La micropuce façon Paypal : à ingurgiter

Lorsque les sondages donnent 62% de français satisfaits par les lois sécuritaires et anti-démocratiques qui viennent d’être approuvées par le parlement, on imagine déjà le succès de la puce rfid.. Quelques explications oiseuses sur TF1 et consorts, avec l’assurance que c’est pour « leur sécurité »,  le tout présenté avec des reportages bien sentis sur tous les dangers potentiels d’une carte bancaire ou pire de la monnaie sonnante et trébuchante, et le tour sera joué. Les moutons se feront pucer le sourire au lèvres..  Si ce n’est demain ce sera après-demain. C’est dans la logique des événements que nous vivons.

Nous sommes arrivés à un tel degré de passivité que je me demande ce que le pouvoir pourrait bien faire pour obtenir une réaction saine de l’ensemble de la population !  Triste, triste monde…

PayPal imagine le futur moyen d’identification : une micropuce à avaler

PayPal est en train d’imaginer le futur de l’identification pour les moyens de paiement : un microdispositif à injecter, à ingurgiter ou à placer quelque part dans le corps. C’est le chef du développement, Jonathan Leblanc, qui a soutenu l’idée lors d’une série de conférences Kill all Passwords, selon laquelle la prochaine étape passera par une véritable intégration avec le corps humain.

Les paiements mobiles, mais aussi les interactions online sensibles ne reposeront donc plus sur des méthodes « externes », mais sur un moyen d’identification entièrement corporel. Elle laissera de côté les analyses biométriques qui passeraient par un intermédiaire, puisque cet intermédiaire deviendra nous-même, notre corps.

En poussant à l’extrême, on pourrait parler d’implant dans le cerveau, mais de façon plus banale, l’idée est d’ingurgiter une pilule capable de s’autoalimenter en énergie grâce aux acides de l’estomac. « Si le mot de passe est faible, alors il vous faut le consolider par quelque chose de physique, » a ajouté Leblanc. En somme, le moment est venu d’en finir avec les anciens dispositifs et les anciennes méthodes.

L’un des points les plus discutés concerne les faux résultats générés par la reconnaissance des empreintes digitales et autres marqueurs biométriques : si l’on n’est pas reconnu correctement, on n’accède pas au service associé. L’idéal, selon Leblanc (ci-contre), serait une micropuce implantée sous la peau avec un capteur Ecg qui pourrait transmettre les données de l’activité électrique du corps (un paramètre unique pour chaque individu) et communiquer par Wifi, un peu comme les « wearable computer tattoos » (tatouages numériques à porter)

Ou bien des capsules à avaler, qui pourraient analyser les niveaux de glucose et autres paramètres permettant d’identifier le corps « de l’hôte ». PayPal travaille réellement à ce type de projets, par exemple à un bracelet d’identification des battements cardiaques, mais ils ne sont pas les seuls à le faire et on voir proliférer les hackathons consacrées aux futures techniques [d’identification]. Cela ne signifie pas que PayPal va adopter immédiatement ces techniques, mais simplement qu’elle veut être à l’avant-garde dans le domaine. D’ailleurs, les lois actuelles n’autoriseraient pas si facilement l’usage de ces technologies [ah ben nous voilà rassurés – NdT].

La Repubblica – 20 avril 2015

Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr

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