L’Etat prêt à aider la filiale bancaire de PSA Peugeot Citroën


Le gouvernement s’est dit prêt mercredi à apporter son soutien à la filiale bancaire du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, rattrapée par la crise traversée par sa maison mère.

« Nous sommes en train de chercher des solutions qui permettront à cette banque de pouvoir trouver des financements en s’appuyant sur le système bancaire et sur une forme, à définir en commun, de soutien de l’Etat », a déclaré le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse.

Il n’y aura pas « de garantie de l’Etat à la banque captive de PSA sans contreparties substantielles », a précisé le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui entend peser sur le plan de restructuration en cours chez PSA.

Le groupe français avait indiqué plus tôt « examiner aujourd’hui différentes options pour la mise en place de solutions qui vont permettre à la banque de maintenir un volume de financement vers les particuliers et les concessionnaires ».

« Mais ni le principe, ni les modalités de ces solutions ne sont arrêtés aujourd’hui », avait assuré un porte-parole, contacté par l’AFP.

Selon des informations du Figaro, l’Etat et plusieurs banques préparent un plan de sauvetage de Banque PSA Finance, filiale à 100% du constructeur qui assure le financement des concessionnaires Peugeot et Citroën et propose aussi des prêts aux acheteurs de véhicules.

Selon le quotidien, qui ne précise pas la nature de ses sources, le ministère des Finances et le Trésor mènent depuis 15 jours des « négociations intenses » avec « les banques de la place » en vue d’une telle opération.

Rattrapée par la mauvaise santé de PSA

D’après le Figaro, le plan de sauvetage en discussion comporte trois volets.

Pour commencer, les banques créancières de BPF repousseraient selon un calendrier non précisé des échéances de remboursements « sur l’équivalent de 4 milliards d’euros de dettes ».

De plus, elles apporteraient de nouveaux crédits à la filiale. Le chiffre de 1,5 milliard d’euros circule, selon le Figaro.

Enfin, l’Etat garantirait les nouveaux emprunts de BPF à hauteur de 4 milliards d’euros.

Selon le journal, ces chiffres sont susceptibles de varier mais BPF et le gouvernement veulent aller vite, notamment pour que la garantie gouvernementale puisse être intégrée dans le projet de loi de Finances 2013, dont l’examen vient de commencer au Parlement.

Contrairement à la branche automobile du groupe, BPF se porte plutôt bien. La banque a dégagé un bénéfice opérationnel courant de 271 millions d’euros au premier semestre, quand l’activité auto a plongé dans le rouge.

Mais elle est rattrapée par les difficultés de sa maison mère, qui souffre de l’essoufflement des ventes de voitures en Europe, a essuyé une perte nette au premier semestre et a lancé parallèlement plusieurs mesures d’économies.

La plus significative est la fermeture prévue en 2014 de l’usine d’Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, et la suppression de 8.000 postes au total en France.

La mauvaise santé du groupe automobile a conduit les agences de notation à dégrader sa note. Dernière en date, Moody’s a abaissé d’un cran sa note à Ba3, qui était déjà dans la catégorie spéculative et dit qu’elle pourrait la dégrader encore. Ceci pourrait conduire à un problème d’accès au crédit pour PSA mais aussi pour sa banque.

Source: http://www.boursorama.com/actualites/l-etat-pret-a-aider-la-filiale-bancaire-de-psa-peugeot-citroen-4227fcff514472258bf98898247df859

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