Pétrole : Un tiers du secteur menacé de faillite !

Ceci confirme de nombreuses autres analyses trouvées sur le net.  Les conséquences géo-politiques sont forcément importantes et nous essayerons de vous trouver une analyse de la situation et de ses conséquences la plus claire possible. Cela touche naturellement tous les pays producteurs et ne saurait être sans effet sur les politiques des états concernés.

Environ un tiers des producteurs de pétrole sont exposés à un risque élevé de cessation de paiements cette année, conclut une enquête du cabinet Deloitte. Ils souffrent en effet d’un accès restreint aux liquidités et d’une capacité réduite de désendettement.

Fondée sur l’étude de plus de 500 entreprises d’exploration et de production de pétrole et de gaz naturel cotées dans le monde, elle estime à plus de 150 milliards de dollars (147,7 milliards de francs (suisses ndlr) la dette globale des quelque 175 sociétés jugées menacées.

Si 95% des producteurs de pétrole peuvent extraire du brut pour moins de 15 dollars le baril, grâce aux réductions de coûts et aux améliorations technologiques mises en oeuvre depuis la mi-2014 (époque à laquelle deux tiers seulement du secteur pouvait produire à ce prix), cela pourrait être insuffisant pour certains, estime Deloitte.

Certaines entreprises ont fait le choix de liquider leurs couvertures pour récupérer des liquidités, une option risquée, ajoute l’étude.

Sociétés de services moins touchées
Elle note par ailleurs que les sociétés de services au secteur pétrolier sont moins touchées par les dépôts de bilan que les producteurs eux-mêmes, ce qui peut s’expliquer par les besoins de fonds propres – et donc d’endettement – supérieurs des producteurs.

Sur les 53 sociétés du secteur qui ont déposé leur bilan au cours du quatrième trimestre 2015, seulement 14 étaient des fournisseurs de services et Deloitte estime que cette tendance devrait se maintenir à court terme.

« Les fournisseurs de services sont davantage des entreprises de main-d’oeuvre, avec moins de capitaux déployés, elles sont donc plus souples financièrement », explique William Snyder, responsable des activités de restructuration d’entreprise de Deloitte.

(ats / 16.02.2016 10h18)

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