La perspective d’une demande d’aide de l’Espagne rassure les marchés

Deuxième journée consécutive de hausse pour les Bourses européennes. C’est assez rare pour être notifié en cette période de turbulences financière en zone euro. Après avoir clôturé en hausse vendredi grâce aux bons chiffres de l’emploi américain, les places de marchés du Vieux continent ont terminé en hausse lundi 6 août.

La Bourse de Paris a terminé sur une hausse de 0,81%, après avoir progressé de 4,38% vendredi. La Bourse de Francfort a fini en hausse de 0,77%. Mais c’est la Bourse de Madrid qui enregistre la plus forte hausse: l’indice Ibex-35 a bondi de 4,41% à 7.053,6 points, après s’être envolé de 6% vendredi. Ces hausses sont portées par des rumeurs d’achats d’obligations espagnoles à court terme par le fonds de secours européen (FESF).

« La raison principale de ces fortes hausses sont les achats de dette à deux ans qu’on voit sur le second marché et qui conduisent l’obligation espagnole à deux ans à ses plus bas niveaux depuis trois mois », a expliqué à l’AFP Soledad Pellon, d’IG Markets. « Il semble que des informations ont filtré selon lesquelles le fonds de secours (européen, FESF) pourrait intervenir sur ce marché et les banques ont anticipé » et acheté, ajoute-t-elle. Vendredi, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy n’a pas écarté de recourir aux mesures d’aides évoquées la veille par le président de la BCE, Mario Draghi. La BCE s’est dit prête à se porter au secours de la zone euro, y compris en intervenant sur le marché obligataire, à conditions toutefois que les gouvernements en fassent la demande.

Les marchés semblent anticiper cette demande d’aide de l’Espagneégalement nécessaire pour déclencher l’aide du FESF. « Il semble vraisemblable que l’Espagne va demander et recevoir l’aide du FESF et de la BCE », affirme pour sa part Jennifer McKeown, économiste du cabinet d’analyses Capital economics, dans une note d’analyse, sans préciser de date. Toutefois, « les fonds disponibles ne semblent pas être suffisants pour résoudre les problèmes du pays », poursuit-elle, estimant que l’Espagne pourrait avoir des besoins de financement de 200 milliards jusqu’à fin 2013 et de 300 milliards jusqu’à fin 2014. « Le FESF et la BCE pourrait juste arriver à y faire face à eux deux », affirme-t-elle.

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