Médias allemands : C’est comme chez nous ? Oh ! Noooon…

L’ex-patron de la ZDF: ‘Les actualités diffusées doivent plaire à Mme Merkel’

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Un ancien directeur de la chaîne de télévision publique allemande ZDF (Zweites Deutsches Fernsehen) a admis lors d’une interview sur la station de radio Deutschlandfunk (de la 27e à la 30e minute) que les journalistes reçoivent des instructions du radiodiffuseur public pour fournir une couverture des informations en fonction “des préférences de Mme Merkel”.

Dr. Wolfgang Herles  était en train de commenter le paysage médiatique allemand lorsqu’il a fait cette déclaration. Evoquant la liberté de la presse, Herles a estimé que “les Allemands ordinaires perdaient totalement confiance dans les médias”.

“… Les sujets que nous rapportons sont définis par le gouvernement. Il y a beaucoup de sujets qui seraient bien plus important que ce dont le gouvernement souhaite parler. Mais bien sûr, ils veulent détourner l’attention de ce qui ne se produit pas. Mais ce qui ne se produit pas est souvent bien plus important que ce qui se produit, plus important que la gestuelle politique”.

Herles a également confirmé que les journalistes “recevaient des directives d’en haut”. Les entreprises des médias recevraient des consignes d’officiels du gouvernement dont la position n’est pas déterminée, et les retransmettraient aux journalistes par l’entremise du rédacteur en chef. Celui-ci pourrait par exemple ordonner que les informations soient présentées d’une manière “qui serve l’Europe et le bien public”.

“Aujourd’hui, il n’est pas permis de dire quoi que ce soit de négatif au sujet des réfugiés”, a affirmé Herles. “C’est du journalisme gouvernemental et cela a mené à ce que les gens ne nous fassent plus confiance. C’est un scandale”.

Lügenpresse

La presse allemande est vivement critiquée pour avoir tardé à rapporter les agressions sexuelles qui se sont produites à Cologne lors de nuit de la Saint-Sylvestre. Le mouvement d’extrême droite contre l’immigration islamique en Allemagne, PEGIDA, lui a même  forgé le surnom de “Lügenpresse”, “la presse mensongère”.