Intelligence artificielle, robotique : sexe, guerre et boulot

A la poubelle les vieux sex-toys et les poupées gonflables qui posent déjà la question de la relation à l’autre et dont l’aspect peu pratique, basique et ridicule en retient un certain nombre..

Oubliée, les doutes et la culpabilité du combat face à face,

Sur le pavé, les ouvriers de fabrication… 

Si l’humanité continue à n’être guidée que par le profit et la négation d’autrui elle se dirige non plus vers une évolution mais vers une involution. Nous avons intérêt à soigner particulièrement l’éducation de nos enfants, à les entourer, les équilibrer, leur ouvrir l’esprit.  Nous sommes à une époque charnière mais nous avons encore le choix. Si nous dormons, ou laissons faire, nous sommes morts.

Les robots et la réalité virtuelle, le nouveau souffle de l’industrie du sexe

Mégane Chiecchi

Une doctorante britannique prédit que d’ici 50 ans les relations sexuelles avec les robots pourraient devenir la norme. Les professionnels du X et fabricants de sex-toys sont déjà sur les rangs.

Woody Allen était finalement précurseur lorsqu’il prédisait l’avènement de la machine à orgasme dans son film « Sleeper » en 1973. Plus de 40 ans après, l’idée a fait son chemin et la technologie s’immisce désormais dans notre intimité.

Des robots sexuellement attractifs

Helen Driscoll, doctorante en psychologie de l’université de Sunderland vient de livrer une analyse sur les relations hommes-robots qui laisse entendre la possibilité future d’une « robophilie » :

« Nous avons tendance à réfléchir à des questions comme la réalité virtuelle ou le sexe robotique en se basant sur nos normes actuelles. Mais si nous regardons en arrière, les normes sociales liées au sexe qui existaient il y a 100 ans ont radicalement changé. »

Selon la psychologue, le remplacement de l’homme par la machine a donc sa place dans un domaine aussi privé que la sexualité. Un argument qui vient appuyer des tendances déjà observées : selon une étude de Price Minister-Rakuten, les ventes de sextoys en ligne ont doublées entre 2010 et 2014, atteignant 22 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013, selon l’association Plaisir de France.

Mais ce n’est pas tout, car avec la commercialisation des lunettes de réalité virtuelle Oculus Rift en 2016, un nouveau marché devrait faire son apparition dans l’industrie du sexe : les robots masturbateurs. VR Tenga, pionnier en la matière, propose d’ores et déjà un accessoire qui simule un vagin ou un pénis au moment où l’utilisateur fait un jeu immersif, le tout pour une dizaine d’euros.

Le business de l’érotisme en 3D

Si des divertissements pour adulte sont déjà disponibles pour les milliers de privilégies qui ont pu tester les Oculus Rift, la pornographie en 3D existe déjà sur d’autres appareils similaires. Le casque Archos VR par exemple, est compatible avec le jeu « 3DXChat » qui permet aux joueurs de se créer un avatar pour faire des rencontres intimes avec d’autres personnages, le tout pour un abonnement à 20 dollars par mois.

Alors que le nombre des jeux érotiques disponibles sur les lunettes de réalité virtuelle est encore faible, ils devraient très prochainement se développer avec l’arrivée des Oculus Rift. Un marché qui concurrencera directement l’industrie du porno, dont le chiffre d’affaires est en constante diminution à cause de l’apparition des sites gratuits : le secteur enregistre moins de 0,5% de croissance par an depuis 2010, selon les analystes d’Ibis World.

Un plaisir risqué

Si le sexe technologique pourrait à terme bouleverser certaines expériences physiques, il pose néanmoins des questions éthiques, régulièrement soulevées par la fiction, que ce soit dans la série Humans ou le film « Her » où le personnage principal tombe amoureux d’un système d’exploitation.

Le rapprochement entre expérience réelle et virtualité comporte aussi des dangers psychologiques, dans la mesure où il peut mener à l’isolement ou même tolérer des dérives. Ronald Arkin, un chercheur du Georgia Institute of Technology à Atlanta, cité par Numérama, exprime ses doutes :

« Si vous autorisez un pédophile à utiliser un robot enfant, cela réduira-t-il les abus sur des enfants réels ou l’augmentera ? Je ne pense pas que quelqu’un ait une réponse à ça : c’est ce sur quoi les futures recherches devront se pencher. »

Si le débat éthique ne fait que commencer, l’industrie du sexe, elle, semble déjà prête à décoller.