Les Français face à un effort historique de rigueur budgétaire en 2013
Windshift (s’énerve, mais avec le sourire) :
Rappelez vous : L’année dernière, on nous chantait sous tous les airs que la France se portait bien, elle ne risquait pas un scénario à la grecque ou à l’espagnole.. Aujourd’hui, on change de ton : la dette est passée de 64% du PIB à 89.7% à..Je ne vais même pas m’appesantir sur cette augmentation incroyable 😉 De nos jours, on ergote plus sur quelques milliards, c’est d’un mauvais genre ! D’ailleurs dans la presse belge cette dette est rapportée à 91.3% (???)
Que fait le gouvernement ? Augmenter les impôts… Avec un calcul de croissance de 0.8%, auquel les économistes ne croient pas : une croissance nulle serait plus réaliste.. Bon, les économistes sont bêtes, seule l’ENA prodigue encore un enseignement de qualité, admettons..
Mais s’ils ne le sont pas ? Hé bien le gouvernement propose une hausse de la TVA et de la CSG, une autre « formule magique » ( toujours pas à l’Espagnole, voyons!)… Et nous prévient à présent : « Si on ne le fait pas, on se retrouvera dans la situation de l’Italie et de l’Espagne »…
(Je prends une seconde sur le principe de « Et si ».. N’était ce pas le rôle des gouvernements de prévoir ? Attendez.. je ne me rappelle plus…)
Surprise ! Ils viendraient donc de s’apercevoir de ce que l’on sait depuis longtemps sur les blogs alternatifs !! Chers amis, nous sommes donc tous d’excellents économistes 😉 Et cette déclaration, avec mes aptitudes en mathématiques, cela devrait vous faire peur 😉 Mais ça fait bien sur un cv, voyons le côté positif 😉
Ou alors s’agit t’il de nous habituer progressivement à des coupes drastiques dans nos salaires, nos conditions de travail et de vie ?? Comme l’expérience de la grenouille, qui plongée dans un bain d’eau tiède ne se rend pas compte que la température de l’eau augmente ?
Les stupides « conspirationnistes » de l’année dernière qui sont aujourd’hui devenus des économistes éclairés doivent le savoir, non ?
Quoi qu’il en soit, si on croise cette information avec les chiffres du chômage et les frais de voyage de Monsieur Hollande (je ne prends que les informations d’hier : je ne veux pas vous rendre fous!).. Personne n’y trouve toujours rien à redire ????
Bon… c’est vendredi, je vais donc terminer par cette note positive : Sachez qu’une telle réduction de déficit n’a jamais été faite dans l’histoire de France, ce sera une belle histoire à raconter à nos petits enfants… Une histoire dont nous pourrons être fiers (mais ça, c’est ironique!)
Les Français seront soumis en 2013 à une cure de rigueur historique pour tenter de ramener le déficit du pays à 3% du PIB, selon le projet de budget présenté vendredi en Conseil des ministres qui prévoit 30 milliards de hausses d’impôts et de restrictions de dépenses.
Un tel effort sera inédit en période de croissance très faible et de chômage élevé. Mais le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a réaffirmé jeudi soir l’engagement de la France à réduire le déficit de 4,5% cette année à 3% l’an prochain en invoquant la crédibilité du pays auprès de ses créanciers.
« Si nous renonçons à cet objectif, alors tout de suite les taux vont remonter et là on sera dans la situation de l’Italie, là on sera dans la situation de l’Espagne et moi je ne veux pas ça », a-t-il déclaré sur France 2. « Je veux dire stop à la dérive des déficits et de la dette », a-t-il lancé.
La dette est passée de 64,2% du PIB en 2007 à près de 89,7% fin mars 2012 et devrait dépasser le seuil symbolique de 90% l’an prochain avant de refluer. Ses intérêts pèsent lourdement sur le budget et réduisent les marges de manoeuvre des politiques économiques.
Le budget 2013 a été bâti sur une hypothèse de croissance de 0,8%, que M. Ayrault juge « réaliste » et « atteignable », malgré les doutes des économistes.
Le gouvernement a prévu un effort supplémentaire de 30 milliards à ajouter aux quelque six milliards de hausses d’impôts déjà votées en juillet et aux 2,5 milliards d’économies annoncées pour l’assurance-maladie, soit en tout presque 40 milliards.
Bien au-delà des budgets d’austérité adoptés ces dernières années, il s’agit cette fois, selon François Hollande, de l’effort « le plus important depuis 30 ans ». Ou même simplement depuis toujours, selon les économistes.
« 1,5 point de PIB de réduction du déficit, c’est considérable. Mais surtout, en période de croissance zéro, c’est exceptionnel, ça n’a jamais existé », a déclaré à l’AFP Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS. « Du jamais vu », a renchéri Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques.
La présentation du projet de loi de finances intervient deux jours après la publication de chiffres alarmants: la France comptait fin août 3.011.000 demandeurs d’emploi sans activité, 23.900 de plus qu’en juillet (+0,8%), une barre jamais dépassée depuis 1999.
EQUILIBRE REVENDIQUÉ
Le gouvernement revendique d’avoir réparti l’effort en trois parts égales: 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises, 10 milliards sur les ménages et 10 milliards d’efforts sur les dépenses de l’Etat.
En tout, entre 2011 et 2013, cela portera à une soixantaine de milliards les augmentations de prélèvements en France, en deçà des cures d’austérité en cours en Espagne ou en Italie.
Ces hausses vont toucher en priorité les ménages aisés et les grandes entreprises, le gouvernement ayant cherché à épargner les plus modestes et les PME.
Les nouvelles hausses d’impôts épargneront « neuf Français sur dix », a affirmé jeudi M. Ayrault.
Parmi les mesures déjà connues, une nouvelle tranche supérieure, à 45%, de l’impôt sur le revenu va être créée pour les contribuables gagnant plus de 150.000 euros par an. Le cumul des avantages dont bénéficie tout foyer fiscal sera abaissé à 10.000 euros mais les niches relatives aux départements d’Outre-Mer, aux monuments historiques et au cinéma échapperont à ce plafonnement global.
Les revenus du capital seront désormais imposés sur le même barème que ceux du travail et l’impôt de solidarité sur la fortune sera relevé.
Une taxe exceptionnelle à 75% sur les plus riches (ceux dont le revenu excède un million d’euros annuel) est en outre symboliquement créée pour deux ans.
L’avantage fiscal pour les entreprises qui s’endettent sera réduit: les intérêts d’emprunt ne seront plus déductibles en totalité au delà de 3 millions d’euros. Le dispositif qui permet de réduire son ISF de 50% des montants investis dans des PME sera en revanche maintenu.
Enfin, en plus d’une augmentation des prix du tabac, une hausse de la taxe sur la bière pourrait être instaurée.
Mais l’effort ne s’arrêtera pas au projet dévoilé vendredi. Un collectif budgétaire, attendu en fin d’année, pourrait augmenter la TVA ou la CSG et donc toucher tous les Français, afin de soulager les cotisations sociales des entreprises pour relancer la compétitivité.
Le Premier ministre s’est borné à répéter jeudi que ces deux prélèvements ne seraient pas relevés pour « boucher les trous » des comptes publics.