Les Portugais reprennent la rue – Milliers de manifestants à Madrid
Des dizaines de milliers de Portugais se sont rassemblés samedi à Lisbonne à l’appel des syndicats pour crier leur refus de la politique de rigueur menée par le gouvernement de centre-droit. A Madrid, des milliers d’Espagnols ont protesté contre les coupes budgétaires.
A Lisbonne, les manifestants avaient rempli en fin d’après-midi la Place du Commerce, située au coeur de la capitale et qui peut contenir entre 70’000 et 175’000 personnes. Cette manifestation « contre le vol des salaires et des pensions de retraite » était organisée par la CGTP, la principale confédération syndicale portugaise.
Dans l’Espagne voisine aussi, l’exaspération sociale devient plus perceptible alors que le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy compte poursuivre sur le chemin de l’austérité.
Aux cris de « démission », des milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la mouvance des indignés et se sont une nouvelle fois rassemblés samedi en fin de journée autour du Congrès des députés à Madrid, pour dénoncer les coupes budgétaires face aux cordons de la police anti-émeutes déployée en masse.
Appel à l’unité
Haranguant la foule réunie à Lisbonne, le secrétaire général de la CGTP, Arménio Carlos, a appelé à « l’unité de toutes les victimes de cette politique » et annoncé la tenue le 3 octobre d’une réunion de la centrale syndicale qui « discutera de la convocation d’une grande grève générale ».
Sur la place aux abords du fleuve Tage, les manifestants ont scandé « A bas l’austérité! » en brandissant pancartes et drapeaux des syndicats des administrations locales, des enseignants et même des forces de l’ordre, avant de se disperser dans le calme.
« Nous sommes dans une spirale sans fin et je ne vois pas comment ma génération pourra avoir du travail, un logement, une famille », s’est inquiété le jeune homme de 27 ans.
En échange de son sauvetage financier, Lisbonne s’est appliqué à mettre en oeuvre une sévère cure de rigueur mais la récession économique et le chômage se sont aggravés, et le gouvernement de centre-droit peine à assainir les comptes publics.