SANTÉ : L’IMPACT DES INSECTES GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉS
Et allez!! on s’attaque aussi aux animaux, insectes! Je peux comprendre que le moustique puisse transmettre des maladies comme le chikungunya , la dengue, paludisme mais de là à modifier les gènes d’un insecte n’est pas bon du tout, modifié la nature a toujours et fera toujours des dégâts, tôt ou tard! Le moustique est utile pour l’écosystème : Les moustiques tiennent un rôle extrêmement important en santé humaine ou animale car ils concentrent, au-delà de leur rôle de nuisants par les piqûres qu’ils infligent, le plus important groupe de vecteurs d’agents pathogènes transmissibles à l’être humain, dont de nombreuses zoonoses1. Ils sont vecteurs de trois groupes d’agents pathogènes pour l’être humain : Plasmodium, filairesainsi que de nombreux arbovirus. source wikipédia
Et si on veut en savoir un peu plus sur ce qu’est « zoonoses »: http://fr.wikipedia.org/wiki/Zoonose.
Le moustique est aussi un aliment pour les oiseaux et les poissons. Imaginez si l’oiseau capture un moustique génétiquement modifié, en connaissons nous les effets ?? Ces labos de recherches, se sont ils posés la question sur la répercussion possible qui pourraient affecter des oiseaux et des poissons ?? J’en doute! Lylibre.
Pour lutter contre les maladies transmises par les moustiques, une entreprise anglaise, Oxitec, veut diffuser dans la nature des moustiques génétiquement modifiés. Alors que les vaccins font défaut, la technologie est en passe de séduire le Brésil.
Fin septembre, la commission brésilienne CTN BIO , un organe consultatif du ministère des Sciences, spécialisé sur les questions de sécurité liées au génie génétique, prenait connaissance des derniers résultats du « Projet Aedes Transgéniques ». Créé par l’entreprise publique Moscamed , en partenariat avec l’entreprise biotech Oxitec, l’Université de Sao Paulo et la région de Bahia, ce projet vise à éradiquer le virus de la dengue en lâchant dans la nature des moustiques « aedes aegyptus », génétiquement modifiés. Deux premiers lâchers de moustiques transgéniques ont déjà été effectués dans la ville de Juazeiro, au Nord du pays. « Le (dernier) test a permis de réduire de 90% la population de l’insecte sur la zone », indique le compte-rendu de la commission CTN BIO. « Nous avançons pas à pas pour démontrer que notre approche est sûre et plus adaptée que les insecticides », confie prudent Hadyn Parry, président d’Oxitec. Outre les étapes réglementaires, le projet devra surmonter l’opposition des associations anti-OGM et, peut-être, de la population. Mais un troisième test se prépare, qui pourrait avoir lieu en 2013. Il s’agira, cette fois, de disséminer les moustiques sur une zone urbaine de 50.000 habitants, ultime étape avant un déploiement « grandeur nature ».
Un gène pour faire mourir les larves
Pour éradiquer la dengue, dont « l’incidence a augmenté de façon spectaculaire ces dernières années » selon l’OMS et qui infecte entre 50 et 100 millions de personnes par an, Oxitec a créé le moustique transgénique OX513A qui embarque un gène létal, « un petit morceau d’ADN synthétique » destiné à tuer sa progéniture. Leur mission ? S’accoupler avec des moustiques femelles Aedes aegypti pour que celles-ci transmettent à la génération suivante le gène, qui fera mourir les rejetons avant l’âge adulte. Le système vise à faire descendre la population concernée à un niveau où le virus ne pourra plus se développer. C’est une sorte de « contrôle des naissances », résume Hadyn Parry. Le tout serait plus efficace et moins cher que les pesticides, avec un impact sur l’environnement limité, bien sûr. Mais tout le monde ne l’entend pas ainsi.
Au Royaume-Uni, la contestation est menée par l’association Genewatch, dont la présidente, Helen Wallace, s’inquiète des risques de perte de contrôle sur le processus. Qu’adviendra-t-il si certains moustiques transgéniques développent une résistance au gène létal ? Dans la mesure où la technologie d’élevage des moustiques utilise un antibiotique (la téracycline) comme « booster » et antidote, que se passera-t-il si les rejetons trouvent des eaux usées dans laquelle la téracycline est présente ? Quid aussi des impacts sur la biodiversité ?
Face à ces questions, Oxitec met en avant le processus réglementaire d’évaluation des risques, mené par CTN BIO au Brésil et les séries de tests préliminaires. Selon l’entreprise, les tests réalisés au Brésil et aux îles Caïman – où 3,3 millions de moustiques transgéniques ont été disséminés – montrent que les risques de perte de contrôle sont « gérables ». Hadyn Parry rappelle aussi que les moustiques transgéniques (males) ne piquent pas les hommes.
Débat contradictoire?
Sur la biodiversité, Oxitec affirme que « les moustiques Aedes aegypti ne constituent pas une part significative du régime de leurs prédateurs ». De fait, les 3500 espèces de moustiques recensées dans le monde ont certes un rôle dans les écosystèmes, par exemple dans la chaîne alimentaire. Mais l’impact de leur disparition et a fortiori, la disparition d’une seule espèce sur les 3500 serait loin d’être comparable à celle d’un pollinisateur. « Dans beaucoup de cas les scientifiques estiment que la « cicatrice » écologique laissée par les moustiques manquants guérirait rapidement, les services rendus étant ensuite remplis par d’autres organismes », résumait un article publié dans le magasine Nature en 2010. Vraiment ?
Outre le terrain scientifique, l’avenir du moustique Oxitec et des insectes transgéniques pourrait se jouer au niveau des opinions publiques. Au Brésil, la population a pour l’instant peu réagi mais dans les îles Key West en Floride, les tests prévus par Oxitec ont récemment capoté devant une pétition d’opposants (plus de 100.000 personnes). Il est vrai qu’en Floride, l’incidence de la dengue est bien plus faible qu’au Brésil. Initié en Floride, un débat contradictoire pourra-t-il avoir lieu de façon sereine au Brésil ou en Inde, où des labos planchent sur des projets similaires ? Pour bien faire, il devrait comparer l’utilisation actuelle des insecticides avec le scénario transgénique et avec la vaccination, annoncée par Sanofi pour 2015. Et/ou encore avec l’approche, défendue par Genewatch, consistant à enlever les sites de reproduction des moustiques comme les containers d’eau.
Condition du débat, l’accès à l’information pour les populations a fait l’objet d’une passe d’armes lors de la réunion CTN BIO sur le projet Aedes Transgéniques. « L’information doit être la règle et le secret l’exception », selon une représentante du ministère fédéral.
Source : novethic.fr