Une activiste allemande contre la pédophilie incarcérée en France
Merci à Arwen pour cet article.
Affaire Janett Seemann : une activiste allemande contre la pédophilie incarcérée en France.
Une citoyenne allemande est détenue depuis le mardi 23 octobre 2012 par les autorités françaises. Il s’agit de Janett Seemann, 33 ans, activiste contre la pédophilie.
Le contexte de l’affaire
Janett Seemann est depuis plusieurs années la compagne de Stan Maillaud, ancien gendarme connu en France pour son engagement – très controversé par les autorités – contre les réseaux pédophiles.
Ce français d’une quarantaine d’année fait l’objet d’un mandat d’arrêt suite à une condamnation à un an de prison ferme pour « soustraction de mineur ».
Après avoir été incarcéré trois semaines en préventive pour cette accusation, Stan Maillaud refuse, depuis 2007, de se soumettre à la justice de son pays.
C’est donc par défaut qu’il a été condamné par en 2009 à un an de prison ferme pour ladite accusation de « soustraction de mineur ».
Il s’agit d’une affaire peu ordinaire et jamais élucidée réellement jusqu’à aujourd’hui. Les activistes internationaux de lutte contre la pédophilie semblent unanimes pour dénoncer une machination de la justice française : à l’époque des faits, entre 2006 et 2007, Stan Maillaud aurait apporté son aide et sa protection à un enfant de dix ans et à sa mère. La justice française aurait été défaillante pour établir la vérité sur cette affaire dans laquelle l’enfant de dix ans dénonçait les violences sexuelles commises par son père. Défaillante donc, d’après Stan Maillaud, pour protéger un enfant en péril, d’où l’intervention de l’activiste.
Pour de nombreux observateurs, rien ne justifiait ni l’inculpation ni l’incarcération de l’activiste en 2007, et la justice française aurait étouffé une affaire de crimes sur enfants en réseau dans cette région du sud de la France (Perpignan, Pyrénées Orientales).
L’activiste français était donc en cavale depuis courant 2007 jusqu’au 22 septembre 2012, jour où, pris en chasse par des gendarmes après un contrôle routier, il n’aurait plus réapparu.
Là encore, le contexte de cette disparition est étrange. Il apparaît que le couple d’activistes, Stan Maillaud et Janett Seemann, faisaient des enquêtes clandestines sur des affaires de violences sexuelles sur mineurs non reconnues par la justice française, du moins de leur point de vue d’activistes.
Janett Seemann, avant d’être elle aussi arrêtée dans des circonstances troubles, avait réuni des dizaines d’activistes de plusieurs pays d’Europe pour dénoncer publiquement le comportement complice des autorités françaises vis-à-vis des réseaux pédophiles. Et exiger surtout que son compagnon « lui soit rendu ».
C’était le samedi 20 octobre dernier à Amancey (région du Doubs vers Besançon) où Janett Seemann faisait une conférence de presse devant une assemblée d’une soixantaine de personnes, et une caméra de France 3 Télévision. Les représentants de la gendarmerie locale étaient présents mais assuraient, interviewés par les journalistes de la presse officielle, n’avoir pas réussi à rattraper l’ancien gendarme fugitif.
Pourtant, pour Janett Seemann ça ne faisait aucun doute : Stan Maillaud avait bel et bien été arrêté mais serait maintenu au secret. En effet, ce fameux samedi 22 septembre, d’importants moyens avaient été déployés pour traquer l’activiste. Mais curieusement, la presse locale n’en avait rien relaté avant que Janett Seemann n’alerte les milieux activistes.
Une manifestation publique pour dénoncer un réseau pédophile impuni
Le jour de cette manifestation citoyenne à Amancey, colonel Burlet de gendarmerie déclarait également devant la caméra de France 3 ne pas comprendre non plus les allégations portées par Janett Seemann, concernant notamment un réseau pédophile local et impuni. D’après l’activiste allemande, il y aurait au cœur du problème une jeune fille de vingt ans actuellement victime de ce réseau, et en danger de mort au titre de témoin gênant.
Les accusations publiques de Janett Seemann lors de sa conférence furent d’une gravité troublante : elle affirmait que c’était dans le cadre d’une enquête clandestine effectuée sur un réseau pédophile de la région du Doubs menée par son compagnon, deux autres activistes et elle-même, qu’ils étaient venus à Amancey avec deux véhicules. C’est à cette occasion que son compagnon fut contrôlé, comme par hasard, à bord du véhicule conduit par un autre activiste, avant de disparaitre poursuivi par de nombreux gendarmes.
Au cours de son discours, Janett Seemann affirmait que le réseau en question était composé de notables de la région protégés par les autorités locales. La jeune fille, que les activistes étaient venus rencontrer le samedi 22 septembre dernier en vue de la secourir, serait prostituée par sa mère et son beau-père pour le compte du réseau, depuis qu’elle est enfant.
