Quand un entraînement de la DGSE en Bulgarie tourne au fiasco
Ils sont tombés sur un os. Ou plutôt sur des habitants plus que véhéments. Des agents de la DGSE, les services de renseignement extérieurs français, auraient été blessés mi-octobre lors d’une altercation avec des villageois en Bulgarie alors qu’ils participaient à un entraînement clandestin. Trois militaires auraient même été blessés par balle ou molestés. La raison de l’ire des villageois est simple : ils auraient pris les militaires pour des vandales venus piller leurs champs de luzerne. Les médias bulgares évoquent les agents comme des « touristes » ou des « parachutistes étrangers ». La DGSE semble, elle, bien embarrassée.
Molestés et blessés par des villageois
Les pieds-nickelés en Bulgarie ? L’incident s’est déroulé dans la nuit du 15 au 16 octobre, près de Pleven, dans le nord de la Bulgarie, non loin de la frontière avec la Roumanie.
« Repérés par des villageois armés », « cinq militaires français » ont été pris à partie par des villageois, écrit le site Infosdéfense, qui précise que « deux Français ont été blessés par balles aux jambes, un autre s’est retrouvé le nez cassé ».
Évacués vers l’hôpital le plus proche, les militaires « disent être des sportifs de l’extrême et s’être perdus en Bulgarie ». Du matériel -cartes, ordinateurs portables, matériel de plongée…- aurait été retrouvé dans leur véhicule.
« Touristes de l’extrême » et black-out général
La DGSE s’en est tenue à sa position habituelle, indiquant qu’elle n’avait « aucun commentaire à formuler sur ses activités réelles ou supposées ». En Bulgarie, le ministre l’Intérieur, Tsvetan Tsvetanov, a déclaré à ce sujet à la presse: « Il n’y a rien d’inhabituel, il s’agit de touristes pratiquant des sports extrêmes. Ils ont regagné la France ».
Même son de cloche quasi-comique chez le porte-parole de l’ambassade de France à Sofia, Benoît Knopper, qui évoque « des touristes de l’extrême qui ont été sérieusement battus et blessés par balles aux jambes ». « Ils ont été rapatriés en France et sont sous traitement à Paris », a-t-il ajouté.
Les spécialistes des questions de défense estiment un tel entraînement possible, le but pouvant être de simuler l’infiltration ou l’exfiltration d’une personne en territoire étranger. Visiblement, la mission n’était pas encore au point. Et certains cas de figure n’avaient pas été pris en compte…
source: http://www.rtl.fr/