Bayer demande Monsanto en mariage pour créer le plus gros monstre agro-chimique du monde

Et si nous nous unissions tous pour créer le plus grand mur du refus mondial ?

Bayer prêt à débourser 55 milliards d’euros pour Monsanto

Des paroles puis… des actes. L’Allemand Bayer a annoncé lundi 23 mai avoir fait une offre à 62 milliards de dollars (55 milliards d’euros) pour racheter le fabricant américain de semences OGM Monsanto et créer un géant mondial des pesticides et des engrais. Le groupe de chimie-pharmacie indique faire « une offre en numéraire pour acquérir toutes les actions de Monsanto au prix de 122 dollars par action ou une valeur totale de 62 milliards de dollars », écrit l’industriel allemand dans un communiqué, quelques jours après avoir annoncé, sans détails, avoir approché Monsanto.

En avalant Monsanto, Bayer espère réaliser, au bout de trois ans, environ 1,5 milliards de dollars d’économies et enregistrer une hausse de son bénéfice par action d’environ 5% la première année et d’au moins 10% les suivantes. Déjà lourdement endetté, le chimiste allemand se dit pourtant « hautement confiant » dans sa capacité à financer un tel rachat.

C’est l’opération la plus ambitieuse et la plus risquée jamais envisagée par une entreprise allemande, ce pourrait aussi être la plus impopulaire.

Ce gigantesque rachat ferait de Bayer le géant mondial incontesté des pesticides et des semences. L’allemand mêlerait aussi son destin à une des entreprises les plus haïes du monde, connue du grand public pour être l’inventeur du fameux glyphosate, l’herbicide le plus vendu sur la planète, qui divise les experts sur son potentiel effet cancérigène.

Pour Bayer, l’initiative est spectaculaire. Quelques semaines après son arrivée à la tête du groupe, le nouveau PDG Werner Baumann ose la plus grosse prise de contrôle de l’histoire de l’entreprise. Selon la presse économique du pays, certains dirigeants de Bayer songeaient en interne depuis longtemps au rapprochement avec Monsanto, mais la possibilité avait toujours été écartée par l’ancien PDG Marijn Dekkers. Son départ, fin avril, a laissé la voie libre à son successeur pour imprimer un tournant dans l’histoire du chimiste allemand.
Vague de consolidation

Monsanto, de son côté, a déclaré la semaine dernière étudier l’offre de Bayer. Pour le groupe installé à Saint-Louis, dans le Missouri, être la cible du groupe allemand est pour le moins ironique : c’est l’américain, par son offre de rachat de son concurrent suisse Sygenta en 2015, qui avait lancé la vague de consolidation qui bouleverse actuellement le secteur de l’agrochimie.

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