Pas de risque sanitaire avec les OGM autorisés en Europe

Brindherbe01″Pierrot » : apparemment tout va bien, nous pouvons consommer des OGM sans problèmes, MDR ! 🙂 

Je vais vous faire de l’Amarante OGM moi !!! apparemment c’est bon en salade.

A force de raconter des salades…on récolte les graines…

Catherine Geslain-Lanéelle, directrice de l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa), défend son bilan et répond à ses détracteurs.

L’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) qui fête cette semaine ses 10 ans, a été créée en 2002, au lendemain de la crise de la vache folle, pour mettre la science au cœur de l’évaluation des aliments consommés dans l’Union européenne par les hommes ou les animaux d’élevage. Basée à Parme (Italie), l’Efsa est pourtant critiquée, notamment par certaines ONG, pour son «manque d’impartialité», son «opacité»ou ses «lacunes», en particulier depuis la publication, il y a deux mois, de la fameuse étude Séralini sur les OGM. Sa directrice exécutive, la Française Catherine Geslain-Lanéelle, rejette ces accusations en bloc.

LE FIGARO.- Le Pr Séralini, auteur de l’étude controversée sur la dangerosité du maïs transgénique NK 603, qui a fait sensation, accuse l’Efsa de cacher  des données. Que lui répondez-vous?

Catherine GESLAIN-LANÉELLE.– Nous ne cachons rien. Depuis plusieurs années, la procédure européenne nous oblige à mettre à la disposition du public, tous les éléments que nous utilisons pour rendre nos avis, y compris les échanges de mails et de courriers. Dans le cas des OGM, seule la séquence génétique est couverte par le secret industriel mais le reste est en accès libre! Quand l’équipe du Pr Gilles-Éric Séralini nous a demandé le dossier d’évaluation du maïs NK 603, nous le lui avons transmis intégralement comme aux six autres personnes et organisations, dont Greenpeace, qui l’avaient fait avant lui. Il s’agit d’un faux débat. Ce n’est pas correct d’affirmer que l’Efsa cache les études sanitaires qui ont servi à évaluer les OGM. Ni qu’elle accepte tous les OGM qui lui sont soumis. La vérité est que 10 % des dossiers que nous recevons sont retirés par les entreprises de biotechnologies dès que nos experts leurs demandent des données supplémentaires.

Pourquoi l’Efsa n’impose-t-elle pas  des études à long terme sur les OGM?

De telles études ont déjà été menées, certes pas sur le maïs NK 603 mais sur d’autres plantes transgéniques et aucune n’a montré un risque sanitaire. Contrairement à ce qui a été affirmé dans les médias, l’étude du Pr Séralini n’est pas une première. Cela dit, l’Efsa n’est pas opposée par principe aux études à long terme et les mentionne dans ses lignes directrices. Mais, pour l’instant, les résultats des études toxicologiques menées sur les rats à 90 jours ont été suffisants pour aboutir à une évaluation correcte de l’impact sanitaire.

Le ministre français de l’Agriculture exige la «remise à plat» de vos procédures d’évaluation des OGM…

Ces procédures sont exposées dans un document d’une centaine de pages et sont mises à jour régulièrement tant pour l’alimentation animale qu’humaine. Ce n’est pas de la science médiocre qui peut nous inciter à revoir notre façon de travailler! Pourquoi ne dit-on pas clairement que si l’Efsa continue à évaluer des OGM, alors que plus de 60 % des citoyens n’en veulent pas, c’est parce que l’Europe est incapable de nourrir ses filières animales sans importer massivement du soja argentin ou américain qui est transgénique à plus de 90 %? Pourquoi ne débat-on pas de ces questions plutôt que d’invectiver les agences et leurs experts?

La consommation d’OGM est-elle  sans danger?

Je ne dirai jamais cela sauf, bien sûr, pour les OGM que nous avons évalués. Il est aussi faux de dire que tous les OGM sont sans danger que d’affirmer qu’ils sont des poisons comme l’a titré récemment un magazine français. Je peux simplement certifier que les OGM autorisés à la commercialisation en Europe ne présentent pas de risques tant pour les hommes que pour les animaux ou l’environnement sur la base des données scientifiques disponibles.

Quel bilan tirez-vous de l’action de l’Efsa depuis sa création en 2002?

En dix ans, l’agence a publié pas moins de 3 000 avis scientifiques sur des sujets qui concernent l’ensemble de la chaîne alimentaire, depuis la santé des plantes et des animaux en passant par les pesticides, les contaminants, les additifs et, bien sûr, les OGM… Le tout grâce à la collaboration de plus de 2000 scientifiques affiliés à 350 universités et organismes de recherche des 27 États membres de l’Union européenne. Il ne faut pas oublier que les germes pathogènes restent l’un des principaux risques sanitaires auxquels nous sommes exposés. Or, depuis 2002, leur présence a considérablement diminué dans les aliments consommés par les Européens. C’est ainsi que le nombre de cas de salmonelloses déclaré a été divisé par deux sur l’ensemble de la période alors qu’il continue de progresser aux États-Unis. Autre exemple: grâce au travail de l’Efsa, plus de 500 pesticides, soit environ 60 % des matières actives, ont été retirés du marché européen en raison de leur profil toxicologique.

L’impartialité de l’Efsa est pourtant régulièrement mise en cause…

La Cour des comptes européenne vient de reconnaître que nos procédures de prévention des conflits d’intérêt sont parmi les plus robustes en Europe. Nos experts sont des agents publics hautement qualifiés appartenant à des organisations publiques (pour la France, l’Inra, le CNRS, l’Inserm…) qui font le choix, sur la base du volontariat, de contribuer à l’amélioration de la santé publique. Quelques points faibles, comme un manque de clarté dans notre manière de définir les situations où un expert peut se retrouver en conflit d’intérêt, ont été identifiés et nous y avons remédié en mars dernier. Aujourd’hui nos règles permettent de repérer plus facilement, pour chaque scientifique, les missions qui s’avèrent incompatibles avec son profil ou ses activités en dehors de l’agence. La transparence est totale, y compris vis-à-vis du public. En dépit de tous ces efforts, je constate qu’un certain nombre d’ONG qui bénéficient d’importants relais dans la presse, continuent de dénigrer systématiquement notre travail et, plus grave, les chercheurs qui collaborent avec nous à chaque fois que ces derniers disent quelque chose qui ne leur plaît pas. Ce n’est pas comme cela que l’on progresse. Si nous sommes parvenus, il y a une quinzaine d’années, à évincer les industriels des comités d’évaluation, ce n’est pas pour que des ONG engagées dans la lutte contre les plantes génétiquement modifiées ou les pesticides et qui ont, de ce fait, des intérêts particuliers à défendre, prennent leur place! Ce serait une régression, un dangereux retour en arrière.

Source : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/11/14/19434-pas-risque-sanitaire-avec-ogm-autorises-europe

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