Aux dires de Janett Seemann, la jeune fille aurait été formellement identifiée, depuis l’incident, par les criminels du réseau comme étant un témoin les mettant en péril. L’activiste allemande en veut pour preuve le fait que les gendarmes seraient venus trouver le dit témoin deux jours après la chasse à l’homme lancée contre Stan Maillaud dans la région d’Amancey : d’après une communication survenue par la suite entre les activistes et leur précieux témoin, les gendarmes auraient cherché à intimider la jeune fille, lui racontant que l’activiste serait un assassin en cavale.
Cette allégation n’a du reste pas été démentie par les gendarmes
L’histoire est sordide. La jeune femme n’aurait jamais été prise au sérieux par les gendarmes locaux et serait au secret, elle aussi depuis les dénonciations publiques de Janett Seemann.
La jeune victime serait, depuis la conférence du samedi 20 octobre dernier, entre les mains des autorités françaises qui affirment du coup, donner une suite à l’affaire.
En effet, la semaine suivant la conférence de presse de Janett Seemann, de nombreuses arrestations ont été effectuées. Dont la sienne et celle de trois autres activistes de son groupe. Un réseau d’origine serbe, effectuant le trafic de jeunes filles, aurait également été démantelé.
Mais les équipes internationales d’activistes crient au scandale, affirmant qu’il s’agit d’un contre-feu qui protège le réseau dénoncé par Janett Seemann. Les activistes dénoncent même une stratégie de confusion, affirmant qu’un couple de parents qui se battaient pour récupérer leurs enfants se sont subitement retrouvés dans le rôle d’accusés, et sous les verrous.
Un piège tendu par les autorités
La dernière fois que Janett Seemann donnait signe de vie, c’était le mardi 23 octobre dernier. Elle quittait les équipes venues la soutenir à Amancey pour se rendre à Besançon et rencontrer la jeune fille victime, le témoin en danger.
Janett Seemann aurait reçu un appel téléphonique ce mardi matin : le témoin lui demandait de venir la retrouver à Besançon assurant ne vouloir parler qu’à elle.
Selon les dernières personnes à avoir vu Janett Seemann ce jour-là, elle redoutait un piège tendu par les gendarmes, ou pire, le réseau lui-même.
Mais Janett Seemann est d’une trempe hors du commun qui inspire le respect. Elle décida de se rendre malgré tout à ce curieux rendez-vous, forte de sa conviction de ne rien avoir à se reprocher, et déterminée à prendre tous les risques pour sortir le témoin de sa dramatique situation.
Janett Seemann et Jérémy Lehut, l’activiste français qui l’accompagna pour la protéger, tombèrent effectivement dans un piège.
Après deux jours d’une disparition qui inquiéta tous les amis de la jeune activiste allemande, un article de presse révélait qu’elle et le jeune activiste qui l’accompagnait étaient en garde à vue à Besançon.
Pour les observateurs les plus objectifs, le procédé des autorités françaises choque et attise les soupçons les plus sérieux sur leur intégrité, et surtout leur réelle intention. Egalement sur leur rôle réel dans ce que dénonce justement Janett Seemann. Les gendarmes ont attendu la fin du meeting et attirée Janett Seemann loin des équipes internationales d’activistes pour l’arrêter froidement. Ce malgré la parole du Colonel Burlet de gendarmerie de ne pas l’inquiéter…
Plus tard, de nouvelles précisions faisaient état du transfert des deux activistes dans la prison de Saintes, une petite ville située à l’autre bout de la France, vers la côte atlantique.
Janett Seemann et son camarade activiste français Jérémy Lehut sont accusés « d’association de malfaiteurs avec objet de commettre un kidnapping ».
Entre temps, d’autres activistes pour la protection de l’enfance viennent discrètement remplir les cellules, accusés de faire partie eux aussi de cette association de « malfaiteurs ».
L’accusation est particulièrement sérieuse et justifierait, d’après les autorités, l’incarcération directe de Janett Seemann et de ses amis, en préventive. Pour les activistes qui apprennent la nouvelle, il s’agit de représailles dignes d’une dictature. Ceux-ci s’attendent tous plus ou moins à faire partie de ce qu’ils qualifient de véritable « rafle », dénonçant à leur tour un coup monté, probablement initié au plus haut niveau de l’institution judiciaire française.
Un coup monté qui ferait d’une pierre deux coups ; détourner l’attention du public pour protéger le suspecté réseau du Doubs, et neutraliser Janett Seemann et ses amis activistes.
D’un point de vue parfaitement objectif, l’effet constatable de cette « opération judiciaire » reste celui dénoncé.
Incarcérée pour avoir mené des enquêtes citoyennes ?
