Jura. Attirés par la nourriture qu’on leur sert, des sangliers rôdent en ville
Oyonnax. Des sangliers ont été aperçus près des HLM du quartier Nierme, appâtés par des aliments laissés par les habitants. Un problème récurrent qui s’est amplifié en 2012.
Les sangliers ne sont pas plus bêtes qu’ils en ont l’air. Si leur repas est servi sur un plateau, ils se servent. Et peu importe s’il est à seulement quelques pas des habitations. Ainsi, certains cochons sauvages ont été récemment aperçus aux pieds des HLM du quartier Nierme, à Oyonnax. Guidés par leur estomac et un flair hors pair, ils gambadent sereinement devant une population habituée à ce ballet sauvage. « Ces bêtes n’en demeurent pas moins dangereuses », rappelle Jean-Pierre Goulard, directeur des services à la population de la mairie.
Par chance, les dégâts se limitent actuellement à quelques poubelles renversées et des pelouses malmenées. Cependant, la mairie et les chasseurs d’Oyonnax-Bellignat ont pris des dispositions pour remédier à ce problème notoire qui a regagné en intensité depuis deux ans. Et ce n’est pas la densité des sangliers qui est en cause, ils seraient une quinzaine autour d’Oyonnax, mais bel et bien le nourrissage. Un acte formellement interdit et passible d’une amende pouvant atteindre 450 euros. La situation est suivie de près par la municipalité.
Du côté des chasseurs, Patrick Janod explique avoir organisé un « décantonnement en juillet. On a repoussé les bêtes dans la forêt avec des chiens sans les tuer. Ça semble efficace pour le moment. On attend cependant la rentrée avant de se prononcer. Il n’y a aucun objectif chiffré actuellement. »
Mais comme il le précise : « Il pourrait ne rester que deux sangliers, si on les nourrit, le problème subsistera. »