En Russie, faut pas pussy…
Windshift : Un contre avis sur les Pussy Riot…
En préambule, il est bon de préciser que bien que de culture catholique je suis complètement athée et je n’ai aucune envie d’aller vivre en Russie sous la présidence de Poutine, mais j’ai trouvé hallucinant le déferlement médiatique sur les Pussy-Riot pendant trois semaines. A un moment, j’ai même fait le rapprochement avec la position de la Russie au conseil de sécurité à propos de la Syrie…c’est vous dire !
La presse internationale a pris fait et cause pour les jeunes Pussy-Riot. En fait de presse internationale je voulais dire américaine, car les principales agences de presse mondiales et généralistes du monde occidental, qui ont leurs sièges dans des pays de l’OTAN, sont alignées sur les positions américaines. Mais en Asie, dans le monde musulman, en Amérique du sud ou en Afrique où 36 mineurs grévistes ont été abattus par la police, l’affaire Pussy-Riots a été reléguée au second plan. Alors que chez nous ce sont les 36 mineurs qui ont eu un écho moins important, à chacun ses priorités !
Pour rentrer dans l’histoire occidentale il vaut mieux être en prison en Russie que mourir pour défendre ses droits dans un système capitaliste !
Il faut quand même savoir que pour ce genre de manifestation à l’intérieur d’une église, le code pénale russe prévoit 7 ans d’emprisonnement, avec 2 ans elles ne s’en tirent pas trop mal !
L’affaire des Pussy-Riot nous interpelle sur la liberté d’expression en Russie, mais il faut rappeler que leurs nombreuses et précédentes actions n’ont pas été condamnées. Pourtant il y en a de vraiment gratinées. Parmi elles, l’organisation d’une orgie sexuelle avec des femmes enceintes dans un musée pour un défit au président Medvedev (voir ici), se masturber avec une carcasse de poulet dans une épicerie et en sortir en marchant avec la carcasse enfoncée dans les parties génitales (voir ici), un simulacre de pendaison dans un supermarché sous le regard des clients et des enfants (voir ici), ou encore tenter d’embrasser sur la bouche des représentants de l’ordre du même sexe. Ajoutez à cela, le fait de dessiner à la peinture des pénis géants sur les routes (voir ici) et même juste en face du siège du KGB, ou encore renverser et détruire des véhicules de police la nuit venue (voir ici). Leur action dans la cathédrale était juste la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je pense d’ailleurs que si les Pussy-Riot avaient organisé une telle action à la Synagogue de Jérusalem ou à la Mosquée sainte Sophie d’Istanbul, cela n’aurait pas non plus été apprécié par les croyants concernés…
Les Pussy-Riots font partie d’un groupe anarcho-artistique « VoÏna » qui veut dire guerre et ont reçu sur décision d’un jury indépendant un prix d’Etat pour une peinture très contestée dans la société russe. À noter qu’un des mentors du groupe s’est fait filmer alors qu’il saccage des icônes à coups de hache, peut-être en écho au coup de marteau porté sur le plexiglas protégeant la photographie intitulée « Piss Christ » exposée à Avignon. Par contre je ne comprends pas trop leurs délires à caractère sexuelle qui sont plus dans l’obscénité que la revendication, à moins qu’il ne s’agisse d’un message subliminal donc je ne saisisse pas le sens.
On sait que la liberté d’expression et la religion ne font pas bon ménage et cela dans n’importe quel pays. Mais au delà de ça et bien que la Russie ne soit plus communiste, elle continue à être un épouvantail auprès de l’occident. Depuis la fin des années Eltsine et l’effondrement du système, le retour d’une Russie indépendante, forte économiquement et militairement ne plait pas à tout le monde. Alors, les Pussy-Riots sont-elles récupérées ou sont elles le reflet des mouvements hippies des années 68 qui voulaient mettre à bas la famille, la patrie et la religion… On sait ensuite que la majeure partie de « ces révoltés » ont très bien réussi dans la société qu’ils avaient tant décriée et qu’ils se retrouvent pour la plupart du coté de l’ordre, de la famille et de la patrie !
LE RUSSY-PIOTTE pour Conscience Citoyenne Responsable
Source : http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/en-russie-faut-pas-pussy-122119