Économie : Votre porte-monnaie en quelques stats et images. Réflexions d’une candide.
LE SAVIEZ-VOUS ? VOUS COÛTEZ CHER MAIS VOUS ÊTES PARMI LES SALARIES LES MOINS BIENS PAYES D’EUROPE
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ENTFRA14h_FTLo2_emploi.pdf (page 16)
http://www.slate.fr/story/64961/salaires-comparaisons-europe-france-brut-net
Stats 2012, mais on peut émettre un doute objectif quant à la correction de cette position ces trois dernières années.
Et que vous demande le gouvernement ? Pour relancer la divine croissance,de vous serrer la ceinture, de geler les rémunérations, de précariser l’emploi… et baisser les retraites.
Vous/nous n’avons pas fini d’en baver et rassurez-vous, ça ne changera rien ! Je vous rapporte la conclusion de l’expert interrogé par Slate : Si certains pays se dotent d’une fiscalité sur le travail qui freine et la production et la consommation, leur avenir économique est compromis…» Autrement dit, il faut alléger la fiscalité sur l’emploi, mais par ailleurs augmenter les salaires pour une reprise de la consommation. Un enfant de six ans comprendrait ça. Pas Sapin ni Macron. Allo ? On me souffle dans l’oreillette qu’il ne s’agit pas tant pour l’UE de relancer la consommation que de détricoter au maximum un code du travail peu harmonieux avec le futur TTIP/TAFTA et intolérable pour les néo-cons-libéraux-libertariens. No limit au fric, telle est leur devise.
Voici en complément, une infographie publiée sur le blog à Lupus.. Facile, il suffit de regarder les images :
Que conclure de ces belles images ? Que l’État pèse trop lourd sur nos salaires et que l’allègement des charges d’entreprises permettrait des salaires plus élevés.. Idéalement, c’est logique. Mais ces chiffres froids ne tiennent pas compte de la nature humaine, élément correcteur non négligeable.
Il faudrait pour cela qu’il y ait une véritable éthique dans les affaires !
Que voyons nous en résultat d’une libéralisation de l’économie soumise aux dictats bruxellois devant lesquels nos soit-disant socialistes au pouvoir on baissé leur culotte ?
– Effet nul du « pacte de responsabilité » sur l’emploi, (1)
– Rémunérations des dirigeants et des actionnaires en croissance malgré la crise, parachutes dorés scandaleux de ces mêmes dirigeants pour des montants qui se chiffrent en centaines de milliers d’euros,
– Fuites des bénéfices dans les paradis fiscaux pour des milliards équivalent à la dette.
– Lobbying et pressions constantes des entreprises sur la classe politique qui se laisse faire, les scandales ne manquent pas
– Pressions de plus en plus forte sur la base dans laquelle l’on doit inclure les classes moyennes.
Sans compter les politiques « d’assainissement » des grandes entreprises qui délocalisent, ferment les centres de production en équilibre mais insuffisamment rentables etc…
On ne peut pas dire que tout cela relève d’une éthique ébouriffante.
Trop d’aides sociales grèveraient le budget de l’État Français.
C’est ce que dit l’UE et ce que relaient les sites d’économie libérale et les graphiques ci-dessus. Admettons. Mais est-ce vraiment la seule raison du dysfonctionnement ? Cela me parait très orienté.. Il y a alourdissement de l’aide sociale parce qu’il y a de plus en plus de chômeurs (qui se transforment en RSsistes parce qu’il ne retrouvent pas de boulot) et il y a des chômeurs parce que les entreprises ferment ou virent à tout va. On tourne en rond.
