Des banques américaines soupçonnées de blanchiment d’argent
Plusieurs banques américaines, dont JPMorgan et Bank of America, sont visées par une enquête menée aux Etats-Unis sur des circuits de blanchiment d’argent. Ces circuits auraient pu financer le trafic de drogue ou des activités terroristes, affirme le « New York Times ».
« Les autorités fédérales et locales enquêtent sur quelques-unes des plus grandes banques américaines qui auraient failli dans leur surveillance de transferts d’argent liquide (…), une faille qui pourrait avoir permis à des trafiquants de drogue et à des terroristes de blanchir de l’argent sale », écrit le quotidien samedi.
Selon le journal, qui cite plusieurs sources anonymes, il s’agirait d’une des « actions anti-blanchiment les plus poussées » depuis des dizaines d’années aux Etats-Unis.
Les autorités n’ont pas encore achevé leur enquête, mais elles sont « tout près » d’engager des actions contre JPMorgan et examinent les activités passées de plusieurs autres géants du secteur, dont Bank of America, soutient le journal. Interrogées par le quotidien, JPMorgan et Bank of America n’ont pas souhaité faire de commentaires.
Sanctions contre l’Iran
JPMorgan a déjà été dans le collimateur des régulateurs américains en 2011 pour avoir possiblement enfreint le régime de sanctions économiques imposées par les Etats-Unis à Cuba et à l’Iran, rappelle le quotidien.
Récemment, les autorités américaines ont mis à l’index plusieurs grandes banques européennes, dont certaines filiales aux Etats-Unis qui auraient illégalement commercé avec des pays frappés par des sanctions.
Accusée d’avoir menée des transactions illégales avec l’Iran, la banque britannique Standard Chartered a été contrainte de verser une amende de 340 millions de dollars à la mi-août pour ne pas être interdite d’exercer à Wall Street.
La Royal Bank of Scotland (RBS) serait également visée par une enquête de la Banque centrale des Etats-Unis (Fed) et du ministère de la justice pour de possibles violations du régime de sanctions américaines contre l’Iran, avait déjà affirmé le « New York Times » fin août.