Des milliers de paratonnerres radioactifs en France

Vous avez dit radioactif ?

Les paratonnerres protègent les bâtiments des effets destructeurs de la foudre en drainant son énergie vers la terre. Ils seraient plus efficaces quand l’air qui environne leur pointe est fortement ionisé.

Au début du XXe siècle, la technique d’ionisation sensée augmenter la conductivité électrique de l’air consistait a annexer aux paratonnerres des éléments radioactifs tels que le radium-226 puis l’américium-241 à partir des années 1970. Ce n’est qu’au cours des années 1980, les technologies électroniques ayant pris le relais, que l’on admit la dangerosité du procédé initial, interdit depuis le 1er janvier 1987.

Des centaines de milliers dans le monde ?

A lui seul, entre 1936 et 1986, un fabriquant français de paratonnerres aurait fabriqué plus de 230.000 parads qui ont été vendus dans le monde entier, notamment aux ex colonies françaises. Selon nos sources1-2, tous modèles confondus, il en resterait  entre 30 et 40.000 dans l’Hexagone, certains ayant près de 80 ans. Leur nombre et  leur emplacement étant toujours imprécis.

Dans un cartable d’écolier!

Un bémol cependant: bien qu’il y en ait beaucoup, beaucoup trop, les premiers résultats de l’inventaire en cours montrent qu’il y en a sans doute moins que ce qu’estiment les experts. En revanche, les quelques dizaines de milliers qui restent se dégradent avec le temps. Nous avons constaté que certains ont perdu des radioéléments qui traînent sur les toits, à même le sol ou dans les réseaux d’eau pluviale. Plus grave, les sources radioactives — en principe scellées — peuvent aboutir dans un cartable d’écolier – c’est arrivé en Belgique après les tempêtes de 1999 – sur un bureau, comme porte-trombone, ou mis en vente sur Internet!

 

Sources orphelines à vie longue

Les radionucléides qu’ils contiennent sont cancérigènes et mutagènes. Pour les qualifier, les autorités et les scientifiques partagent deux vocables. Le premier, « FA-VL », est un sigle sèchement explicite qui désigne les déchets radioactifs de Faible-Activité à Vie-Longue. Euphémique, le second inspire la pitié: « Sources orphelines ». Il n’empêche, ces nocives orphelines sont nombreuses, dispersées et vieillissantes. L’inventaire, contribue à sa façon a débarrasser la planète de cet héritage insidieux.

Nocifs pendant des milliers d’années

Les autorités assurent cependant qu’ils ne présentent pas de danger là où ils se trouvent, haut perchés… s’ils sont en bon état. Elles admettent quand même qu’ils resteront nocifs pendant des milliers d’années. Par exemple, la « période » du radium 226 est de 1.602 ans, soit le temps nécessaire pour que sa radioactivité diminue de moitié. Ces radioéléments se nichent sur des clochers, des immeubles d’habitation, des sites agricoles et industriels, des bâtiments publics. On en trouve ainsi sur des hôpitaux, des crèches, des écoles, des maisons de retraite, des châteaux d’eau et finalement parfois, en déchetterie, dans la nature ou comme objet décoratif chez des particuliers.

Un risque ignoré

Trop souvent, les élus et ceux qui possèdent ces dispositifs ne savent rien d’eux. De même, les personnes qui par métier circulent sur les toits: charpentiers, couvreurs, poseurs d’antennes; mais aussi des pompiers, bien que certains Services départementaux d’incendie et de secours (Sdis) aient édité des fiches de procédure opérationnelle. Autrement dit, rares sont les personnes conscientes des risques.

 

Des éléments radioactifs circulent donc librement en France :

 

PARATONNERRE RADIOACTIF SUR LE BON COIN

Un nouveau paratonnerre radioactif à vendre sur le site Le Bon Coin

Début mars, un nouveau un paratonnerre radioactif a été mis en vente sur le site « Le Bon Coin » (Site d’annonce Particulier à Particulier). Vendu à 70 euros…. moins cher que le cas précédent qui était proposé à 250 euros. C’est le Commandant Jean-Yves FOUQUET (Conseiller Technique Zonal et Départemental pour le risque radiologique du département de la Manche) qui a découvert cette annonce et qui a alerté le propriétaire par email.

Le paratonnerre était dans les Deux-Sèvres, mais l’histoire est autrement similaire à celle d’avril 2011 dans le Calvados. Le propriétaire avait cet objet depuis de nombreuses années dans son garage, et s’est décidé à le vendre pour faire de la place. Il a été contacté par téléphone pour l’informer des risques associés à cette tête et de toutes les recommandations habituelles à prendre, et qu’il ne doit plus le manipuler, ni-même s’en approcher, jusqu’à l’intervention des pompiers. C’est la CMIR du 79 (centre de secours de Parthenay – capitaine Patrick Beauvais) qui interviendra pour la prise en charge du paratonnerre.

Certains de ces paratonnerres on été localisés,  vous les trouverez ici   et 

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que pouvons nous faire?

Nous pouvons devenirs chasseurs de ces paratonnerres et ainsi contribuer positivement à notre environnement.

pour plus d’informations cliquez ici

Mahamo pour les brindherbes.

Sources:   http://www.paratonnerres-radioactifs.fr/   ;  http://www.franklin-france.com/spip.php?article707 ;