Que pourrait-on faire pour rééquilibrer ce fameux budget de l’État ? Ce que fait n’importe laquelle des ménagères sensées. Demander des efforts à tous les membres de la famille sans exception, tailler dans le superflu, l’inutile, récupérer l’argent dormant qui ne rapporte rien et faire preuve d’imagination et de créativité. Ce qui vient en premier à l’esprit est la nécessité de réformes profondes pour abolir les privilèges, réduire sensiblement le train de vie de l’État,
Ici j’ouvre une parenthèse :
Il est parfaitement notoire que la France s’est désindustrialisée en 30 ans plus qu’ailleurs en Europe (2) et surtout beaucoup plus que l’Allemagne tandis que, parallèlement, les domaines publics bénéficiant de la manne d’état ont donné lieu à de nombreuses dérives.On ne compte plus les bâtiments flambants neufs qui font doublons, les rond-points inutiles et autres dépenses somptuaires des départements et des régions. Tous partis confondus les caciques régionaux se sont fait plaisir avec un argent qui n’était pas le leur… Du grand n’importe quoi. Si cet argent avait servi localement à soutenir les centres de production régionaux, on aurait une industrie plus vivante et moins de chômeurs.
Parenthèse close.
– pour lutter efficacement contre la fraude de tout genre y compris à l’URSSAF, récupérer les milliards à l’abri dans les paradis fiscaux sous le regard fuyant de Bercy dont les mesurettes ne sont pas à la hauteur du problème, loin s’en faut.
– et d’autres réformes plus complexes que mon insuffisance en économie m’empêche d’envisager ici.
Et qu’on ne vienne pas opposer à ce raisonnement les petites magouilles des pauvres. D’une part, l’échelle n’a rien de comparable, d’autre part le mauvais exemple vient d’en haut, enfin lorsqu’il est question de survie, l’immoralité n’est pas dans le camp qu’on croit. La nécessité encourage les dérives, de même que l’injonction incessante à consommer. Ce n’est pas, il me semble, l’excuse de ces délinquants en col blanc, privilégiés qui demandent le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière en prime. Ce cul, c’est le nôtre.
Je sais, c’est naïf, mais plutot que de bassiner nos petits à l’école avec la Marseillaise, on pourrait aussi introduire des cours de morale économique dans ces machines à fabriquer nos élites.. Quel élitisme, d’ailleurs ? Celui d’une humanité accomplie ou de poches plus remplies que la moyenne ?
Et qui les voterait ces lois ? Les droites européenne ? La gôche européiste ? Mais pourquoi ces oligarques qui ont la possibilité de s’auto-protéger dans une économie construite à leur service scieraient-il la branche sur laquelle ils sont assis ? Par idéal républicain ? Là, vous pouvez pouffer !
Je ne suis pas dogmatique. Je ne suis pas systématiquement contre un système libéral si tout le monde y gagne et si les rapports de forces sont respectueux et équilibrés. Que certains aient envie de faire fortune, on peut le comprendre. Mais avec des limites infranchissables :
– pas en écrasant sans pitié les plus faibles et en éjectant les plus démunis à la marge du système,
– pas en limitant de plus en plus nos libertés et nos ressources propres,
– pas en nous mentant sans arrêt en bidonnant des justifications insoutenables
– pas en encourageant l’égoïsme et en glorifiant la loi du plus fort
– pas détruisant notre santé et notre environnement pour plus de bénéfices encore.
– pas en exploitant le tiers-monde,
– pas en exportant nos guerres pour remplir les poches du complexe militaro-industriel, et celles des monstres tentaculaires de l’énergie ou de Bouygues et consorts, les vautours de la reconstruction..
Voilà mon analyse de candide, celle de quelqu’un qui essaye de comprendre ce qu’elle voit avec un peu de bon sens. Ma conclusion sera celle d’un sans-dent de base accoudé sur le zinc devant son petit blanc :
On est pas sortis de l’auberge…
Galadriel
http://leblogalupus.com/2015/07/30/depuis-le-29-juillet-les-francais-travaillent-pour-eux/
*NB de nombreux articles ont été publiés sur les brins à la rubrique économie qui viennent corroborer ce que je développe. N’hésitez pas à les consulter.