites sur place depuis la « manifestation de réoccupation » du 17 novembre.

Le président du TGI de Saint-Nazaire « ordonne l’expulsion de tous les occupants sans droit ni titre » présents sur la parcelle, « ainsi que l’évacuation de tous les matériels, véhicules et autres objets mobiliers leur appartenant », a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique dans un communiqué.

« Ces décisions disent l’état de droit, les occupants n’ont plus de protection juridique », ajoute la préfecture.

L’autorisation de démolition des cabanes prise lundi par le juge des référés avait été perçue comme un nouveau sursis par les opposants au projet d’aéroport, qui estimaient qu’une seconde procédure d’expulsion devant le tribunal d’instance était nécessaire à leur évacuation.

Après cette annonce, les opposants à la construction de l’aéroport ont dénoncé cette décision, jugeant que la procédure utilisée devrait être invalidée.

« GUET-APENS »

« Le principe d’une ordonnance sur requête est celui d’une procédure anonyme, sans débat contradictoire, » qui ne peut fonctionner que dans la mesure où les habitants ne sont pas identifiés, disent les occupants du site, soulignant que tous les habitants s’étaient officiellement identifiés.

« Dans ce contexte, tout recours à la force publique et expulsion constituerait clairement un passage en force sur le plan juridique et politique », ajoute un communiqué.

Les occupants disent que des recours juridiques vont être mis en place et que des rencontres réunissant 150 comités locaux auront lieu samedi et dimanche à Notre-Dame-des-Landes.

La décision d’expulsion des occupants de La Châtaigneraie a été communiquée par les services de l’Etat alors que deux « attaques violentes » des forces de l’ordre ont été signalées mercredi matin sur le site du projet de nouvel aéroport.

La préfecture écrit qu’un premier « guet-apens » a été tendu par une quarantaine d’individus, « les uns disposant une herse sur la route tandis qu’un autre groupe tentait d’attaquer les gendarmes à revers ».

Une heure plus tard, « une cinquantaine d’assaillants casqués et munis de boucliers, de frondes et de cocktails Molotov » se sont attaqués à un second peloton de surveillance, ajoute la préfecture, qui déplore ces actes de violence au moment où le gouvernement prône le dialogue.

Le président de la Région des Pays-de-la-Loire et du Syndicat mixte aéroportuaire Jacques Auxiette s’est indigné mercredi de ces violences, les qualifiant de « guérilla inacceptable ».

« Ces attaques inadmissibles contre des représentants de l’ordre, chargés de maintenir la liberté de circulation, témoignent d’une nouvelle étape dans la logique de guérilla qui se déploie sur place face à l’état de droit », a dit Jacques Auxiette dans un communiqué, insistant sur la « violence inouïe » des actes.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et partisan du projet de nouvel aéroport, a mis en place le 30 novembre une « commission de dialogue » et chargé trois experts de rendre un rapport dans un délai de quatre mois.

Source: Reuters via: lesmoutonsenrages.fr

MISE A JOUR : PAS DE TRÊVE HIVERNALE POUR LES OPPOSANTS À NOTRE-DAME-DES-LANDES

La justice a ordonné l’expulsion des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) regroupés au lieu-dit La Châtaigneraie, près de Nantes, dit mercredi la préfecture du département.

La décision du tribunal de grande instance de Saint-Nazaire a été prise « quelques heures » après celle autorisant la démolition de leurs cabanes, construites sur place depuis la « manifestation de réoccupation » du 17 novembre.

Le président du TGI de Saint-Nazaire « ordonne l’expulsion de tous les occupants sans droit ni titre » présents sur la parcelle, « ainsi que l’évacuation de tous les matériels, véhicules et autres objets mobiliers leur appartenant ».

« Ces décisions disent l’état de droit, les occupants n’ont plus de protection juridique », ajoute la préfecture de Loire-Atlantique dans un communiqué.

Une décision qui va raviver les tensions, assure Michel Tarin, membre d’une des principales associations d’opposants (au micro d’Élodie Foret de France Bleu Loire Océan)

 

Ecouter l’interview : cliquez sur le lien ——> franceinter.fr

 

L’autorisation de démolition des cabanes prise lundi par le juge des référés avait été perçue comme un nouveau sursis par les opposants au projet d’aéroport, qui estimaient qu’une seconde procédure d’expulsion devant le tribunal d’instance était nécessaire à leur évacuation.

« Au préalable, lorsque des gens habitent dans un lieu, pour pouvoir démolir il faut d’abord être autorisé à les expulser », avait dit à la presse Erwan Le Moigne, un de leurs avocats.
Une réponse aux « violences » contre les forces de l’ordre

 

La décision d’expulsion des occupants de La Châtaigneraie a été communiquée par les services de l’Etat alors que deux « attaques violentes » des forces de l’ordre ont été signalées mercredi matin sur le site du projet de nouvel aéroport.

La préfecture écrit qu »un premier « guet-apens » a été tendu par une quarantaine d’individus, « les uns disposant une herse sur la route tandis qu’un autre groupe tentait d’attaquer les gendarmes à revers ».

Une heure plus tard, « une cinquantaine d’assaillants casqués et munis de boucliers, de frondes et de cocktails Molotov » se sont attaqués à un second peloton de surveillance, ajoute la préfecture, qui déplore ces actes de violence au moment où le gouvernement prône le dialogue.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et partisan du projet de nouvel aéroport, a mis en place le 30 novembre une « commission de dialogue » et chargé trois experts de rendre un rapport dans un délai de quatre mois.

 

Un article de France Inter avec Reuters, relayé par SOS-planete