Fukushima : les brèves du 21 août
Un séisme de magnitude 5,1, à une profondeur de 32km à frappé la centrale de Fukushima le 21/8/2012 à 01:42 visible sur cette vidéo entre 2.07 et 2.09 minutes :
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Kashiwa, à 200 km de Fukushima, étouffe sous les radiations :
Un habitant de Kashiwa, ville de 400.000 habitants situé à 30 km au Nord-Est de Tokyo avait constaté un débit de dose anormal au niveau de lichens jaunes accrochés sur sa toiture. Son radiomètre personnel indiquait environ 0.7 µSv/h au contact de la surface de son toit. Peu après, une équipe de « nettoyeurs » passe et décontamine en expédiant la mousse jaune dans la gouttière et le jardin.
Le propriétaire en profita donc pour ramasser – en tenue de cosmonaute – un gros échantillon (plusieurs kilos) afin de le soumettre au verdict de labos spécialisés dans la contamination (établissements qui semblent mystérieusement fleurir au Japon).
La dose au contact de la toiture était descendue de 0.7 à 0.4 µSv/h mais le problème n’était pas pour autant « évacué » : la contamination s’était simplement déplacée de quelques mètres (Technique de décontamination Japonaise brevetée). Les « professionnels » ne se sont d’ailleurs apparemment pas trop préoccupés des résidus de leur travail…
Cette découverte n’est pas isolée : d’autres toitures de Kashiwa présenteraient la même situation
Le propriétaire de l’habitation conclut tristement :
« Et nous habitons ici, avec une telle m… sur notre toit ! »
« Quand j’étais sur ma toiture, j’ai aperçu les toits voisins et il s’avère que la plupart étaient recouverts de cette substance jaune ; il est probable que la radioactivité est aussi élevée chez eux… »
Il semble relier directement la présence de radioactivité à ces lichens jaunes de toiture – par ailleurs très courants – qui sembleraient, d’après lui, concentrer le Césium. Ces lichens – plus précisément des champignons lichénisés – peuvent effectivement un moment concentrer les césiums (tout comme le feraient des plantes au sol) mais, le « positif » c’est que s’il n’étaient pas retenus par ce procédé, les radionucléides se retrouveraient sous une forme encore plus concentrée au niveau des gouttières, fossés, talus… avant de rejoindre les ruisseaux, rivières, fleuves, lacs, marécages…
Maintenant que les Japonais sont confrontés à la réalité de la contamination au quotidien, vaut-il mieux une dose de radioactivité proche mais contenue à une re-concentration de la contamination dans les zones les plus sensibles de l’écosystème comme les zones humides, ce processus pouvant déboucher sur des déséquilibres écologiques majeurs ?
Les mutations sur les végétaux se poursuivent inexorablement :
Plusieurs aubergines soudées récoltées à 61km de Fukushima.
Il peut arriver que 2 aubergines soient soudées, mais le cultivateur qui a découvert ça dans son potager n’avait jamais vu ça, depuis 55 ans qu’il cultive…
Du cesium dans le tofu :
Selon un syndicat agricole japonais, la fédération de producteurs de tofu (mangé en grande quantité par les Japonais) ne veut pas contrôler la radioactivité, de peur que les clients réduisent leur consommation. Seul un producteur de tofu bio à Tokyo, qui se fournit de fèves locales, s’est équipé pour mesurer la radioactivité et effectue des contrôles. Un autre à Kyoto, fait de même et a même embauché une personne pour cela.
Résultats :
Measurement date : 8/15/2012
Cs-137 : 2.39 Bq/Kg
Cs-134 : 1.95 Bq/Kg
Total : 4.34 Bq/Kg
Source : http://fukushima-diary.com