Les Bourses européennes creusent leurs pertes à mi-séance
Les Bourses européennes creusent leurs pertes à mi-séance, les finances publiques de la Grèce et de l’Espagne faisant souffler un vent de panique sur la zone euro, malgré l’assurance du ministre espagnol de l’Economie, Luis de Guindos, que Madrid n’envisage pas de faire appel à un plan de sauvetage pour l’Etat, en plus de celui pour ses banques.
À Paris, le CAC 40 abandonnait 1,90% à 3.133,24 points vers 10h45 GMT. À Francfort, le Dax cédait 1,54% et à Londres, le FTSE 1,68%. L’indice paneuropéen Eurostoxx 50 chutait de 1,93%.
Les valeurs bancaires de la zone euro sont durement affectées, leur indice Stoxx chutant de 4,93% vers 10h45 GMT et tombant ainsi à son plus bas niveau depuis la création de la monnaie unique, plombé par les banques italiennes (-6,77%), espagnoles mais aussi françaises, BNP Paribas (-6,65%) ayant la palme de la plus forte baisse.
Aux valeurs encore, Philips, qui a fait état lundi de ventes et de résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre, était en forte progression de 7,03% a contrario du marché vers 10h45 GMT.
La Communauté de Murcie est devenue dimanche la deuxième région autonome à demander une aide financière au gouvernement central, après celle de Valence vendredi, et selon la presse, une demi-douzaine d’autres, dont la Catalogne, pourraient suivre, provoquant une flambée du rendement de la dette espagnole.
« Vu la réaction des marchés aux informations selon lesquelles de plus en plus de régions veulent recourir à une aide financière, il va devenir de plus en plus difficile pour l’Espagne de se refinancer seule », commente Norbert Aul, analyste chez RBC Capital Markets.
A cela s’ajoutent de nouvelles statistiques inquiétantes pour l’Espagne, dont le produit intérieur brut s’est contracté de 0,4% au deuxième trimestre par rapport au précédent, et de 1% sur un an, selon la banque centrale.
L’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone euro reprend aussi du corps au moment où une délégation de « troïka » de ses créanciers internationaux est attendue à Athènes. Aucune discussion n’est en cours en vue d’un troisième plan d’aide à la Grèce, a assuré lundi le ministère allemand des Finances.
Source : http://reuters.fr/article/businessNews/idFRPAE86M05U20120723