Vos légumes s’entendent-ils bien ensemble ?

On entend souvent dire « le poireau préfère les fraises » ou bien « la carotte et l’oignon se protègent de leur mouche ». C’est ce qu’on appelle les associations de légumes.

Il existe beaucoup d’associations connues et ce n’est pas facile de s’y retrouver dans des listes qui peuvent être longues de plusieurs pages.

Quelles sont les meilleures associations ? Quelles sont celles qu’il faut éviter absolument ?

Dans cet article, je vais vous montrer de façon simple et claire comment faire pour que vous puissiez bien appliquer les associations au potager.

C’est le 2ème article de la série sur l’organisation de l’espace au potager. Le 1er article vous montrait comment placer les légumes sur le plan du potager.

En tenant compte des associations, vous réglez les 3 problèmes suivants :

  1. Les insectes nuisibles pour un légume A sont repoussés par les odeurs (des tiges ou des racines) d’un légume B.
    Par exemple, la présence d’oignons éloigne la mouche de la carotte et en plus, cette dernière éloigne aussi la mouche de l’oignon !
  2. Les risques de maladies d’un légume sont assez diminués.
    Par exemple, l’ail planté au milieu des fraisiers empêche la pourriture grise de s’installer.
  3. La concurrence de certains légumes entre eux est évitée.
    Par exemple, les petits pois et les poireaux ne se supportent pas. Alors que courge, maïs et haricot grimpant s’entraident pour grandir en harmonie.

Les associations qu’il faut éviter absolument

Toutes les conditions vous semblent remplies pour qu’un légume se développe et pourtant il pousse mal ? C’est peut-être parce qu’il ne supporte pas un autre légume qui pousse à côté de lui.

Voici la liste des légumes qui se détestent vraiment :

  • Toute la famille des pois, haricots et fèves ne supporte pas la famille des oignons, échalotes, ail et poireaux.
  • Les tomates et les courgettes n’aiment pas les concombres.
  • Les épinards produisent une substance qui gêne les betteraves et les bettes.
  • Les salades ne supportent pas le persil ni le céleri.
  • Et pour finir, voici des légumes qui ne s’aiment pas eux-mêmes !
    • Pas de haricots nains à côté des haricots à rames.
    • Eloigner les différentes variétés de choux.
    • Eviter d’accoler plusieurs rangs de carottes (ou de trop les serrer sur le rang).

Les associations les plus bénéfiques

Parmi toutes les possibilités, j’ai retenu pour vous les meilleures associations, celles qui produisent un effet visible sur la production des légumes :

  • Par son odeur, le céleri ou la tomate protègent le chou de la piéride, un papillon blanc ;
  • en retour, le chou protège le céleri de la rouille, par son système racinaire.
  • L’oignon (ou l’échalote, l’ail, le poireau) repousse la mouche de la carotte ;
  • de même, la carotte repousse la mouche de l’oignon (ou l’échalote, l’ail, le poireau).
  • La laitue évite que les radis, navets et choux-raves aient leurs feuilles trouées par les altises.
  • L’oeillet d’inde et le basilic chassent les nématodes des tomates.
  • Le cerfeuil repousse les limaces qui mangent les salades.
  • Les pucerons des haricots sont éloignés par la sarriette.
  • L’ail évite aux fraisiers de pourrir.

Et en pratique, comment fait-on ?

Les légumes qui ne sont pas copains doivent être tenus à une distance d’au moins 1 m 50.

Les légumes qui ont de bonnes affinités peuvent être cultivés :

Les tomates sont protégées des ravageurs grâce aux oeillets d'inde

  • Sur des lignes ou des carrés accolés : par exemple, une ligne de carottes et une ligne d’oignons, ou bien une ligne de laitues et une ligne de radis.
  • Sur le même rang en alternance : un choux, un céleri, etc… ou bien une salade, un plant de cerfeuil…
  • Plantés devant/derrière : par exemple, un pied de basilic devant chaque pied de tomate.

En conclusion

En mélangeant les variétés de légumes qui sont compatibles, nous imitons la nature et donnons à chaque plante les meilleures conditions pour bien pousser, et sans utiliser aucun produit chimique !

En plus, tout cela se crée dans une harmonie de couleurs et de parfums vivants.

Dans le dernier article de cette série, je vous parlerai de quelque chose que beaucoup de potagistes trouvent compliqué à pratiquer : la rotation des cultures au potager.

Comme d’habitude sur le blog PotagerDurable, nous allons décortiquer et simplifier tout cela, pour arriver à une méthode facile. Et applicable tout de suite sans se faire de noeuds au cerveau !

Source :

http://potagerdurable.com/savez-vous-si-vos-legumes-sont-bien-associes