Réaction négative de Wall Street et des marchés européens

La Bourse de New York a fraîchement accueilli la réélection du président, dans le sillage des Bourses européennes, toutes dans le rouge après la publication de sombres prévisions économiques pour l’Union européenne.

A New York, le Dow Jones a perdu 2,36% et le Nasdaq 2,48%.

Les Bourses mondiales n’ont pas laissé le moindre répit à Barack Obama, fraîchement réélu président des Etats- Unis. Wall Street a clôturé en forte baisse à New York, et en Europe les places financières ont clôturé aussi dans le rouge, inquiètes des perspectives économiques.

Après avoir salué la victoire d’Obama par une timide hausse, les Bourses européennes sont reparties à la baisse, accusant le coup après la publication de prévisions de croissance plutôt sombres pour l’Europe: Paris a perdu 1,99%, Francfort 1,96%, Londres 1,58%, Madrid 2,26% et Milan 2,50%. La Bourse suisse a mieux résisté, et son indice vedette SMI n’a cédé que 0,71%.

«C’est un ensemble de facteurs qui pèsent sur le marché, dont les incertitudes à venir aux Etats-Unis sur le budget et la situation en zone euro», a commenté Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.

Wall Street a terminé en très forte baisse mercredi, anxieuse face aux problèmes budgétaires qui se profilent aux Etats-Unis après la réélection du président Barack Obama et à la détérioration de la situation en zone euro: le Dow Jones a perdu 2,36% et le Nasdaq 2,48%.

Obama attendu au tournant

La tendance à la baisse «reflète sans doute l’idée répandue qu’il aurait été plus facile pour (le candidat républicain Mitt) Romney que pour Obama» de résoudre la question du «mur budgétaire», a relevé Christopher Low, de FTN Financial.

Les investisseurs attendent le président américain au tournant, compte tenu des lourds problèmes budgétaires que le pays va devoir affronter, sur fond de divisions persistantes au Congrès.

Faute d’accord entre démocrates et républicains d’ici la fin de l’année, des coupes budgétaires et hausses d’impôts doivent en effet entrer automatiquement en vigueur pour réduire le déficit public américain, au risque de saper la fragile reprise économique et de mettre à mal une croissance mondiale encore convalescente.

L’Europe inquiète

L’inquiétude des investisseurs a été, en outre, attisée par la publication des prévisions économiques de la Commission européenne pour la zone euro.

«Bruxelles vient de confirmer nos craintes, en abaissant nettement ses perspectives. La conjoncture se dégrade à un rythme plus rapide qu’attendu. La croissance restera au point mort en 2013 dans l’ensemble de l’union monétaire, et l’Allemagne n’est plus épargnée par la morosité ambiante», a expliqué Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.

Selon la Commission européenne, la zone euro devrait sortir de la récession en 2013 mais la croissance restera au point mort (+0,1%) avant de repartir l’année suivante (+1,4%). Au printemps, Bruxelles tablait encore sur un Produit intérieur brut (PIB) en hausse de 1% en zone euro l’an prochain.

Avant cette douche froide, les marchés européens et asiatiques avaient accueilli avec placidité la réélection du président américain démocrate Barack Obama face à son adversaire républicain Mitt Romney pour un nouveau mandat de quatre ans.

En Asie, Tokyo a terminé quasi stable, tout comme Shanghai, alors que Hong Kong a progressé de 0,71%. «Les problèmes auxquels fait face l’économie américaine ne changent pas», y compris «le barrage que représente le ’mur budgétaire’», a mis en garde Michael Hewson de CMC Markets.

Source : http://www.tdg.ch/monde/ameriques/wall-street-accueille-fraichement-reelection-obama/story/29085510