Additifs cachés : que mangeons nous vraiment?

Les addtifs alimentairesLes industriels sont tenus d’étiqueter leurs additifs, exceptés :
  1. Les produits de 1ère nécessité comme le fromage, le beurre, les laits et crèmes fermentés, …

    Le règlement européen 1169/2011 précise entre autres que la liste des ingrédients n’est pas requise pour : « Les fromages, le beurre, les laits et crèmes fermentés pour autant que n’aient pas été ajoutés d’autres ingrédients que des produits lactés, des enzymes alimentaires et des cultures de micro-organismes nécessaires à la fabrication ou, dans le cas des fromages autres que frais ou fondus, que le sel nécessaire à leur fabrication; » (a).
    Si ce texte peut rassurer, on déchante rapidement à la lecture du règlement 1130/2011 qui dresse la liste impressionnante des additifs pouvant être ajoutés aux enzymes alimentaires et aux nutriments (b).

     

  2. Les sous-ingrédients : Les raisins secs des petits déjeuners aux céreales par exemple sont traités aux sulfites, une boîte d’épinards à la crême mentionnera « Epinards, crème, sel, … » en taisant la constitution de la crème ; etc., etc.
  3. Les spiritueux : Ils ont une dérogation spéciale et ne sont pas tenus à l’étiquetage de leurs ingrédients. Ils sont aujourd’hui abondamment « arrosés » de produits chimiques.
  4. Les raccourcis d’étiquetttes :
      • Les amidons modifiés chimiquement, appelés jusqu’alors « amidon modifiés » sont depuis 2011 progressivement remplacés par « amidon » uniquement.
      • Les huiles et graisses dites raffinées sont traitées chimiquement et dépourvues de la plupart de leur apport nutritionnel. Lorsque ces dernières entrent dans la composition d’une denrée, le producteur n’est pas tenu de les dévoiler comme telles.
        Ainsi, une boite de sardines ou de maqueraux par exemple ne mentionne t-elle qu’« huile végétale », et une autre denrée « huile animale » …
      • Le beurre de cacao raffiné est aussi concerné par ces raccourcis d’étiquette.
      • etc. (a)

     

  5. Il a été estimé que certains additifs avaient besoin d’autres additifs, appelés alors « auxiliaires technologiques », ou « supports d’additifs ». Ils sont prétendus nécessaires pour incorporer correctement un additif dans un aliment, et ne sont jamais étiquetés. N’importe quel additif peut être utilisé comme auxiliaire technologique (d), échappant ainsi à l’étiquetage.
  6. L’étiquetage du mot arôme réfère à ce jour plus de 2500 produits (e), utilisés seuls ou en combinaison, ils sont tous chimiques, par opposition à la mention plus rare d’«arôme naturel».
    « Ceux-ci, dont la fonction vise essentiellement à pallier le manque de goût des aliments, sont soumis à une réglementation nettement moins exigeante que les autres additifs. En effet, la plupart des arômes n’ont fait l’objet d’aucune évaluation sérieuse quant à leur innocuité.» – Paul Lannoye (Docteur en Sciences et Député européen de 1989 à 2004)  (f).
    Un aperçu rapide de ces composés chimiques est disponible ici.
  7. Les arômes ci-dessus requièrent eux aussi, comme l’alimentation transformée, l’insertion d’additifs pour leur entreposage et leur utilisation (g).
  8. La directive européenne 95/2/CE (article 1er, parag.5) ne considére pas comme additifs alimentaires :
    • Plusieurs amidons modifiés (appartenant à la plage E1400–1452),
    • le chlorure d’ammonium (E510, un dérivé de l’ammoniac),
    • la gélatine industrielle (E428),
    • la glycine industrielle (E640),
    • la cystéine industrielle (E920),
    • la cystine industrielle (E921),
    • les bases de gomme à macher (sans autre précision du terme « base »),
    • etc.

     

  9. A l’exception du label Biologique, de plus en plus d’aliments (légumes, fruits, viandes, les moins chers et autres bas-de-gammes de supermarchés) sont aujourd’hui traités par irradiation, dite aussi ionisation.
    En fin de traitement, ceux-ci n’ont plus d’aliment que le nom : ils sont momifiéslittéralement en ce sens qu’ils ne se décomposent plus, demeurent indéfiniment épargnés des champignons et autres bactéries nécessaires à leur décomposition !
    A l’instar des aliments modifiés génétiquement, ils ne sont, à 99%, jamais étiquetés comme tels, bien que pour l’un comme pour l’autre un pictogramme soit légalement prévu à cet effet. Pour rester vigilant, une liste officielle (2009) des aliments autorisés à l’irradiation est disponible ci-dessous (c).

Malgré tout, résister en évitant les aliments industriels, ou en optant bio si vos moyens vous le permettent, ou à la limite en lisant systématiquement les étiquettes, vaut d’autant plus la peine qu’avec le temps, et je parle d’une chose avérée, vous deviendrez inévitablement plus sensibles aux adultérations et substances chimiques contenues dans une denrée, et donc plus réactifs quant à vos choix alimentaires. Que cette denrée soit étiquetée correctement ou non.

(a) : U.E. › Règlement (UE) 1169/2011 concernant l’information des consommateurs ; 05-2012.
(b) : U.E. › Règlement (UE) 1130/2011 listant les additifs pour additifs, enzymes, arômes et nutriments ; 05-2012.
(c) : U.E. › Liste (2009) des denrées et ingrédients traitables par ionisation ; 05-2012.
(d) : F.A.O. / O.M.S. › Répertoire des substances utilisées en tant qu’auxilaires technologiques › p.5, pt.15 ; 04-2012.                                                
(e) : U.E. › Base de données européenne des arômes industriels (angl.) ; 04-2012.
(f)  : Biorespect.com › « Additifs alimentaires, les consommateurs sont-ils protégés par la législation ? » ; 06-2010.
(g) : U.E. › Arômes alimentaires, utilisation des addtifs (angl.) ; 04-2012.

source : mangersain.medicalistes.org

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