Car, si Janett Seemann se retrouve en prison, son compagnon Stan Maillaud n’est pas réapparu, et si réseau il y a autour de cette disparition étrange, tous les projecteurs s’en détournent effectivement.
Quant à la jeune fille victime de ce réseau intouchable, si tel est bien le cas, les pires craintes sont alors effectivement de mise.
Si la presse traditionnelle se désintéresse totalement des dénonciations de Janett Seemann, ne faisant que des entre filets discrets et orientés, quant à son incarcération, les activistes internationaux pour la protection de l’enfance et la lutte contre la pédophilie en réseau tentent toujours, le choc encaissé, de faire éclater la vérité.
De premiers éléments concernant l’enquête interdite du couple d’activistes apparaissent sur la toile, ça et là.
Ces éléments mettent en évidence la réalité d’un véritable procès d’intention intenté à Janett Seeman, à son compagnon porté disparu et à leurs amis, pour justifier des dernières mesures privatives de liberté appliquées sans état d’âme contre le petit groupe.
Le projet de « kidnapping » est mis en avant par les enquêteurs français, peu actifs par contre pour travailler sur les graves dénonciations de Janett Seemann. Seulement voilà ; les éléments publiés au fur et à mesure sur la toile par les activistes- encore libres – font état d’une toute autre réalité :
Janett Seemann et Stan Maillaud avaient des activités d’enquêteurs, certes clandestines. Des interviews de mamans apparemment brimées par la justice française dans le cadre de problèmes liés à la pédophilie et au sort de leurs enfants, réalisés par Stan Maillaud, font en ce moment surface sur Internet. Le principal site qui relaye ces informations en diffusant ces travaux interdits est www.pedopolis.com, site qui dispose d’un programme de traduction automatique en de nombreuses langues pour les textes écrits.
Parmi ces « enquêtes clandestines », celle sur une famille vivant à Montendre. Ville faisant partie de la juridiction de Saintes, le tribunal qui maintient Janett Seemann et ses amis en détention.
Les autorités françaises prétendent que le couple aurait projeté le kidnapping des trois enfants placés à la garde de cette famille – leur père et les parents de celui-ci, suite à une commande leur mère. Cette mère isolée, Sandrine Gacahdoat, avait il y a quelques années dénoncé des actes pédophiles commis sur ses enfants par son mari et la mère de celui-ci. La justice lui ayant donné tort, prétendant qu’elle souffrait de troubles psychiatriques, Sandrine Gachadoat s’est enfui quelques mois avec ses enfants avant d’être arrêtée.
La femme d’une quarantaine d’année a effectivement été interviewée par l’activiste Stan Maillaud l’été dernier, vraisemblablement dans le cadre d’une grande enquête menée par lui dans toute la France. Cette interview fait partie des dernières publications tout dernièrement effectuées sur Internet par les équipes d’activistes français, au milieu de plusieurs autres interviews du même type et du même auteur.
Le thème qu’elles ont en commun est toujours le même : l’intervention des autorités pour retirer la garde d’enfants au parent qui saisit celles-ci dans le cadre d’une suspicion d’agressions sexuelles commises par un conjoint.
Aujourd’hui, cette mère, Sandrine Gachadoat est elle aussi incarcérée à Saintes, à nouveau, et au titre de « commanditaire d’un projet de kidnapping ».
Seulement, les nouveaux éléments recueillis par des équipes d’enquêteurs activistes – dont celle du Wergroep Morkhoven de Belgique – mettent en lumière la forte probabilité qu’il ne s’agisse que d’un véritable procès d’intention, lequel serait parfaitement inique.
Si le couple d’activistes a effectivement effectué une surveillance cet été de la famille de Montendre, jusqu’à prendre contact secrètement avec les enfants de Sandrine Gachadoat, ce qui semble confirmé, ce serait uniquement dans le cadre de leur enquête et à titre de vérification.
De là à affirmer, comme le font aujourd’hui les autorités françaises, qu’il s’agissait d’un projet de kidnapping, au point de jeter Janett Seemann et ses amis en prison, le pas semble trop facilement franchis, et ce au détriment des textes européens relatifs aux Droits de l’Homme.
Car nous devons préciser que de telles mesures de privation de liberté rentrent dans un cadre exceptionnel, aucunement explicité par l’accusation. Au contraire, le flou total et les inquiétudes les plus vives quant au sort de Janett Seemann entourent cette affaire plus que surprenante.
Concernant cette accusation de « association de malfaiteurs en vue de projet de kidnapping », deux arguments sont opposés sans détour par les activistes.
Premièrement, qu’elle qu’aurait été la nature du dit projet, il semblerait bien que celui ait été ajourné par le couple, puisque ceux-ci avaient entre temps bouclé leur reportage pour voler au secours de la jeune fille de Amancey.
Car force est de reconnaître que les gendarmes n’ont aucunement interrompu un quelconque accomplissement dudit projet. Les gendarmes, à l’occasion d’un « simple et inopiné contrôle routier » d’après leurs propres dires, n’ont en réalité interrompu que la prise de contact de l’équipe d’activistes avec un témoin majeur, dans le cadre d’une autre affaire, et ce environ trois semaines plus tard. La fameuse affaire du témoin d’Amancey.
Deuxièmement, personne ne trouve de logique dans le fait que Stan Maillaud et Janett Seemann aient pu risquer d’alerter la famille de Montendre de leurs « intentions de kidnapper » les trois enfants, en décidant de rencontrer ceux-ci. Car la rencontre aurait bien eu lieu, non suivie d’une quelconque tentative de kidnapping. Un film en caméra cachée serait entre les mains d’activistes, démontrant ce fait.
Donc, de toute évidence, il s’agissait effectivement d’une vérification des dires des enfants et de leur situation actuelle, probablement pour s’assurer de leur sécurité et de réaliser si nécessaire une audition « clandestine ».
A noter que Sandrine Gachadoat, tout comme d’autres personnes interviewées par Stan Maillaud, déclare n’avoir jamais eu accès à ses droits relatifs à la consultation de son dossier pénal, en l’occurrence l’audition que les enquêteurs officiels auraient recueillie de la part des enfants suite à la dénonciation d’agression sexuelle.
Quelle suite aurait été donnée, par les activistes, à une confirmation de faits de viols intrafamiliaux recueillie par les activistes au cours de cette vérification ?
Tout peut être imaginé, ou plutôt « prétendu ». Sans oublier qu’en principe c’est à la justice de prouver l’existence d’un délit, et non aux accusés de prouver son inexistence, le procès d’intention ne rentrant pas dans un cadre de droit européen.
Mais nous sommes du coup forcés de nous interroger sérieusement quant à la probable légitimité d’une intervention citoyenne, au moins pour venir en aide à la « manifestation de la vérité » dans ce type de problématique.
Et la question serait alors embarrassante pour beaucoup, que de savoir dans quelle mesure la confiance placée par les citoyens français vis-à-vis de leur institution judiciaire ne serait pas effectivement bafouée, dans un cadre aussi sensible que celui de la protection des enfants victimes de pédophilie.
Affaire d’Etat et incident diplomatique : la fin d’une omerta ?
Quoi qu’il en soit, les faits ne sont aucunement en faveur de l’accusation. Les faits démontrent l’existence d’une grande enquête citoyenne réalisée par le couple d’activistes, preuves à l’appui. Ils démontrent également, ce qui est plus grave en l’occurrence, une volonté de ne pas kidnapper les enfants de Sandrine Gachadoat, mais de les entendre au risque d’être par la suite « découverts ». Ce qui effectivement dans le cadre d’une enquête ne portait pas plus préjudice que cela au couple activiste.
Surtout, et c’est bien plus préoccupant aujourd’hui pour les autorités françaises : toute l’histoire met en évidence un rôle extrêmement trouble des enquêteurs et magistrats français dans le cadre d’investigation des activistes Stan Maillaud et Janett Seemann.
Leurs travaux d’enquête tendent à démontrer l’existence d’un réel parti pris de la part des autorités françaises en faveur des personnes qui se retrouvent suspectées de viols sur mineur et à l’encontre des enfants et de leurs parents protecteurs. Ce de façon systématique.
Pour ajouter de l’eau au moulin de cette problématique, un rapport réalisé en 2003 par un rapporteur officiel de l’ONU qui épingle les autorités françaises sans détour.
Celui-ci n’a pas donné de suites satisfaisantes, du moins du point de vie de l’activisme pour les droits de l’Enfance, laissant la situation perdurer et s’aggraver.
Les enquêtes clandestines de Stan Maillaud et Janett Seemann semblent démontrer cette aggravation.
Aujourd’hui, l’activisme international pour la protection de l’enfance et la lutte contre la pédophilie en réseau monte au créneau à un niveau Européen.
Les autorités allemandes sont en ce moment saisies par les équipes d’activistes quant à une probable violation des Droits de l’Hommes de Janett Seemmann dont se rendraient coupables de toute évidence les autorités françaises.
La notion d’incident diplomatique vient compliquer cette affaire d’Etat jusque-là restreinte à la France, que provoque la mise au secret de Janett Seemann et la disparition de son compagnon Stan Maillaud.
A la clôture du présent article, Janett Seemann, ressortissante allemande et activiste pour les Droits de l’Enfance, demeure privée de liberté par décision des autorités françaises sans que sa famille n’ait pu obtenir de précisions relatives à son incarcération. Si ce n’est que Janett Seemann serait tenue aux fers pour quatre mois !